Nombreux sont ceux qui imagine que les bénéfices du socialisme par rapport aux capitalisme ne serait que sur le plan de la démocratie, par la fin de la dictature de la classe capitaliste, ou encore sur le plan des droits sociaux et sociétaux (on se souvient que l’égalité femme homme est d’abord une conquête du socialisme). Mais c’est réducteur, et sur le plan de la performance économique également, le socialisme est bien supérieur dans ses résultats au capitalisme. Si l’on doit comparer sur le plan de la réduction de la pauvreté, sur celui de la production de richesse, il n’y a pas photo. Nous avions pu le démontrer avec un match menée sur 4 des 5 continents, le socialisme battant le capitalisme 4 à 0 (lire ici).
C’est également ce que montre Michel Aymerich dans une récente note de son blog qu’il nous a signalé, faisant également écho à une tribune de Bruno Guigue également publiée par Initiative Communiste.
République de l’Inde et République populaire de Chine. La comparaison taboue !
par Michel Aymerich
Il y a cent ans, les salves de la Révolution d’Octobre ont apporté à la Chine le marxisme-léninisme. Des éléments avancés en Chine ont découvert, à travers la vérité scientifique du marxisme-léninisme, la clé de la résolution des problèmes chinois.
26/01/2019: ajout de texte ci-dessous après la citation de Xi Jinping à partir de « Les succès […] » jusqu’à « résultats comparatifs… », ainsi que de la photo incluse. M. A.
Je partage ci-dessous un bon article de Bruno Guigue, La fable du libéralisme qui sauve le monde. Le cas de l’Inde et de la Chine. Car régulièrement, lorsque j’entends parler de la Chine, en fait de la République populaire de Chine (RPC) ou que je lis un article sur ce vaste pays continent qui comporte 56 nationalités, je constate qu’il n’est pas fait la comparaison – ô combien avantageuse pour la RPC !– avec la République de l’Inde ou avec un autre ensemble. Tel par exemple l’ensemble politico-religieux composé des 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) [1].
Nous nous limitons toutefois ici à la comparaison République de l’Inde et République populaire de Chine.
L’Inde a une économie dite libérale, elle est un pays fréquemment qualifié de « plus grande démocratie du monde », comme si tout avait été dit ou l’essentiel. Peu importe à ceux qui se satisfont de ce genre d’affirmation idéologique que des centaines de millions d’enfants, femmes, hommes, personnes âgées survivent dans la misère, l’ignorance, l’aveuglement religieux. Peu leur importe la terrible condition des femmes en Inde. Peu leur importe que la condition des femmes de RPC est infiniment meilleure.
Mais en vérité, oui, « l’essentiel » est dit du point de vue de classe des grands et moins grands capitalistes pour lesquels la prétendue « démocratie » est d’abord la leur [2].
La « démocratie » pour les riches, pour les détenteurs de grands capitaux, des grands moyens de production et d’échanges, des terrains soumis à spéculation, de la grande presse, des grandes maisons d’édition, etc.
La classe bourgeoise détient l’essentiel du pouvoir politique d’État en Inde.
Là réside le noyau de la différence entre la République de l’Inde et la République populaire de Chine. Cette dernière est dirigée par un parti communiste. Pas l’Inde ! Il faut le dire, l’écrire, le répandre.
L’État du Kerala est en République indienne, laquelle est un État fédéral, une exception relative.
L’article que je partage ci-dessous en fait état.
En octobre 2017, lors du 19 congrès du PCC, Xi Jinping pouvait dire ces phrases inimaginables en Inde : « Notre pays est déjà parvenu à assurer la satisfaction des besoins élémentaires et quotidiens de plus d’un milliard de personnes, a réalisé pour l’essentiel une prospérité moyenne, et accomplira bientôt l’édification intégrale de la société de moyenne aisance ; les besoins de la population pour une vie meilleure se diversifient, et la population devient de plus en plus exigeante non seulement à l’égard de la vie matérielle et culturelle, mais aussi de la démocratie, de la légalité, de l’équité, de la justice, de la sécurité et de l’environnement. » [3]
Les succès de la République populaire de Chine en matière de lutte efficace contre la pauvreté, le sous-développement, l’inégalité des sexes, l’accès à l’enseignement, etc, sont littéralement phénoménaux [4]. Mais en France et plus largement en Occident – à vrai dire dans l’ensemble des pays capitalistes du globe – une censure massive est exercée, laquelle dissimule à des centaines de millions de personnes les résultats comparatifs des réussites chinoises et des non-réussites indiennes dans cette lutte. Cette censure massive opère par l’ignorance entretenue des faits, mais pis encore elle est secondée en amont par une désinformation multiforme plus ou moins sophistiquée, plus ou moins grossière, selon les cibles qui s’autodélimitent spontanément grosso modo selon leur niveau de formation scolaire et universitaire.
Elle poursuit en premier lieu le but prophylactique d’ôter aux centaines de millions de travailleurs du monde, chômeurs, miséreux, femmes opprimées par leur condition ou tout simplement des citoyens ou des sujets l’envie de suivre le parti communiste de leur pays ou au strict minimum de manifester une sympathie durable pour la RPC et donc le Parti communiste chinois !
Que la lecture de l’article qui suit puisse contribuer à contre-balancer la désinformation et/ou l’absence d’information sur la question des résultats comparatifs…
NOTES
[2] « Les hypocrites fieffés, les savants et les curés ne sont pas seuls à entretenir et à défendre le mensonge bourgeois selon lequel l’Etat est libre et appelé à sauvegarder les intérêts de tous ; beaucoup de gens font leurs, en toute candeur, les vieux préjugés et ne parviennent pas à comprendre comment s’opère le passage de la vieille société capitaliste au socialisme. Ceux qui sont directement soumis à la bourgeoisie, qui sont assujettis au joug du capital ou sont corrompus par lui (le capital a à son service une foule de savants, d’artistes, de curés, etc., de toutes sortes), et aussi des hommes qui sont simplement influencés par les préjugés de la liberté bourgeoise, tous, dans le monde entier, sont partis en guerre contre le bolchevisme parce qu’au moment de sa fondation, la République des Soviets a rejeté ce mensonge bourgeois et déclaré ouvertement: vous prétendez que votre Etat est libre ; mais en réalité, tant qu’existe la propriété privée, votre Etat, fût-il une république démocratique, n’est qu’une machine aux mains des capitalistes pour réprimer les ouvriers, et cela apparaît d’autant plus clairement que l’Etat est plus libre. La Suisse en Europe, les Etats-Unis en Amérique, en sont un exemple. » V. I. Lénine, De l’État, https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1919/07/19190711.htm
[3] Texte intégral du rapport de Xi Jinping au 19e Congrès national du PCC, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2017/11/texte-integral-du-rapport-de-xi-jinping-au-19e-congres-national-du-pcc.html
[4] «C’est une prouesse indéniable. Jusqu’au milieu des années 2000, la Chine a réussi à nourrir la population la plus nombreuse au monde tout en réduisant la part des Chinois sous le seuil de pauvreté.» Jean-Marc Chaumet, La Chine s’attaque aux pollutions d’origine agricole, https://asialyst.com/fr/2018/02/28/chine-attaque-pollutions-origine-agricole/