Après l’odieux « communisme = nazisme » au Parlement européen, l’Assemblée nationale impose le ridicule « antisionisme = antisémitisme ».
Le 16 juillet 2017, détournant à son profit la légitime commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, Emmanuel Macron avait osé déclarer : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. »
Désormais ce qui n’était que provocation grotesque en forme de ballon d’essai a fini par être entériné par l’Assemblée Nationale, laquelle a adopté le 3 décembre 2019 la définition de l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste (IHRA) qui assimile explicitement antisémitisme et antisionisme.
« Étrange amalgame« , note Dominique Vidal, « qui confond dans une même réprobation un délit puni par la loi, l’antisémitisme, et une opinion, en l’occurrence la critique de la pensée de Théodore Herzl, selon lequel les juifs ne peuvent pas s’intégrer dans les sociétés où ils vivent et doivent donc disposer d’un État à eux en Palestine, alors peuplée de 95% d’Arabes. »
Le texte était présenté par le député LREM Sylvain Maillard, député, par ailleurs vice-président du groupe France-Israël de l’Assemblée. Avant le vote, il venait de participer, en compagnie de Meyer Habib et de Claude Gloasgen à une réunion avec le chef des colons de Samarie, Yossi Dagan. Comment prétend-on en France cautionner l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens, que tous les gouvernements français, à l’instar de l’ONU, condamnent depuis 1967 et que même l’UE feint de condamner quand elle impose sur certains produits venus de Palestine occupée la mention « provenant de territoires colonisés par Israël » ?
Le 2 décembre, 127 intellectuels juifs du monde entier avaient pourtant publié dans « Le Monde » un appel aux députés à « ne pas soutenir une résolution qui assimile à tort l’antisionisme à l’antisémitisme ». « Pour de nombreux juifs se considérant comme antisionistes, écrivent les signataires, cet amalgame est profondément injurieux. »
Il est vrai que seul environ un quart des députés a soutenu cette déclaration, soit 154, et parmi eux, seulement 84 sur 303 de la majorité présidentielle LREM, alors que 26 de ce groupe ont voté contre et 22 se sont abstenus.
Dans ces conditions, on peut dès lors parler d’échec d’une campagne de propagande visant à stigmatiser les défenseurs du mouvement palestinien. Il est vrai que Macron, en général, se préoccupe peu d’avoir un large soutien dans l’opinion pour imposer ses « réformes » et sa conception – pour le moins singulière – du monde et de l’histoire. Plus dure sera la chute de ces drôles de « libéraux » de plus en plus enclins à imposer une idéologie d’Etat à défaut d’avoir réellement derrière eux la majorité du peuple français.
La commission internationale du PRCF
« Sylvain Maillard » est également vice-président du groupe d’amitié France-Israel à l’Assemblée nationale »..Clémentine Autain est également vice-présidente, et Elsa faucillon et André Chassaigne membres de ce groupe…
Clémentine Autin vice-présidente du groupe d’amitié France-Israël ! C’est choquant. A quoi joue-t-elle ?