Françafrique, mais aussi Eurafrique et Usafrique sont à juste titre pointés du doigt dans ce texte du Collectif Afrique, ce qui nous rappelle qu’il ne suffit pas de dénoncer un impérialisme si nous ne les combattons pas tous. Notons aussi les mérites de ce texte qui montre clairement le deux poids deux mesures dans le traitement de l’image à l’étranger des dirigeants africains, nos médias stigmatisant les dirigeants indépendantistes et souverainistes de gauche et, au contraire, ayant toutes les indulgences pour les marionnettes de l’Occident.
Plus d’une centaine de personnes sont mortes dans les violences et la répression suivant la proclamation par Ouattara de son élection.
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE PAS CRÉDIBLE, PAS LÉGITIME, PAS DÉMOCRATIQUE
On se souvient que A. D. Ouattara a été installé au pouvoir après la capture, à la manière des négriers de la traite des Noirs, de l’ex-président, L. Gbagbo, celui qui avait demandé de recompter les bulletins pour éviter le bain de sang.
Depuis, la constitution limitait le mandat présidentiel à deux fois et, voilà qu’après avoir annoncé à grand cri qu’il ne serait pas candidat, Ouattara traficote la constitution pour se présenter pour un troisième mandat.
Ouattara fait exclure tous les prétendants, dont Gbagbo, en lui refusant de fait son passeport alors que la CPI l’a acquitté, pour n’en retenir que quatre, dont Bédié et Affi Nguessan.
Sa Commission électorale indépendante (CENI), taillée sur mesure, a annoncé sa victoire avec 94 % des voix et une participation de 53,9 %.
Dénonçant cette mascarade électorale finalement de fait boycottée par les populations, l’opposition a annoncé avoir mis en place un Conseil National de Transition (CNT) présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié qui « a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition » (Pascal Affi N’Guessan au nom de toute l’opposition).
Ces forfaits autocratiques sont couverts par les institutions néocoloniales africaines comme la CEDEAO sans parler de l’UEMOA (zone CFA colonial) et les « partenaires » (sic!) de la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique prompts à jeter le qualificatif de « dictateurs » sur les Mugabe, Kadhafi, Sankara, Sékou Touré, Modibo Keita, Nkrumah, Nasser, Jammeh, Nguema, etc., et qui se terrent dans un silence bruyant dans les cas ivoirien et guinéen.
Ouattara tout comme Condé tuent dans leur pays respectif et doivent dégager.
Le Collectif Afrique dit stop aux tueries et arrestations du pouvoir illégitime de Ouattara et appelle à la solidarité active avec le peuple martyr de la terre africaine de Côte d’Ivoire.
La France doit respecter le droit d’asile et accorder le droit d’asile aux réfugiés ivoiriens.
5/11/2020 – Collectif Afrique /France – CA