4 octobre 2011 – Leur propre service de propagande, l’agence anglaise de fabrication de nouvelles pro-impérialistes « Reuter », le dit. Dans une dépêche (qui passera certainement inaperçu par les haut-parleurs de ces mêmes gens comme Le Nouvel Obs, Le Monde, Télérama, etc) un journaliste témoin décrit l’arrivée des traîtres libyens à Bouhadi, présenté comme le lieu natal de Muammar Kadhafi.
Il décrit d’abord la déception des larbins du CNT et des mercenaires envoyés par la France et l’Angleterre qui les encadrent : » Tous les habitants ……. se sont enfuis avant leur arrivée ……. » Personne pour les accueillir en « libérateurs », personne à tuer, personne à violer.
Et ensuite il témoigne de leur réaction civilisatrice et démocratique de type tout à fait occidentale : » Dans le quartier désert de Bouhadi, les partisans des nouvelles autorités se sont livrés au pillage et à la destruction. »
Le paysage de désolation laissé par les habitants de Bouhadi dans leur fuite précipitée est poignant : des tasses de thé encore pleines, des vêtements par terre autour d’un sac de voyage à demi-plein, des photos de mariage….
Ah, mais ils ont laissé aussi « derrière eux des indices de leur estime pour l’ex-homme fort de Tripoli », qui constituent des témoignages de leur fierté, de leur future résistance, de leur affection pour Kadhafi : la photo d’un habitant qui pose à côté du Président libyen, une attestation de la participation d’un autre habitant du quartier au soulèvement triomphale du Colonel en 1969, des grandes portraits de Kadhafi accrochés au murs d’une autre maison ….
Et toujours la même réaction des alliés libyens et des mercenaires de Sarkozy, de Cameron et du monde occidental, démocratique et chrétien : » La maison voisine appartenait à l’un de ses proches, elle a donc été incendiée, expliquent les partisans du CNT. » Attention : les mercenaires ne parlent pas, ils dirigent; seules les traîtres ont la parole.
Le témoin se demande également sur la rumeur diffusée par le « Conglomérat National des Traîtres » selon laquelle les membres de la tribu des Kadhafa habitant Bouhadi auraient été privilégiés à cause de leurs liens tribaux avec Kadhafi …. Et il constate : » Sur place, rien ne semble l’attester. Les maisons d’allure modeste n’ont pour la plupart qu’un niveau. On y trouve deux ou trois pièces et un salon avec un tapis où la famille s’asseyait pour les repas. »
Et au milieu de cette désolation, de toute cette destruction gratuite des routes, hôpitaux, écoles non coraniques, raffineries, centrales électriques:
« La Libye est Libre ! », hurlent-ils [les traîtres, les vendus de toujours] dans les rues de Bouhadi entre deux rafales de tirs de joie, tandis que des pick-up quittent les lieux chargés de meubles et de tapis. »
Voilà la liberté qui veut imposer au monde entier le capitalisme aux abois. Voilà la liberté qu’ils veulent imposer à la Syrie, à Cuba, au Venezuela,… Le capitalisme a besoin de ces destructions pour nourrir ses entreprises à bout de souffle et surtout ses financiers avides de gains à court terme. Il y a beaucoup des logements, d’écoles, d’hôpitaux à construire en USA et en Europe, mais le capitalisme dans sa phase actuelle est incapable de le faire parce qu’il n’est plus depuis longtemps un facteur de progrès. Son temps est passé. La bête immonde est blessée et elle peut encore faire beaucoup de mal.
(De temps en temps un témoignage arrive à passer entre les filets de la propagande impérialiste. En général, il ne reste pas longtemps sur la liste des nouvelles de Google, Yahoo, etc J’ai eu la chance de trouver cette dépêche de Reuter, hier, lundi 3 octobre 3011, peu après sa publication vers 21:30. Je ne sais pas le sort qui sera réservé au journaliste, témoin de ces faits, dans l’entreprise Reuters).
César TRISTAN