Traduction d’un article de la presse alternative au Pérou par Boris D. L’article a été publié pour dénoncer les menaces de l’extrême droite fujimoriste et les secteurs de la mafia colombienne qui planifie l’assassinat politique du président péruvien Pedro Castillo dans le cas où ils n’arriveraient pas à le faire démissionner. L’article remonte la piste des mercenaires colombiens et autres nervis à la solde du narcotrafic colombien et des Etats-Unis depuis la Bolivie sans oublier le magnicide de Jouvenel Moise en Haïti. Alors que les médias aux ordres ne cessent de hurler à la « menace » chinoise ou russe, les Etats-Unis continuent avec leur Plan Condor 2.0 de déstabilisations et menaces contre l’Amérique Latine impunément.
Le ministre du Gouvernement de Bolivie, Eduardo del Castillo, a présenté il y a quelques jours le rapport qui établit la tentative de magnicide par le biais de l’emploi de narcos par l’ancien ministre de la Defense Luis Fernando López du régime de facto d’Añez, responsable direct des massacres de Senkata et Sacaba, avec l’objectif de porter atteinte à la vie du Président Luis Arce avant sa possession en novembre de 2020.
Il y a quelques mois, l’Intercept nous a présenté un enregistrement où l’on peut entendre Luis Fernando López Julio, ancien ministre de la Défense du régime dictatorial dirigé par Jeanine Áñez après le coup d’État perpétré contre le Président constitutionnel Evo Morales. Dans le message vocal, on entend López parler à J.E.P, qui est actuellement reclus dans la prison de Chonchocoro pour escroquerie aggravée. Dans l’audio présenté on peut entendre clairement formulée l’intention de Lopez d’embaucher par le biais de boîtes privées de sécurité des tueurs à gages et des militaires en Bolivie. Le traducteur de cet appel serait Luis Suárez, alias Cybe Rambo, ancien sergent bolivien pro-yankee, connu pour avoir créé le goritmo qui a promu les tweets anti Evo Morales pendant la crise politique de 2019. Par une enquête, les agents des renseignements ont eu accès aux e-mails que J.E.P. a envoyé à plusieurs entreprises, avec l’intention de faire appel à leurs services. Il a été établi qu’il a contacté les paramilitaires sous le faux nom très original de « Susan Peterson ».
Le ministre Eduardo del Castillo a montré les CV des mercenaires engagés par les entreprises de sécurité : experts en armes et explosifs qui auraient travaillé dans des missions au Moyen Orient et en Afghanistan. « Ils espéraient avoir plus de 300 tueurs à gages, bien que dans l’audio on peut entendre qu’il serait possible de compter jusqu’à 10 mille hommes si nécessaire », dit le ministre. Une véritable armée sur mesure. En outre le paiement établit pour les services serait de « 125 millions de dollars par an, plus bonifications qui peuvent être jusqu’à 45% de compensation du rang de base », ainsi que des bonus mensuels et l’assurance de santé. Comme quoi on peut planifier un coup d’état et un génocide sans oublier de respecter les droits des « salariés » de la boîte. Qui l’eut cru.
En outre, une clause prévoit que « le client fournit à l’entrepreneur les articles concernant le travail : véhicules en très bon état, équipement en armes longues : fusil Heckler et Koch 416, Sig Sauer 226, [Deutsh Quality comme dit le publicitaire] et courtes : Glock 17 avec optique complète.
Pour rappel, le 7 juillet 2021, a été assassiné le président d’Haïti Jouvenel Moise. La police haïtienne a arrêté 21 personnes personnes impliquées dans le magnicide. Ce groupe irrégulier a été recruté par Archange Pretel Ortiz, liaison de l’entreprise de sécurité Counter Terrorist Unit Federal Academy (CTU) de Miami, dirigé par le mafieux vénézuélien Antonio Intriago Valera.
De la liste des personnes détenues Haïti, les noms de Germán Alejandro Rivera Garcia, alias « Mike », ancien capitaine de l’armée de colombienne, leader du groupe de mercenaires qui a mis fin à la vie de l’ancien président d’Haïti, et qui a reconnu sa responsabilité dans les faits. Le ministre du Gouvernement bolivien Eduardo del Castillo a affirmé que « sur la base des informations des cellules de renseignement de Rias », il a été déterminé que Rivera Garcia est entré en Bolivie le 16 octobre 2020, entre le 16 et le 19 sont également entrés Arcángel Pretel Ortiz, Antonio Intriago, Ronal Alexander Ramirez Salamanque, ancien membre de la police colombienne y Enrico Galindo Arias, paramilitaire colombien. Ils se seraient logés dans l’Hôtel Presidente, un endroit très proche de la place Murillo où avait lieu la prise de pouvoir du Président Luis Arce. Ils auraient aussi été hébergés à l’hôtel Marriot, à Santa Cruz, où ils ont rencontré les hommes de la dictatrice Áñez.
Malheureusement, notre cher Luis Lopez s’est laissé inspirer un peu trop par le style Guaido, faire des contrats de plusieurs millions mais sans avoir de quoi payer, il n’est jamais bon de vouloir doubler des mercenaires, autant que l’on sache ils ont pris leur clic et leur clac et sont repartis aussitôt d’où ils venaient. Pendant ce temps Arce a été intronisé président de Bolivie et notre bon Luis a dû faire ses bagages pour le Chili, pour se retrouver sous l’aile protectrice de l’éborgneur pinochetiste Piñera.