1er mai ensanglanté une nouvelle fois en Colombie. Le régime fasciste du président Duque a fait tirer sur la foule des manifestants. Le bilan officiel atteint déjà les 15 morts et 208 blessés graves, ainsi que plus de 500 arrestations rien que pour le 1er mai. La répression a déjà tué 35 manifestants. Le peuple colombien était massivement descendu dans la rue pour obtenir le retrait de la réforme fiscale.
Cette réforme fiscale a pour but de ponctionner 6,5 milliards sur le peuple colombien, en imposant de nouveaux impôts sur les travailleurs à faibles et moyens revenus. Les syndicats, en réponse, ont appelé à une grève générale. Et le peuple est massivement descendu dans la rue. C’est là que Duque a fait tirer sur la foule.
Le sénateur Gustavo Petro a pointé la responsabilité de Duque dans ce bain de sang provoqué par la répression policière et militaire.
Duque contraint à reculer sur la réforme fiscale…
Les manifestations massives ont contraint Duque à reculer ce 2 mai 2021 sur la réforme fiscale: « je demande au congrès de retirer la loi proposée par le ministre des Finances et de produire rapidement une nouvelle loi qui soit le fruit d’un consensus, pour éviter l’incertitude financière ». Un recul qui ne pourrait être que tactique car dans le même temps le président colombien a ordonné le déploiement de l’armée dans les rues.
Ce premier recul est cependant célébré comme une victoire par le peuple. Le sénateur de gauche, Ivan Cepeda, souligne: « c’est la jeunesse, les organisations sociales, les citoyens en action qui ont bravé la mort et battu ce gouvernement ». « Le gouvernement ne devrait pas présenter à nouveau la même loi maquillée. Les citoyens n’accepteront pas ce subterfuge ».
… ordonne l’occupation des rues par l’armée
Les maires des deux plus grandes villes du pays, Claudia Lopez pour la capitale Bogota, et Daniel Quintero pour Medellin, ont refusé ce dimanche la militarisation de leur ville. Une militarisation ordonnée par le décret présidentiel de Ivan Duque pour réprimer les manifestations massives qui se poursuivent pour obtenir le retrait de la réforme fiscale et la démission du gouvernement.
La maire de Bogota a souligné que les manifestations dans la capitale sont « pacifiques avec quelques actes isolés de vandalisme ». Le maire de Cali, Jorge Ivan Ospina, soulignait lui que « l’armée ne va pas résoudre la crise ni mettre fin aux protestations ». Dans cette ville, la police a tué 8 manifestants.
Silence assourdissant des médias occidentaux, soutien criminel des USA et de l’UE
Chacun aura pu entendre le silence assourdissant recouvrant les bruits des balles et grenades tirées sur le peuple colombien ce 1er mai dans les médias occidentaux. Ainsi la correspondante du Monde à Bogota, l’une des chef de file des campagnes de propagande médiatique contre le Venezuela, s’est-elle fendu le 1er mai d’un article visant… les farc . Preuve une nouvelle fois que les campagnes de haine contre Cuba et le Venezuela n’ont rien à voir avec une quelconque forme de défense de « valeurs démocratiques » mais tout à voir avec la défense des dictatures sanglantes installées par l’impérialisme américain et à ses ordres. Car s’il y a bien un régime dictatorial et qui ensanglante l’Amérique latine, c’est bien celui de la Colombie. Qui est la première base de Washington dans la région, là d’où il lance d’ailleurs des attaques terroristes et armées contre le Venezuela.
À noter que ce silence médiatique aura pu être brisé dans la manifestation parisienne du 1er Mai.
JBC pour www.initiative-communiste.fr