Il semble que ce 20 août 2019 marque le succès, avec l’entrée de l’armée syrienne dans la ville de Khan Cheikoun, de la libération de la partie sud de la poche d’Idlib dans le nord de la Syrie. Tombée dans les mains des milices islamistes soutenues par l’axe USA/Union Européenne/OTAN en 2014, cette ville de 50 000 habitants était avec celle de Latamina, plus au sud, une des places fortes des djihadistes dans le nord de la Syrie.
Idlib, place force des terroristes d’Hayat Tahrir Al Sham, soutenus par la Turquie
Borduré par la frontière turque au nord, le gouvernorat d’Idlib est une place force des islamistes armés. C’est le dernier territoire de la Syrie occidentale non encore libéré. En septembre 2018, alors que l’armée syrienne était à l’offensive contre les djihadistes, un accord de cessez- le-feu est convenu, devant être garanti par la Turquie et la Russie. Il impliquait le retrait des groupes djihadistes de la ligne de front et la réouverture aux trafics civils des autoroutes, notamment entre Hama et Alep. Immédiatement, la Turquie installe plusieurs places fortes le long de la ligne de démarcation, mais les attaques djihadistes, visant y compris la base aérienne russe proche de Lataquié et la ville de Hama, ne cessent pas.
Dans le même temps, les factions djihadistes issues d’ Al Quaida et des résidus de Daech, regroupées sous le label HTS, prennent par la force le dessus sur les forces islamistes directement contrôlées par la Turquie de Erdogan.
Au printemps 2019, les accrochages se multiplient, obligeant l’armée syrienne à reprendre son offensive sur la poche de Khan Cheikoun menaçant directement la ville de Hama.
Devant l’effondrement des terroristes islamistes à Khan Cheikoun sous l’offensive de l’armée syrienne, la Turquie tente une nouvelle provocation, lançant une importante colonne militaire comprenant des blindés, des chars et des centaines de djihadistes prélevés sur les bataillons installés par la Turquie dans la région syrienne kurde occupée d’Afrine. L’objectif ? Installer une place forte hébergeant l’armée turque dans Khan Cheikoun pour empêcher l’armée syrienne de libérer la ville et ainsi encercler les djihadistes situés plus au sud. Damas proteste. Un bombardement vise la tête du convoi et tue le chef du bataillon pro-turque. Le convoi turque stoppe et n’atteint pas Khan Cheikou. Le 20 août, l’armée syrienne rentre dans la ville.
À Khan Cheikoun, une nouvelle fois les masques sont tombés, entre ceux combattant le terrorisme islamiste, et ceux prétendant le combattre mais qui, en réalité, en sont les appuis, à l’image du régime Macron allié et soutien du régime Erdogan.
Soutien russe contre le terrorisme
Interrogé lors de sa conférence de presse commune avec Macron depuis Brégançon, à l’inverse de l’occupant de l’Élysée prétendant interdire à la Syrie de riposter et combattre les terroristes islamistes installés à Idlib, le président russe Poutine a indiqué le 19 août 2019 que la Russie soutient l’armée syrienne pour défaire les terroristes.
Le ministre des Affaires étrangères russe, S. Lavrov, a précisé depuis Moscou ce 20 août 2019 que les terroristes contrôlent 90% de la superficie d’Ideleb et poursuivent leurs agressions contre les civils, les positions de l’armée syrienne, et la base de Hmeymim, soulignant que la Russie appuie les opérations de l’armée arabe syrienne pour lutter contre le terrorisme.
JBC pour www.initiative-communiste.fr