Bien entendu, nul ne peut se réjouir que Berlusconi revienne sur le devant de la scène en Italie, malgré son bilan de faillite, ses comportements fascisants, son alliance mortifère avec les séparatistes de la Ligue lombarde.
Quant à la percée du comique Beppe Grillo, elle est pour le moins équivoque tant le populisme de ce personnage est objectivement ambigu.
Il reste que Monti, le proconsul européen, est écrasé et que l’UE aura plus de mal désormais à imposer ses prétendues « solutions techniques » en débarquant dictatorialement un gouvernement national élu.
Il reste que le Parti démocrate, l’avatar social-libéral de feu le PC italien muté et archi-muté, n’aura pas la majorité absolue au congrès des parlementaires.
Il reste que les Italiens ont dit massivement non à l’austérité et au sauvetage à tout prix de l’euro et que, même si cela fait pleurer M. Bernard Guetta, l’ayatollah de l’Europe sur France-Inter, la « construction » européenne est de plus en plus massivement rejetée par les peuples, et d’abord par la classe ouvrière.
Bref, malgré ses limites qualitatives très préoccupantes – qui sont avant tout l’effet de l’absence d’un vrai parti communiste (le PCI a été dénaturé puis liquidé par les D’Alema, Napolitano et autres antisoviétiques et anti-léninistes de choc dans les années 89/91) – le vote des Italiens est un séisme politique comparable au Non français de 2005 à la constitution européenne.
Il reste que pour éviter aux peuples de se laisser étrangler par la tenaille des partis maastrichtiens et des partis d’extrême droite, il faut partout reconstituer de grands PC marxistes et léninistes, de larges front anti-monopolistes et patriotiques visant clairement à sortir les pays d’Europe du MOUROIR que sont l’euro, l’UE et l’OTAN.
Quant au PRCF il appelle tous les communistes à s’unir sur des positions radicalement euro-critiques afin de rendre l’espoir à la classe ouvrière en lutte. Il poursuit également son combat pour forger un large front populaire et patriotique qui sortira notre pays de l’UE, brisera l’étau formé par le Parti maastrichtien unique (UMP, Centre et PS) et par l’extrême droite xénophobe, et qui permettra à notre peuple de reprendre sa route séculaire vers la République sociale, indépendante et fraternelle.
Commission internationale / 26 février 2013