
29 mai 2025 à Marseille, le PRCF 13 avait répondu d’évidence à l’appel à se rassembler lancé par l’Association Aide et Solidarité franco-syrienne devant la préfecture en début d’après midi. Un appel au rassemblement pour dénoncer le massacre des minorités en Syrie, notamment les alaouites et autres commaunités, qui a réuni une centaine de personnes. De fait, les violences, la répression, les massacres se poursuivent et s’amplifient : tandis que Macron reçoit à l’Élysée le djihadiste Al-Joulani armé par la Turquie et par l’OTAN pour célébrer son installation au pouvoir à Damas, ses milices multiplient les exactions, comme il fallait le craindre. Est il utile de rappeler qu’il y a encore quelques semaines, en tant que principale figure terroriste d’Al Qaïda en Syrie – sous la bannière d’Al Nosra puis de HTS – il était placé en haut de la liste des personnalités à arrêter dans le cadre de la lutte anti-terroriste; un terrorisme qui n’est pas seulement de sinistre mémoire en Syrie mais également en France. Face aux terribles nouvelles qui arrivent de partout en Syrie, c’est une évidence, le peuple français ne saurait se taire et encore moins être complice. Rendre hommage aux très nombreuses victimes, exiger une réaction internationale pour ne pas laisser se poursuivre ces atrocités, tel est le mot d’ordre lancé à Marseille et qui peut et doit être repris partout en France.
P. jeune militant des JRCF a pris la parole au nom du PRCF pour souligner le devoir de solidarité, et l’engagement des communistes avec le PRCF au coté du peuple syrien, expliquant les causes de la terrible situation actuelle, des causes auxquelles il faut remédier pour rétablir la paix, la justice et les droits de l’Humanité en Syrie et plus largement dans le monde :

Chers camarades, chers amis, les échos que nous recevons de Syrie nous glacent le sang.
Ce nouveau régime que nos médias décrivent à longueur de journée comme démocratique et prometteur verse comme nous le craignions dans la barbarie généralisée contre toutes les minorités et tous les opposants, souhaitant conserver une Syrie pure ethniquement et souveraine.
Cette barbarie ne n’est pas due au hasard.
Elle s’inscrit dans une stratégie systémique de terreur visant à briser toute résistance, à étouffer l’espoir d’un peuple syrien qui refuse l’oppression. Mais attention, ce drame n’est pas qu’un épisode local. Il est le produit d’un chaos régional nourri par les ingérences impérialistes, les jeux d’alliances criminelles et la complicité de ceux qui instrumentalisent la souffrance du peuple syrien pour leurs intérêts géopolitiques. Le Pôle de Renaissance communiste en France et la JRCF, son organisation de jeunesse, appellent depuis des années à la prudence générale concernant les campagnes de diffamation envers ce qui était la République nationale et souveraine du Proche-Orient. Il est impératif d’identifier l’offensive générale du bloc impérialiste hégémonique dirigée par les États-Unis contre les peuples de la région qui n’aspirent, eux, qu’aux droits les plus fondamentaux, la souveraineté et un développement économique harmonieux. Tout discours fermant les yeux sur cette offensive impérialiste criminelle affaiblit les peuples et affaiblit les forces de résistance locales.
Face à cette horreur, le silence est complicité. Les communistes syriens, les progressistes, les combattants de la liberté nous lancent un cri d’alarme face aux nouveaux bourreaux du nouveau régime. Notre devoir est clair. Nous devons exiger l’arrêt immédiat de cette répression, la libération des prisonniers politiques et une enquête internationale transparente.
Mais au-delà, nous devons briser l’isolement des forces souveraines, populaires syriennes qui luttent pour la souveraineté, la justice sociale et un avenir débarrassé des milices armées par des puissances étrangères.
Les médias occidentaux parlent-ils de ces massacres ? Les chancelleries condamnent-elles ces crimes ? Non, parce que la Syrie est devenue un laboratoire où s’affrontent les pires logiques de domination.
Les mêmes qui hier armaient des groupes terroristes au nom de la liberté ferment aujourd’hui les yeux sur cette tuerie. Mais nous, peuples en lutte, nous ne pouvons accepter cette double morale. Camarades, la solidarité n’est pas un vain mot, elle est notre arme. Organisons nos manifestations, interpellons les gouvernements, relayons les voix des Syriens résistants. Exigeons que cessent les ingérences, que soit reconnu le droit au peuple syrien à disposer de lui même sans diktat ni occupation.
La Syrie n’est pas un champ de ruines, c’est une terre de combat, de résistance et de possible renaissance. Alors ensemble, vive la solidarité internationale, vive la lutte des peuples pour leur émancipation. Le Pôle de Renaissance communiste en France remercie les camarades d’Aide et Solidarité franco-syrienne pour l’organisation de cette manifestation et sera toujours aux côtés des peuples en lutte pour leur salut et la souveraineté.
