Non à la répression syndicale en Corée du Sud !
F. pour www.initiative-communiste.fr – Le 18 janvier 2023, la police politique du régime fascisant sud-coréen, le NIS a perquisitionné les locaux de la Confédération coréenne des syndicats(KCTU). Une opération de ce type vient d’avoir lieu en début de semaine contre les locaux du syndicat à Busan. Le syndicat KCTU avait vu son secrétaire général Han Sang-gyun condamné à 5 ans de prison et à 500.000 wons d’amende en 2016. Il y a un peu plus d’un mois, alors que 25.000 camionneurs sud-coréens étaient en grève pour des meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire, le président d’extrême droite Yoon avait menacé les grévistes de 3 ans de prison et de 22 000 dollars d’amende s’ils n’arrêtaient pas la grève.
Ces offensives contre le mouvement ouvrier sont menées par le nouveau président Yoon Seok-youl, un anti-communiste ultra-fascisant qui a été élu l’année dernière sur un programme pro-patronal. Son programme comportait des mesures pour intensifier l’exploitation de la classe laborieuse comme le passage à la semaine de travail de 69 heures maximum ou encore la suppression du SMIC. Ces méthodes de répression brutales contre le mouvement ouvrier nous font évidemment penser aux différentes dictatures fascistes qu’a connu la Corée du Sud. Une réalité bien éloignée du tableau idyllique de la « grande démocratie libérale » vendue par nos chantres du néolibéralisme qui n’ont jamais mis les pieds en Corée.
Yoon est d’ailleurs un admirateur déclaré du dictateur Chun Doo-hwan connu pour son utilisation de la torture contre les syndicalistes dans les années 80. Yoon justifie ses répressions en accusant les syndicalistes de KCTU d’être «pro-Corée du Nord » – le prétexte magique du régime contre tout opposant – ce qui est illégal depuis que la National Security Act (une loi anti-communiste mise en place par le régime fasciste et fantoche de Syngman Rhee) fut mise en place en 1948. L’hystérie maccarthyste en Corée du Sud n’a donc jamais cessé, elle a seulement varié en intensité, notamment quand les démocrates alternent avec les conservateurs nostalgiques de la dictature militaire.
En effet, l’anticommunisme est quelque chose de constant depuis que le régime sud-coréen, mis en place par les Etats-Unis, fut créé pour diviser la péninsule coréenne et donc pour détruire les aspirations populaires du peuple travailleur coréen à la souveraineté, à l’indépendance nationale et à la construction d’une société nouvelle socialiste. Les anciens collaborateurs du colonialisme japonais avaient été réutilisés pour jeter les fondations de ce nouveau régime d’occupation, comme en Allemagne de l’Ouest (RFA) où les anciens nazis reconvertis à la démocratie après un petit passage à l’eau bénite avaient fondé la RFA sur ordre de Washington.
Rappelons que le Parti des travailleurs de Corée du Sud (parti marxiste-léniniste) a été interdit par le National Security Act alors qu’il était le parti le plus influent (360 milles membres en 1947) dans la partie occupée par l’impérialisme U.S. Ses membres ont été d’ailleurs quasiment tous exterminés par la régime fantoche de Syngman Rhee et par l’armée américaine lors du massacre de la ligue Bodo en 1950 (environ 200 mille morts). Des éléments qui curieusement n’apparaissent jamais dans les manuels scolaires chez nous, au même titre que le génocide anticommuniste indonésien.
L’élection de Yoon est une aubaine pour l’impérialisme U.S. En effet, il va intensifier l’achat d’armes au complexe militaro-industriel U.S, ce qui va ravir les grands groupes capitalistes des marchands de canons américains et qui promeut une ligne agressive envers la République populaire et démocratique de Corée (RPDC) en rompant tous les progrès faits par son prédécesseur démocrate. Rappelons que cette division mise en place par l’impérialisme U.S a toujours été dénoncée par le gouvernement de la RPDC. Le dirigeant historique de la Corée populaire, Kim Il Sung avait notamment prononcé de nombreux discours concernant la perspective d’une réunification pacifique. Yoon est évidemment l’homme des Chaebols (Grands conglomérats capitalistes sud-coréens) et un ardent partisan du suivisme niais des intérêts de Washington et donc du maintien de la tension avec l’ « ennemi » du Nord responsable de tous les maux de la Terre. En effet, outre les mesures permettant l’intensification de l’exploitation du prolétariat sud-coréen , il a gracié les anciens PDG de Samsung et de Lotte.
Les militants franchement communistes du PRCF et de la JRCF appellent à un élan de solidarité internationaliste avec les syndicalistes persécutés en Corée du Sud et plus largement avec l’ensemble du peuple travailleur de Corée du Sud qui lutte contre l’exploitation capitaliste et l’occupation brutale de la péninsule coréenne par l’armée américaine. Solidarité internationaliste aussi avec la RPDC qui continue la construction du socialisme malgré les sanctions économiques criminelles et les menaces de guerre mondiale émanant de Washington de l’Ukraine à la Péninsule coréenne en passant par le Détroit de Taiwan.
Solidarité avec les syndicalistes sud-coréens!
Stop aux sanctions économiques brutales et criminelles contre la RPDC !
A bas l’occupation de l’impérialisme U.S et que vive la réunification coréenne !