La sécurisation de la route internationale M5 reliant Hama à Alep, la grande ville du nord de la Syrie était l’un des points importants des accords d’Astana, garantis par la Turquie et la Russie. Force est de constater que ce point de l’accord n’aura jamais été mis en œuvre par Ankara qui a installé son armée dans la province d’Idleb au sein de 12 bases militaires. Soutenant ainsi ouvertement ses protégés djihadistes islamistes, dans cette région d’Idleb toujours tenue par les islamistes du HTS, une franchise terroriste se revendiquant proche d’Al Quaida. De la même façon, les faubourgs de la ville d’Alep demeurent sous la menace des attentats des terroristes islamistes. En 2019, Damas avait fait savoir que sa patience atteignait ses limites.
À la mi janvier, après que des couloirs humanitaires ont été ouverts et que les populations civiles ont été prévenues, l’armée syrienne a donc lancé une offensive pour prendre le contrôle de l’autoroute M5.
En quelques jours, au prix de durs combats, l’armée républicaine syrienne a pu libérer la ville stratégique de Maarrat Al Numan – contrôlée depuis 2012 par les islamistes – en contournant par le nord les fortifications construites par l’armée turque pour empêcher l’avancée de l’armée syrienne. Au soir du 2 février les défenses des terroristes islamistes volent en éclat et l’armée syrienne est à moins d’un kilomètre de Saraqib, ville moyenne stratégique située au carrefour des autoroutes M4 et M5.
Devant l’effondrement des défenses des groupes terroristes islamistes qu’elle soutient pour contrôler la province d’Idleb, la Turquie a dépêché en urgence 7 convois militaires, violant à nouveau la frontière syrienne, pour installer en catastrophe des fortifications autour de Saraqib. Avant dans la nuit du 2 au 3 février de donner l’ordre à ses bases militaires de lancer des bombardements contre l’armée syrienne. Augmentant encore dangereusement la tension.
À l’autre extrémité de la M5, l’armée syrienne gagne aussi du terrain à l’ouest d’Alep. Tout en brisant, avec le soutien de la Russie, la forte offensive lancée par les terroristes islamistes des HTS. Moscou a confirmé la mort de 4 soldats de ses forces spéciales dans la bataille.
Plus au nord, c’est depuis Al Bab une ville contrôlée par les forces soutenues par les Turcs qu’Ankara a tenté de lancer une offensive contre l’armée syrienne. Les trois positions prises dans cette attaque ont été reprises en moins de 24h.
Si les événements démontrent une fois de plus que Damas est non seulement déterminée à rétablir, avec le soutien de Moscou et de Téhéran, sa souveraineté dans l’ensemble des frontières syriennes, ils montrent également avec ses victoires le renforcement de sa capacité militaire.
A contrario, le régime d’Erdogan est obligé de tomber le masque : ses protestations contre l’offensive syrienne n’ont reçu qu’une fin de non recevoir de Moscou, garant des accords d’Astana. Et chacun peut voir que les groupes terroristes islamistes qui sévissent dans la région d’Idleb ne tiennent que par le soutien de plus en plus ouvert d’Ankara. Un soutien tellement ouvert que certain des combattants de ses groupes ont été envoyés ses derniers jours par l’armée turque combattre en Libye…
Chacun peut observer le silence absolue sur ces victoires obtenues contre les groupes terroristes islamistes en Syrie dans les médias en France, comme celui du Quai d’Orsay. Il est vrai qu’en Syrie, l’axe euro-atlantique a fait le choix de soutenir les islamistes pour faire voler en éclat le pays. La résistance du peuple syrien, avec le soutien de la Russie, de l’Iran et de la Chine a mis en échec l’impérialisme.