Le site Solidarité Internationale PCF s’est livré à une rapide description de ceux qui composent le gouvernement « révolutionnaire » de Kiev, issu du coup de force d’EuroMaidan avec l’aide de l’Union Européenne et des USA. Notons au passage que ce sont bel et bien ceux – Fabius, Tusk et Steinmeir chefs des diplomaties occidentales ayant ratifié un accord à Kiev le 21 février immédiatement bafoué – qui osent aujourd’hui se poser en défenseurs de la morale dans une campagne de bourrage de crane digne des pires heures de la guerre froide. Fabius, Tusk et Steinmeir qui n’auront pas pu ne pas voir les fascistoides d’Euromaidan…
Initiative-communiste.fr et le PRCF se font un devoir de relayer ces informations, absolument censurées par la presse « libre ». Chacun peu constater que ces putchistes ont très peu à voir avec des révolutionnaires, comme nous le montrions dans nos articles précédents.
Un nouveau gouvernement « démocratique » ukrainien … avec les leaders de partis fascistes aux postes-clés !
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
L’instauration d’un gouvernement par la force présentée comme une victoire démocratique, la célébration de l’arrivée au pouvoir d’activistes fascisants comme celle de combattants de la liberté : même nos médias ont de la peine désormais à nous vendre la mascarade ukrainienne.
« Maintenant, le règne des banquiers va commencer ». On n’est pas en 1848 mais en 2014, en Ukraine. Derrière la mascarade d’une « insurrection populaire » animée par les groupuscules fascistes, manipulée depuis Berlin, Washington, la réalité d’un gouvernement qui n’a rien de révolutionnaire.
Le nouveau Premier ministre est le banquier Arseni Iasteniouk. Favori des États-Unis, il connaît bien le régime ukrainien pour y avoir occupé tous les postes-clés : président du Parlement, Ministre des Affaires étrangères, Minçistre de l’Economie, président de la Banque centrale. Il y a appliqué alors avec zèle une ligne pro-européenne et de soumissions aux diktats du FMI.
Dans les postes-clés ont été installés des leaders pro-européens, du parti de Timoschenko, très proche de l’Allemagne et de l’UE dans un gouvernement composé essentiellement de bureaucrates, de trafiquants, de banquiers et de voyous fascistes, certains cumulards.
Un mélange hétéroclite mais cohérent : des banquiers prêts à obéir au FMI, de « businessmen » nés de la chute de l’URSS formés aux Etats-unis, des « ministres professionnels » pro-européens, trempés dans les scandales de corruption, proches des clans oligarques. Regardons cela en détail.
Aux affaires étrangères, des bureaucrates pro-européens
Aux Affaires étrangères, Andei Dechitsia, diplomate de formation, pro-européen, il a travaillé notamment dans les institutions internationales. La dernière en date, l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération européenne !
A l’intégration européenne, Boris Tarasiuk, un politicien professionnel, il a déjà servi comme ministre des Affaires étrangères dans quatre gouvernements différents de 1992 à 2007. Pro-européen, atlantiste, il a déjà été ambassadeur au Bénélux, représentant de l’Ukraine à l’OTAN.
Il est également le fondateur de l’Institut pour la coopération euro-atlantique (IEAC), une fondation qui milite activement pour l’adhésion de l’Ukraine à la fois à l’UE et à l’OTAN.
A la politique régionale, Volodimir Groysman, jeune loup, maire de Vinnitsa. Cet ancien membre du « Parti des régions » de Ioutchenko a fait fortune dans l’agro-business et l’immobilier, c’est aussi un ami de l’oligarque de Vinnitsa pro-européen et pro-américain Petro Poroshenko. Grosyman est par ailleurs réputé pour être proche du gouvernement polonais.
A l’économie, des banquiers proches des « oligarques »
A l’économie, Pavlo Cheremeta, la vitrine officielle, cet économiste de propagande formé aux Etats-unis est le fondateur de la première « business school » à Kiev, il est à la tête d’un réseau d’universités, écoles de commerces en Europe centrale et orientale diffusant l’idéologie libérale, tout comme la « Kiev school of economics » dont il était le président jusqu’en février 2014.
Aux finances, Oleksander Chlapak, le vrai homme fort. Successivement vice-président de PrivatBank – la 1 ère banque privée du pays – vice-président de la Banque centrale d’Ukraine et enfin président du Trésor national ukrainien, tout en ayant servi entre-temps comme Ministre de l’économie et de l’intégration européenne
Chlapak est connu pour être le représentant de l’oligarque Kolomoysky, la deuxième fortune du pays, à la tête d’un conglomérat réunissant banques (PrivatBank), métallurgie, pétrole, médias, finance.
A l’énergie, Youri Prodan, a déjà été ministre sous Ioutchenko au même poste. Il est connu pour avoir travaillé à la création du « Marché national de l’énergie », censé réguler le marché national de l’énergie, en fait aboutissant à un partage du gâteau entre groupes oligarchiques et à une corruption généralisée. Prodan est également très proche du groupe du millardaire Igor Kolomoisky.
A la justice, Pavlo Petrenko, spécialiste du consulting privé en droit, il a été pendant plusieurs années Conseiller général de la Caisse des bons du trésor ukrainienne, une des premières banques du pays.
Enfin à l‘Intérieur, le businessmen véreux Arsen Avakov, fondateur d’une banque commerciale et d’un fonds d’investissement, condamné pour prise illégale de terres, abus de pouvoir, il est sur la liste internationale d’Interpol. Un bon garant du respect du droit et de l’ordre juste !
Des fascistes aux postes-clés … jusqu’au numéro 2 du régime !
Le vice-premier ministre, numéro 2 derrière Iasteniouk, est Alexander Sytch. Membre du parti fasciste « Svoboda ». Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC).
La présidence du Conseil de sécurité nationale, organe suprême pour la défense et l’intérieur, est confiée à Andrei Parubiy, fondateur du Parti national-social (inspiré du NSDAP de Hitler, oui !) ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire, il a dirigé les forces d’auto-défense à Maidan, aujourd’hui il se dit membre de l’ « opposition modérée » (sic).
Dans un autre poste majeur, le Bureau du Procureur général, on retrouve un membre de Svoboda, Oleg Makhnitsky. Le procureur général dispose du pouvoir suprême sur le plan judiciaire, pouvant notramment lever l’immunité parlementaire pour faire inculper tout élu.
Le ministère de l’Agriculture est confié à Olexandr Myrni, autre membre de « Svoboda ». Ce millionnaire fasciste a fait fortune dans … l’agro-alimentaire. Les grands groupes allemands, polonais, américains qui lorgnent sur le « grenier » ukrainien peuvent être rassurés !
Enfin, le ministère de l’écologie va aussi à un membre du parti « Svoboda », Andrei Mokhnyk. Lui qui n’y connaît rien à l’écologie est aussi un farouche opposant des énergies renouvelables.
Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d’énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l’électricité, du pétrole qui peuvent être les mêmes.
A l’Education, Sergei Kvit a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident », organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.
Aux Sports, le voyou Dimitri Bulatov, héros des indignés à crânes crasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».
On pourrait aussi ajouter une égérie du mouvement, la journaliste anti-corruption Tatiana Tchornovol à la tête du Bureau anti-corruption qui fut responsable à la communcation de l’UNA-UNSO, groupe néo-nazi se revendiquant du nationalisme ukrainien collaborant avec les nazis, mantenant des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP.
A noter que si les deux principaux dirigeants des partis d’extrême-droite ne sont pas au gouvernement, ce n’est pas parce qu’on les a exclus mais … parce qu’ils ont refusé les postes, préférant se préserver pour les prochaines élections.
Ainsi, le chef de Svoboda, Oleg Tyahnybok s’est vu proposer le poste de vice-premier ministre. Celui du parti néo-nazi « Secteur droit », Dmitri Yarosh a refusé le poste de vice-secrétaire du Conseil de sécurité national, attendant mieux peut-être.
Et des bouffons (corrompus) à la pelle, partout !
On pourrait continuer la liste des membres du gouvernement, même les miettes lancées aux « manifestants » n’ont pas convaincu même les plus fanatiques ou crédules des dits « indignés de Maidan ».
On peut penser à Olga Bogomolets aux Affaires humanitaires.
Cette millionnaire formée aux Etats-unis a fait fortune dans la création après 1991 de cliniques laser, d’instituts privés de dermatologie et de cosmétologie. Elle investit depuis sa fortune dans des institutions philanthropiques … avant tout destinés à glorifier la nation ukrainienne éternelle, bien ancrée à l’ouest.
Aux affaires sociales, Lioudmila Denisova, elle aussi déjà ministre du même poste pendant trois ans, elle a déjà été dénoncée par plusieurs ONG pour abus de pouvoir, népotisme et détournement de fonds. Une belle figure morale !
On pourrait continuer, pour rire, avec l’acteur raté Yevhen Nischchuk à la Culture, le recteur d’université servile Sergei Kvit à l’Education, ou le docteur formé aux Etats-unis et en Allemagne, Oleg Musiy à la Santé : tous ont suscité au mieux les réticences, au pire la désapprobation générale même des étudiants, milieux culturels et de santé pro-européens !
Arrêtons le massacre, arrêtons la mascarade. L’Union européenne – en soutenant ce coup d’Etat et ce gouvernement fantoche – a enterré la démocratie, montré l’hypocrisie de son discours, précipité le risque de guerre avec la Russie : que l’on sache enfin à qui nos dirigeants veulent confier le sort d’un des plus grands pays d’Europe.
Bravo et courageux de chercher la vérité et de la dire!
Il est clair que l’Union Européenne est anticommuniste …et capitaliste de ce fait elle est portée par ses mécanismes économiques à l’expansion à l’extérieur. Les politiques économiques imposées par les USA à ses états vassaux dont aujourd’hui le gouvernement de la république française mettent le développement économique et financier à l’export ( dans le jargon abruti des commerciaux pro-américains) au dessus du développement économique de leur nation propre et de leur peuple particulièrement si on l’observe en classes sociales. Ceci est politiquement un expansionnisme économique, financier et donc militaire ( car le militaire n’est que l’accomplissement de la politique par d’autres moyens ) . Est-il alors étonnant que tout ceci finisse par mettre en cause d’autres états aujourd’hui capitaliste comme la russie et demain la chine notamment lorsque cet ensemble USA/UE est en crise économique grave et permanente? D’ailleurs que penser des massacres simultanés en Chine à l’arme blanche? Préparation à long terme d’une énième révolution « démocratique »?
Par ailleurs comment nier les liens du nazisme et de l’union européenne alors que des nazis paradent dans les états de l’UE? Le nazisme n’est pas comme le dit la télé révisionniste A2 l’affaire d’un fou mais la conjonction de la volonté de revanche des classes dominantes en Allemagne après la guerre de 14/18 portées de plus par un sentiment permanent de supériorité., et l’anticommunisme de ces mêmes classes sociales car le communisme menaçait leur pouvoir. Leur expansionnisme de capitalistes colonialistes d’alors ne pouvait s’exprimer qu’à l’Est …où il s’exprime encore aujourd’hui Alors que des politiques social démocrates pourchassent les « roms » comme jamais ce ne fut le cas sous Ceaucescu? Comment des classes sociales impérialistes au pouvoir dans l’UE et qui transforment peu à peu leurs salariés et particulièrement la classes ouvrière en esclaves, appauvrissant toutes les classes de travailleurs, multipliant les atteintes à un syndicalisme libre et indépendant des partis bourgeois et sociaux démocrates totalement pro capitalistes , pro patronaux ( voir le pacte des loups en France), complaisant dans un chomage à 30 millions d’européens ( chomage qui est l’organisation même de la violence permanente des classes bourgeoises contre l’ensemble des classes de travailleurs, comment ce monument d’injustice et de violence peut-il apparaitre comme un avenir « démocratique » à nos frêres travailleurs d’Ukraine si ce n’est par des médias à 95% pro américains sur la planète? Mais aussi au recul des partis communistes qui doivent retourner aux sources et non renverser leurs sources! Alors merci auPRCF mais c’est le PCF dont il faut reprendre le contrôle ne croyez-vous pas . Et vite!
Le Pôle et ses militants travaillent inlassablement à rassembler les communistes pour faire renaître un parti franchement communiste.
En un sens, il s’agit bien de « reprendre le contrôle du PCF », même si depuis 20 ans que dure la mutation-liquidation il apparait à la plupart des militants du PRCF que l’appareil du PCF est solidement verrouillé par les liquidateurs.
En tout état de cause, au delà de la question des organisations, il y a urgence à ce que les communistes se rassemblent dans l’Unité d’action.
A titre personnel, je ne peux que constater que le Pôle offre un espace organisé de militantisme pour le militant communiste que je suis. Un espace ouvert à la fois au membre ou non du PCF, permettant d’agir immédiatement. Et que le PRCF travaille avec tous les groupes communistes notamment avec ceux de l’Appel des Assises du communisme pour faire progresser cette unité d’action.
Fraternellement
que l’on sache enfin à qui nos dirigeants veulent confier le sort d’un des plus grands pays d’Europe.
Cette phrase malheureuse vous condamne un peu cher rédacteur, en ce sens qu’il y est clairement exposé que l’Ukraine est un pays d’Europe (sic).
Je ne vois donc pas d’un oeuil bienveillant que Poutine et sa clique (militaro interressée) tout comme le grand Yankee génocidaire viennent fabriquer chez nos frères et amis (le peuple Ukrainien)… Peuple d’Europe.
Bien à vous.
Labrisse.
En la matière, il ne s’agit pas de choisir entre l’impérialisme russe ou l’impérialisme américain et son suplétif européen.
Par ailleurs, la Russie est également un pays d’Europe…