Djibouti est le siège de plusieurs bases militaires, et notamment d’une partie des forces françaises d’intervention impérialiste pour le contrôle de la Françafrique (lire ici).
On comprend mieux pourquoi les médias contrôlés par l’oligarchie capitaliste en France font un silence religieux sur la répression sanglante qui continue de frapper la population à Djibouti.
Communiqué du FRUD – Le pouvoir de Djibouti intensifie sa guerre contre la population civile
Le FRUD condamne l’attaque ignoble et lâche qui a été commis par des éléments des forces gouvernementales dans la nuit du 2 ou 3 septembre 2016 contre 2 foreuses à Soublali (15 km d’Obock). Cet acte, dirigé contre la population rurale de ce secteur (réputé proche du FRUD), a été planifié par Ismaël Omar Guelleh en personne et exécuté par le ministre de l’intérieur, homme des basses manœuvres, est une réponse du pouvoir au refus de l’armée de faire face au FRUD, de se faire tuer pour sauver un régime à l’agonie, décrié et rejeté par la population.
L’objectif de ce personnage, animé d’une irrépressible volonté d’anéantir ces communautés classées comme ennemi intérieur est triple :
– empêcher par tous les moyens le développement des régions du nord et du sud ouest, considéré comme un territoire ennemi ;
– pérenniser le blocus de ces régions en empêchant les interventions humanitaires des ONG internationaux ;
– décrédibiliser le FRUD et salir son image, une organisation qui en 25 ans d’existence n’a jamais touché à un cheveu des civils, dont les comportements à l’égard des populations civiles sont qualifiés d’exemplaires et salués par tous les observateurs.
Ce régime n’est pas à son coup d’essai, l’on se rappelle entre autres de l’attaque du véhicule de l’ONG Koweïtien Al Rahma du 24 Juin 2016 à -Douloul (18 Km de Tadjourah) perpétrée par des éléments du ministère de l’intérieur qui a tenté désespérément de faire porter le chapeau au FRUD, toujours dans l’objectif de salir la réputation de ce mouvement qui est aujourd’hui l’espoir de changement pour le peuple Djiboutien.
Le FRUD oppose un démenti catégorique aux allégations du pouvoir djiboutien, laissant entendre que nous serions responsables de la destruction des 2 foreuses à Soublali.
Nous accusons Ismail Omar Guelleh d’être derrière la destruction de ces outils de forages pour assoiffer cette population qui refuse de collaborer et il faut s’attendre de sa part à d’autres actions destructives parce que l’armée refuse de plus de combattre le FRUD pour sauver les richesses colossales d’IOG et de sa famille.
Le FRUD condamne les exécutions extrajudiciaires de 2 chameliers des environs de Moussa Ali : Houmed Kamil Mohamed et Ali Oumar Mohamed;
Sauvagement torturés avant d’être abattus par des soldats qui ont fui le combat du 16 août qui les a opposés au FRUD à Margoïta. Au sein de l’armée, il y a un escadron de la mort composé de soldats choisis pour leur fidélité au Président qui torturent et tuent les civils Afar, violent les Femmes. Plusieurs d’entre eux ont été identifiés et vont répondre tôt ou tard de leurs crimes de guerre à l’instar de leurs commanditaires
La barbarie de ce pouvoir n’a pas de limites : le sang des innocents de Buldhuquo massacrés le 21 décembre 2015 n’est pas encore asséché ; 25 ans après le massacre d’Arhiba, l’impunité est totale, aucun début de reconnaissance de ce crime contre l’Humanité.
De plus, nous venons d’apprendre que les populations civiles de lac Assal et des environs d’Obock seraient victimes de diarrhées et de vomissements d’origine indéterminée ; les militaires sont suspectés d’avoir empoisonnés les points d’eaux auxquels s’abreuvent les nomades.
Le FRUD condamne :
– les pratiques des tortures érigées en système permanent de répression depuis 39 ans;
– la mort sous la torture des 2 civils innocents Houmad Ismael et d’Abdo Mohamed Momin, le 14 février 2016 dans la gendarmerie de Tadjourah;
– les arrestations arbitraires des civils soupçonnés de soutien ou d’avoir de proches au sein du FRUD, des militants politiques ou des membres de la société civile;
– Les viols des femmes commis par des soldats en toute impunité notamment dans le triangle Margoïta, Syarou, Garabtissan, ainsi que dans les Mablas et Goda, condamnés pour la 1ère fois par le parlement européen le 12 mai 2016
En outre, 13 personnes sont aujourd’hui détenues à Gabode, accusées de sympathie avec le FRUD dont le plus emblématique prisonnier politique : Mohamed Ahmed Jabha (détenu depuis mai 2010).
Le FRUD lance un appel à la population Djiboutienne qui est dans l’impasse politique, de soutenir d’une manière multiforme le FRUD, et notamment ses combattants qui se sacrifient depuis des années, pour apporter le changement dans notre pays, en le débarrassant de cette calamité que constitue Ismaël Omar Guelleh et sa clique.
Le FRUD en tant que mouvement populaire va participer à la sauvegarde de la sécurité des populations et appelle les organisations internationales d’aide de ne pas cautionner le blocus imposé par le pouvoir de Djibouti contre les régions du Nord et du Sud-ouest;
Le FRUD demande aux États voisins et en particulier à l’Ethiopie (qui vient de signer un accord de sécurité avec Djibouti), aux Etats militairement présents dans notre pays, de ne pas s’ingérer dans le conflit interne de Djibouti et d’observer une stricte neutralité.
Fait à Genève, le 5 septembre 2016
Mohamed Kadamy Youssouf Président du FRUD