Une grève offensive pour les salaires, pour l’embauche permanente des précaires, contre la paupérisation galopante de la classe ouvrière du pétrole et du gaz secoue actuellement l’Iran, alors même que l’abstention massive aux dernières élections iraniennes vient de prouver l’isolement croissant du pouvoir.
La grève des pétrochimistes iraniens, confrontés à la politique de précarisation mise en place par le patronat iranien et à l’inflation galopante tolérée par le gouvernement des mollahs (le but étant de faire supporter aux masses populaires les « sanctions » infligées par l’impérialisme occidental) tout en ménageant la bourgeoisie au pouvoir, est mille fois justifiée et pourrait bien entraîner à terme toute la classe ouvrière du pays dans un large sursaut social et démocratique.
Les militants communistes du PRCF appellent les travailleurs de France, notamment ceux des raffineries, à soutenir ce mouvement courageux compte tenu des méthodes ultra-répressives et sanglantes que la « République islamique » d’Iran utilise d’ordinaire contre le mouvement ouvrier, contre les communistes, les syndicalistes de lutte et les progressistes.
Le PRCF n’en appelle pas moins à la vigilance anti-impérialiste la plus rigoureuse contre les fauteurs de guerres, de « sanctions » et d’ingérence de l’impérialisme étasunien et européen. Non seulement les ingérences de l’Occident impérialiste n’ont jamais apporté plus de démocratie où que ce soit, mais elles aboutissent en général à renforcer les milieux les plus réactionnaires et antinationaux des pays-cibles et, au minimum, à détourner les travailleurs en lutte de leurs objectifs de classe pour les mettre à la remorque de politiciens bourgeois vendus aux USA. À nos yeux, il n’y a aucune contradiction à soutenir les grèves ouvrières tout en défendant la paix dans cette région du monde. En effet, plus les travailleurs occidentaux feront reculer les menaces de guerre et de sanctions impérialistes contre l’Iran, et plus les travailleurs de ce pays, prolétariat industriel, femmes et jeunesse populaire en tête, se sentiront libres de contester le pouvoir islamiste, de revendiquer leurs droits, d’en finir avec toute forme de tutelle cléricale, voire de revendiquer une République sociale, souveraine et laïque en marche vers le socialisme.
Solidarité aussi avec tous les militants communistes et progressistes d’Iran et d’ailleurs: la multiplication des grèves et des luttes en Amérique latine, en Inde, en Iran, au Maghreb, prouve que le capitalisme-impérialisme n’a plus et qu’il aura de moins en moins les coudées franches pour mener sa politique de guerre, de fascisation et de régression sociale: de plus en plus, la classe ouvrière reviendra sur le devant de la scène historique et avec elle la lutte pour un socialisme-communisme de nouvelle génération.
Georges Gastaud, Fadi Kassem, Aymeric Monville