Le projet de résolution « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba » a été approuvé ce jeudi avec 185 voix pour, dans le cadre du trentième vote devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (AG ONU). La résolution contre le blocus économique, commercial et financier après plus de 60 ans contre l’île n’a obtenu que deux voix de pays contre, Israël et les Etats-Unis ; et deux abstentions. En 2021, déjà la résolution adoptée de façon continue depuis maintenant 30 années consécutives avait réuni 184 pays pour, deux contre, les États-Unis et Israël, et trois abstentions.
En ce sens, la résolution contre le blocus économique, commercial et financier après plus de 60 ans contre l’île n’a reçu l’opposition que de deux pays, les Etats-Unis qui sont le pays condamné par l’ONU, et Israël état d’apartheid lui même multi condamnés par l’ONU et dépendant de Washington ; et deux abstentions (le régime de Kiev vassal de Washington, et le Brésil d’un Bolsonaro qui vient de se faire chasser dans les urnes par le peuple brésilien).
La communauté internationale dans sa quasi unanimité a donc condamné les Etats-Unis d’Amérique. Observons qu’en toute logique, au regard des discours et des actes des chancelleries occidentales exprimées ces derniers temps au regard de leur soit disant défense des valeurs de l’ONU, elles devraient – Paris en tête – prendre les sanctions qui s’imposent contre Washington. Ou au moins a minima refuser la mise en œuvre extraterritoriales de cet embargo. Rappelons que les entreprises françaises ont par exemple été frappées de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’amendes par Washington pour les empécher de continuer à commercer avec Cuba ou ne serait ce s’agissant des banques
Dans son rapport, Cuba souligne qu’aux prix courants, les dommages subit en plus de 60 ans dépassent 154 milliards de dollars, avec un impact important sur des secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation, au-delà de l’économie et de la qualité de vie. Pour mesurer l’ampleur des dégâts provoqués par le blocus de Cuba, cette estimation représente plus de 15% du PIB total de Cuba de ces 10 dernières années, 8% du cumuls des PIB du pays depuis 1970 !
« 30 ans après que l’Assemblée Générale des Nations Unies ait commencé à exiger, chaque année, l’arrêt de cette politique, qualifiée d’acte de génocide et qui a l’effet d’une pandémie permanente, d’un ouragan constant et je reçois un rejet universel », a déclaré le ministre. des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodríguez Parrilla.
Le débat sur la résolution contre le blocus américain contre Cuba à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a commencé mercredi dernier, dans le cadre de sa 77e session.
Avant le débat, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla a tenu une réunion avec le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Korosi, où il a réaffirmé l’engagement de Cuba envers le multilatéralisme, ainsi que la lutte et le droit du peuple Cubain à vivre sans blocus.
Soutien international à une résolution contre le blocus
L’ambassadeur suppléant du Venezuela auprès de l’ONU, Joaquín Pérez, a exigé la levée du blocus américain sur Cuba, réitérant le soutien solidaire de Caracas au peuple et au gouvernement cubain face au siège génocidaire américain que Washington impose de façon illégale depuis plus de 60 ans à l’île.
« Cette politique obsolète d’étouffement est la plus injuste et la plus prolongée qui ait jamais été appliquée contre aucun pays et nie le droit à la pluralité politique et au libre arbitre, la coercition économique, semble-t-il, est l’outil préféré du gouvernement des États-Unis pour étendre leur intérêts », a affirmé le diplomate.
« De même, je crois que malgré les mesures de terrorisme économique [la frappant], Cuba continue de renouveler sa vocation humaniste, avec un esprit de coopération et de solidarité désintéressée avec tous les peuples du monde.
L’ambassadrice de Saint-Kitts-et-Nevis, Thelma Phillip-Browne, a décrit le blocus imposé par les États-Unis contre Cuba comme un fardeau extrêmement lourd pour les frères de cette nation et des Caraïbes.
En ce sens, la diplomate a souligné que le blocus empêche le gouvernement cubain d’interagir avec la communauté internationale afin de développer et faire fonctionner les services de base pour son peuple, rejetant également l’inscription de Cuba par Biden sur sa liste des États qui parrainent le terrorisme.
Les représentants des organisations comme le Mouvement des pays non alignés, la Communauté des Caraïbes et à la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes ont présenté des arguments sur leurs votes, leur soutien à Cuba et leur rejet de la politique américaine fondée sur les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international.