Pôle position du 3 juin 2010.
Le PRCF commente l’actualité sur le net.
Pour prix de l’abandon du socialisme (il est vrai très déformé par les pratiques ultra-autoritaires de Ceausescu), pour prix de l’entrée dans l’UE, les traîtres au communisme comme Iliescu et la nouvelle bourgeoisie compradore au pouvoir à Bucarest avaient promis aux Roumains la liberté sans rivage et la prospérité sans exclusive.
La réalité c’est que le pays a été massivement désindustrialisé depuis la restauration du capitalisme, que des millions de gens sont plongés dans les bas salaires et l’hyper-précarité, que des millions de citoyens ne savent plus comment se soigner, étudier, se loger. L’arrivée des transnationales dans le pays, par ex. le rachat de « Dacia » par Renault, n’a apporté aucune solution puisque les ouvriers de Dacia-Renault ont dû mener une grève historique, en affrontant les lois anti-grèves de la « libre » Roumanie, pour obtenir que leurs salaires misérables leur permettent de ne pas crever à petit feu.
Et tout cela n’était rien encore: pour pouvoir entrer dans la zone euro, -c’est-à-dire pour avoir le droit de quitter leur chaloupe à la dérive en montant sur le pont du Titanic-, voilà que le gouvernement roumain baisse de 25% le salaire des fonctionnaires et les pensions des retraités, qui vont pour beaucoup d’entre eux connaître la FAIM et l’état de sans-abri, ce qui était inimaginable sous Ceausescu.
C’est pourquoi le PRCF soutient chaleureusement les communistes roumains qui, bravant les lois anticommunistes, reconstituent leur Parti sur des bases marxistes-léninistes. Il n’y aura pas de survie des nations européennes, pas de vie décente pour la classe ouvrière, sans sortir de cette prison des peuples qu’est l’UE, sans reprendre le plus tôt possible la route du socialisme.