Alors qu’Obama vient d’atterrir à La Havane, accompagné d’une solide délégation d’entreprise américaines, dans une conférence de presse, le ministre du commerce de Cuba a appelé à la levé du blocus contre Cuba, et notamment à ce qu’Obama utilise les pouvoirs dont ils disposent pour cela.
Le Ministre a souligné également les visés politiques évidentes dans les mesures prisent par le président Obama, et notamment le blocus qui frappent toujours le secteur public cubain :
« En outre, les mesures annoncées maintiennent un biais discriminatoire envers les entreprises du secteur public, qui, compte tenu du modèle économique qui a souverainement été choisi par le peuple est le principal moyen de l’économie nationale. D’autre part, l’orientation spécifique vers certains secteurs, reflète, à notre avis, des visées politiques. »
En parallèle, ce 20 mars, Cuba reçoit également président du Venezuela, Nicolas Maduro, qui à cette occasion a été décoré de l’ordre J Marti – avec une entrevue avec Raul Castro ainsi qu’avec Fidel Castro :
« Le 21e siècle ne peut pas être celui des empires, cela doit être celui d’un monde multipolaire, d’un monde de paix, de respect, de reconnaissance du droit à l’existence de l’Amérique latine, de la Caraïbe, de Cuba, du Venezuela et de l’ALBA. Cela doit être notre siècle et pour qu’il en soit ainsi, il faut beaucoup travailler, s’unir, se développer et marcher sur nos propres pieds » Nicolas Maduro
Déclarationaux médias de Rodrigo Malmierca Díaz, Ministre du commerce extérieur et des investissement étranger à Cuba – 19 mars 2016
Bonjour;
Sans aucun doute, l’une des questions qui ont généré des attentes plus élevées après les annonces faites le 17 Décembre 2014 entre les présidents de Cuba et des États-Unis, est le nouveau scénario qui serait créé dans les relations économiques bilatérales.
La mise en œuvre de l’embargo économique, commercial et financier imposé par le Gouvernement des États-Unis contre Cuba il y a plus de 50 ans, a interdit l’établissement de liens d’affaires entre les entreprises cubaines et américaines, même avec les branches de ces entreprises dans les pays tiers.
L’autorisation délivrée en 2000 pour l’importation de produits agricoles et alimentaires des États-Unis, a permis la réalisation des seules opérations commerciales qui ont été développés avec de grandes limitations dans ce marché. Son conditionnement à l’application de règles strictes qui partent de la pratique du commerce international et réduisent la compétitivité des produits américains ont motivé la tendance à la baisse dans les volumes d’aliments dont les valeurs importées entre 2008 et 2015 ont fortement chuté ,de 801 MMUSD à moins de 200 MMUSD.
Il est juste de dire que, malgré la politique de blocus maintenue par le gouvernement des États-Unis contre Cuba, de nombreux hommes d’affaires de ce pays étaient conscient des possibilités exceptionnelles offertes par le marché cubain. Le secteur agricole a été l’un des plus actifs dans l’opposition au blocus, mais il n’a pas été le seul, et ces dernières années a augmenté la pression aux États-Unis pour changer une politique qui a été condamné année après année par l’Assemblée générale des Nations Unies. Toutefois, les administrations américaines ont maintenues et même ajouté d’autres mesures à de rétorsion.
Ce scénario a connu un changement majeur le 17 Décembre 2014, lorsque le président Barack Obama a reconnu l’échec de cette politique et a promis de tenir un débat avec le Congrès des États-Unis sur la levée du blocus.
Depuis, 4 paquets de mesures ont été approuvées par le président Obama en Janvier et Septembre 2015 et Janvier et Mars ici 2016.
Comme nous l’avons dit, ces mesures vont dans la bonne direction et sont des manifestations claires des larges pouvoirs exécutifs dont dispose le président Obama, en accord avec son opposition déclarée au blocus, de vider son contenu à l’exception des seuls éléments qui ne peuvent être modifiés que par le Congrès des États-Unis, étant codifié dans la loi.
Le processus vers la normalisation des relations bilatérales, y compris le rétablissement des relations diplomatiques et l’ouverture des ambassades à Washington et La Havane, a aidé à établir des voies de communication sur les questions d’intérêt commun.
L’un de ces problèmes a été le développement des relations dans le domaine économique et commercial. Pour y remédier, nous avons eu des échanges avec les départements d’Etat, du Commerce et du Trésor des États-Unis. Parmi ceux-ci sont les deux tours entre les autorités réglementaires, qui sont devenus connus comme des «dialogues réglementaires». La première a eu lieu au début Octobre 2015, La Havane et la deuxième a eu lieu à Washington à la mi-fin Février.
Le département américain du Commerce, dirigé par le ministre Penny Pritzker , a joué un rôle important dans ces échanges. Pritzker a été le deuxième haut fonctionnaire qui a voyagé à Cuba après le rétablissement des relations diplomatiques et seulement cinq mois après sa première visite il sera à nouveau dans notre pays dans le cadre de la délégation dirigée par le président Barack Obama.
Comme il a été annoncé par le département du Commerce, le Secrétaire Pritzker arrivera cet après-midi. Nous avons parlé par téléphone à propos de cette nouvelle réunion et nous prévoyons de le rencontrer aujourd’hui pour continuer à échanger sur des questions d’intérêt bilatéral dans le domaine des relations économiques et commerciales, en correspondance avec l’objectif commun de parvenir à l’élimination du blocus.
Le secrétaire Pritzker et la délégation qui l’accompagne, qui comprend des représentants du secteur des entreprises des États-Unis, seront reçus avec respect et hospitalité. Nous espérons poursuivre la création d’un terrain d’entente dans le sens du progrès vers la normalisation des relations bilatérales.
Je dois dire que les deux parties ont reconnu la validité des dialogues réglementaires qui ont eu lieu, et sa contribution à la compréhension des règles qui empêchent l’établissement des relations normales dans le domaine des affaires. Nous croyons que ces échanges profitables et nous nous sommes engagés à les maintenir.
À cet égard, récemment, une nouvelle réunion axée sur la portée des nouvelles mesures annoncées le 15 Mars a eu lieu.
Nous reconnaissons que, dans ce dernier paquet il y a eu des changements majeurs vis à vis de quelques-unes des questions soulevées par la partie cubaine dans les deux premiers dialogues réglementaires, parmi lesquels la levée de l’interdiction de l’utilisation du dollar dans nos transactions internationales.
L’efficacité de cette mesure doit être tester dans la pratique, parce que les institutions financières ont été soumis à la persécution féroce et que les USA ont appliquée les sanctions féroces à l’encontre des institutions financières dépassant 14 milliards de dollars au cours des dernières années, donc nous espérons qu’il reste une certaine résistance à fonctionner avec Cuba, à moins qu’ils aient des garanties de sécurité et d’autorisation. Nous pensons que le gouvernement des États-Unis peut prendre des mesures pour envoyer des messages clairs et directs dans cette direction.
Ceci est l’une des questions du dernier paquet dont nous considérons qu’il aune plus grande implication non seulement dans le commerce direct avec Cuba, mais aussi pour les opérations réalisées avec d’autres pays, parce que l’interdiction d’utiliser le dollar dans les transactions avec les entreprises américaines, à l’exception des cas autorisés persiste, et qu’elle génére des coûts supplémentaires et va à l’encontre de l’intérêt d’établir des affaires mutuellement bénéfiques entre Cuba et les États-Unis.
Il faut bien prendre en compte que les mesures adoptées dans les paquets précédents, qui pourraient avoir un impact positif significatif, n’ont pas été mis en œuvre, tels que la capacité des banques américaines à fournir un financement pour les opérations autorisées à exporter à Cuba, à l’exclusion du secteur agricole.
D’autres questions, pour lesquels le président Obama dispose des pouvoirs exécutifs nécessaires, ne sont pas inclus dans ces mesures. Je mentionne que quelques exemples:
a) L’impossibilité des entreprises cubaines exporter des produits et services aux États-Unis.
b) L’interdiction des hommes d’affaires américains à investir à Cuba, au-delà du secteur des télécommunications.
c) l’autorisation des banques cubaines d’établir des relations directes avec les banques américaines et d’ouvrir des comptes correspondants.
En outre, les mesures annoncées maintiennent un biais discriminatoire envers les entreprises du secteur public, qui, compte tenu du modèle économique qui a souverainement été choisi par le peuple est le principal moyen de l’économie nationale. D’autre part, l’orientation spécifique vers certains secteurs, reflète, à notre avis, des visées politiques.
Le blocus est le principal obstacle au développement de Cuba, comme en témoignent les dommages qui sont causé à notre pays, dépassant 121 milliards de dollars. Tout en adoptant des mesures telles que celles qui viennent mentionnées, qui sont à la disposition des pouvoirs exécutifs du président Obama, nous ne pourrions pas atteindre une véritable normalisation des relations, tant que le blocus resterait en vigueur et que d’autres questions d’une grande importance seraient maintenus, comme le retour du territoire occupé par la base navale de Guantanamo.
Cela nécessitera que le Congrès des États-Unis répondent aux revendications du monde, ainsi qu’une partie considérable de la population et de la communauté d’affaires américaine, de lever l’embargo injuste et immoral que notre pays a subi.
Dans tous les cas, Cuba continuera de faire avancer le processus que nous avons développé pour stimuler notre modèle économique, sans appliquer les politiques d’ajustement ou de la thérapie de choc, avec l’objectif de rendre notre socialisme prospère et durable.
Les mesures prises pour promouvoir l’attraction des investissements étrangers, la mise en place du développement de la zone spéciale de Mariel, ce qui augmente l’autonomie du secteur des affaires de Cuba, et l’élargissement du rôle du secteur non étatique, sont parmi les décisions que nous avons adopté à cette fin.
Il a été de restaurer progressivement la confiance des entreprises dans le marché cubain, au strict respect des engagements financiers pris par Cuba. Il a récemment conclu un accord avec le Groupe spécial du Club de Paris et des accords bilatéraux avec les pays créanciers ont été signés.
Pour notre part, nous avons élargi les liens économiques avec le monde, nous entretenons des relations commerciales avec plus de 75 pays, et nous avons défini la politique que nous continuons à diversifier nos partenaires et nous travaillons en permanence à cet égard.
Nous pensons que le secteur des entreprises des États-Unis devrait être en mesure d’accéder au marché cubain, tout comme ils font des affaires partout dans le monde. Ce n’est pas Cuba qui est discriminatoire, mais les lois américaines.
Parmi les activités qui se déroulent dans le cadre de la visite du président Barack Obama, demain un forum d’affaires organisé par la Chambre de Commerce de la République de Cuba aura lieu. Les premiers mots de cet événement seront prononcés par le président de la Chambre de commerce Orlando Hernandez Guillen et membre du cabinet Maria Contreras-Sweet, responsable de l’administration des États-Unis Small Business. Le forum comprendra des entreprises américaines, les entreprises publiques cubaines et le secteur non-étatique de notre pays, représenté par les coopératives et les travailleurs indépendants. panneaux sectoriels seront faits pour promouvoir les occasions d’affaires; Il est prévu que le président Barack Obama fasse une intervention tout comme le Secrétaire du Commerce PennyPritzker que nous parlons.
Je vous informe que plus de 20 entreprises cubaines ont identifié des intérêts commerciaux sur le marché des importations américaines, et nous espérons parvenir à la réalisation des opérations commerciales dans les prochains mois. En outre, les entreprises cubaines qui exportent des biens et services internationalement reconnus continueront à les promouvoir car nous croyons avoir le potentiel pour accéder au marché américain.
Il existe déjà plusieurs accords commerciaux entre des entreprises cubaines et américaines dans les communications et le courrier postal. Nous espérons que dans les prochains jours pouvoir annoncer que d’autres accord ou des protocoles d’intention associés à l’exploitation et au commerce des équipements et composants pour les hôtel et la croisière, pour le secteur de l’énergie, le transport aérien et les soins médicaux.
Ce ne sont que quelques exemples du grand potentiel existant.
Dans le cadre de la visite du président Obama à Cuba il y aura une importante délégation des chefs d’entreprise américains. Nous espérons que cela est une bonne occasion d’établir des liens avec les entreprises cubaines, d’accroître leurs connaissances sur les opportunités offertes par le marché cubain et que dans leur pays il pourront se joindre à la campagne pour l’élimination totale du blocus.
Merci beaucoup.
traduction www.initiative-communiste.fr
Déclaration des Comités de Défense de la Révolution à propos de la visite à Cuba du président Barack Obama
Les Comités de défense de la Révolution, accueillent dans le respect et l’hospitalité la visite à Cuba du président américain Barack Obama
19 mars 2016 02:03:02
Les Comités de défense de la Révolution, né le 28 Septembre, 1960 comme une réponse du peuple cubain au terrorisme d’état promu depuis lors par le gouvernement américain contre Cuba, ils accueillent avec respect et l’hospitalité la visite à Cuba du président Barack US Obama.
En regroupant en son sein, volontairement, plus de huit millions de compatriotes, 91% de la population de plus de 14 ans, nous sommes dans la société civile cubaine l’organisation la plus massive, l’axe de la solidarité, de la coopération et de l’assistance mutuelle entre voisins, encourageant dans l’unité du quartier, les femmes, les hommes, les personnes âgées, les étudiants, les travailleurs, les agriculteurs, les professionnels, les intellectuels, les retraités ou les femmes au foyer, sans distinction de sexe, de race ou de religion.
Nous sommes structurés à travers le pays, et les CDR sont basés sur le lieu de résidence, dans les villes ou les bâtiments multifamiliaux et des quartiers dans le domaine des habitations (villages, bateyes). Aujourd’hui, nous avons environ 136.000 CDR et les dirigeants locaux assument cette responsabilité entièrement bénévolement.
Il faut noter que dans le cadre de leur renforcement, aujourd’hui la participation des jeunes dans le travail de l’organisation est une priorité, pour qu’ils envahissent avec leur fraîcheur et leur esprit innovateur les missions qui leur sont confiées. 42% de ses dirigeants locaux ont moins de 40 ans.
« Si de Don Quichotte, la plus célèbre œuvre littéraire espagnol, son auteur, Cervantes a dit qu’il était né dans une prison où chaque inconfort a son siège et tout triste bruit entre dans votre chambre, des comités de défense, nous pouvons dire qu’ils engendrent sur la place publique, au milieu de la lutte anti-impérialiste, la chaleur de la bataille et le bruit insolent contre les bombes « , a déclaré Fidel le 28 Septembre 1977, à la fin du premier Congrès de la CDR.
Depuis sa fondation il y a 56 ans par le leader de la Révolution, il n’y a eu un seul événement historique auxquels les comités n’ont pas participé exceptionnellement pour démontrer le soutien inconditionnel du Parti communiste de Cuba, à Fidel et à Raul.
En plus de mobiliser l’ensemble de la société dans les tâches de la défense de la nation et les conquêtes du socialisme, le CDR avait pour objectif la participation à la campagne nationale d’alphabétisation et la vaccination contre la polio et d’autres maladies .
Aux premières tâches de vigilance révolutionnaire contre les ennemis de ce peuple, se sont ajoutées d’autres intérêts populaires tels que l’éducation, le travail bénévole, les activités patriotiques, la collecte des matières premières, la protection de l’environnement et le travail de prévention contre la délinquance le comportement social et inapproprié, selon les principes et les valeurs défendues par la Révolution.
À cet égard, encourager la solidarité et le bien-être de la population ont été les priorités du CdR depuis leur naissance, en mettant l’accent sur l’unité du quartier pour relever les défis disparates. Cette organisation non gouvernementale se finance grâce à la cotisation de ses huit millions de membres.Aujourd’hui, leur participation est essentielle pour éradiquer les vecteurs de maladies, soigner et embellir les quartiers, les écoles et les locaux sociaux. Il fournit des soins pour les enfants et les personnes âgées, et il est un soutien vital aux processus électoraux du Pouvoir populaire, caractérisé par la transparence, la démocratie et la participation large et consciente des millions de compatriotes avec le droit d’élire et d’être élu et de représenter les gens eux-mêmes dans les organes de gouvernement.
Dans les mobilisations populaires développés par le retour de Elian Gonzalez et la libération des Cinq Cubains emprisonnés dans les prisons américaines, le travail des membres de la CDR a eu un poids fondamental
En outre, dans ces plus de cinq décennies de comités d’existence, ils ont pris la noble mission de dons de sang volontaires, plus d’un demi-million par an.
De même, dans le système de la défense civile, qui protège toutes les personnes contre les diverses catastrophes naturelles, le CDR devient un élément essentiel dans la sauvegarde de la population, avec la solidarité en fournissant un abri aux voisins les plus touchés, et la mobilisation populaire pour surmonter rapidement les dommages de ces phénomènes atmosphériques destructeurs.
«Dans nos villages le CDR est un instrument courageux, enthousiaste, polyvalent et irremplaçable, qui sera toujours là pour soutenir la révolution pour toutes leurs tâches», a déclaré Fidel en 1975, l’introduction du Rapport central au 1er Congrès du Parti communiste de Cuba.
Tout cet esprit de résistance est ce qui nous a permis d’atteindre aujourd’hui plus confiant et renforcé pour ce pourquoi nous luttons et pour surmonter les effets du blocus inhumain des États-Unis, le principal obstacle au développement de l’économie cubaine et à l’amélioration de la qualité de vie de notre population.
L’organisation CéDéRiste a cherché à transformer les quartiers en un espace qui unit, renforce et appelle les révolutionnaires et les voisins, de poursuivre la construction et le socialisme défendre. Par conséquent, nous ne ne renoncerons jamais à notre souveraineté, notre indépendance, notre histoire et notre identité.
Comme partie de la société nous recevons avec l’hospitalité propre à notre peuple le président Barack Obama, qui pourra constater l’unité de la famille cubaine, favorisé depuis plus d’un demi-siècle par les CdR qui continuerons à être utile à la révolution.
traduction www.initiative-communiste.fr
Editorial du quotidien réunionnais Témoignage :
L’avion d’Obama s’est posé hier à Cuba. Depuis, 88 ans, c’est la première fois qu’un président des États-Unis vient en visite officielle dans cette ile, située à moins de 200 kilomètres du continent, c’est équivalent à la distance qui sépare La Reunion et Maurice. Cet événement est qualifié d’historique. Nous reproduisons ici, la première réaction d’un media comme CNN qui n’a jamais été tendre envers Cuba : « Pour beaucoup, c’est le signe de temps nouveaux. Quelque chose d’inimaginable voilà quelques années : un président des États-Unis visite Cuba pour la première fois en presqu’un siècle. »
Hier, il est allé rendre visite au personnel de son ambassade, installée depuis juillet de l’année dernière. C’était un pas de géant concret dans le dialogue pour restaurer la confiance et les échanges. C’était le 20 juillet dernier ; à cette occasion, dans un communiqué, le PCR avait salué la reprise des relations entre les 2 pays. Désormais, dit-il, « les États-Unis doivent agir rapidement pour quitter Guantanamo et lever le blocus économique et commercial imposé aux Cubains. »
C’est le minimum qu’on peut effectivement espérer si Obama pense qu’il est à la tête d’un pays civilisé. En tout cas, il a pu se rendre compte que les Cubains l’ont accueilli avec beaucoup de civilité.
Au-delà du programme purement politique, nous retiendrons la visite qu’il a eu dans le centre historique de la Havane, accompagné de sa femme et ses 2 filles. Il s’est offert les explications de Eusebio Léal, l’historien de la ville. Le Centre historique de La Vieille Havane a été déclaré monument national en 1978. Les plans de restauration ont débuté en 1981, et un an plus tard, il a été inclus à la liste du Patrimoine mondial.
Nous vous invitons à faire connaissance avec l’importance politique accordée par Fidel Castro au développement de ce patrimoine en lisant le livre « Cuba, parole à La Défense » de Salim Lamrani, maître Conference a l’Université de La Reunion. L’auteur a consacré une partie à une interview de Eusebio Léal qui montre ce qu’on peut faire avec peu de moyens mais bien utilisés. Avec un investissement de seulement un million de dollars, le bureau de gestion produit 20 ans après 100 fois plus.
Ici, à La Reunion, on a supprimé la MCUR, et on jette l’argent par la fenêtre. Comme le dit le PCR dans son communiqué, on n’a pas fini de tirer les leçons de Cuba et d’effacer les mensonges historiques. Depuis, hier, Obama est libre dans un pays libre. Il n’arrive pas en pays conquis.
source : http://www.temoignages.re/politique/edito/obama-n-est-pas-a-cuba-en-pays-conquis,85774