Servilement courtisé par l’ex-« Young Leader »* Macron, Trump a prononcé devant l’ONU un discours grossièrement provocateur, belliciste, voire franchement exterministe.
Lui qui a été élu par une minorité d’Américains, il s’arroge le « droit » d’appeler au renversement du président ouvrier vénézuélien Maduro. Le but affiché est d’éradiquer la gauche latino-américaine du Brésil à la Bolivie. On se souvient aussi de l’engagement de Trump à durcir le blocus anti-cubain et à rayer la fragile normalisation diplomatique engagée par Raul Castro et par Obama.
L’homme dont le pays emprisonne des centaines de milliers de jeunes Noirs et tolère l’existence provocatrice du Ku-Klux-Klan se permet de menacer le président syrien d’un jugement pour crime contre l’humanité. En attendant, l’armée syrienne aidée par la Russie finit de nettoyer le territoire national du monstrueux Daesch installé par les pétromonarchies liées à Washington.
S’agissant de l’Iran, Trump veut résilier l’accord sur le nucléaire iranien en traitant un pays hautement civilisé de plusieurs millions d’habitants en « Etat-voyou ».
Pire que tout, Trump annonce qu’il est prêt, s’il sent les USA menacés, à raser la Corée du Nord, c’est-à-dire 25 millions d’êtres humains. Menace à ne pas prendre à la légère s’agissant du seul pays qui a commis le monstrueux crime contre l’humanité d’Hiroshima. Monstrueuse bêtise de la part du chef de l’impérialisme américain qui, au début des années cinquante, a déjà ravagé la Corée du nord et rasé Pyongyang, qui a tué des millions d’hommes au Vietnam ou en Irak et qui, dans la réalité, harcèle la Corée du Nord sur ses frontières depuis plus de soixante ans alors que la RDPC n’a jamais menacé le territoire états-unien !
Pas un mot évidemment dans ce discours délirant d’agressivité, sur le réchauffement climatique et sur la répudiation américaine de l’Accord de Paris alors que des cyclones terrifiants, dont la violence est très vraisemblablement liée au réchauffement des océans, ne cessent de ravager les Antilles… et les côtes méridionales des USA…
Plus que jamais, l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme, en entendant par là que le maintien du capitalisme – aujourd’hui piloté par un personnage ouvertement raciste, homophobe, climato-sceptique, misogyne et fascisant – est incompatible à terme avec la survie même de l’humanité, voire avec la sauvegarde du vivant.
Plus que jamais la fausse gauche et des faux communistes qui renvoie sans cesse dos à dos Maduro et l’oligarchie vassale de Washington, l’impérialisme américain et la RPDC harcelée depuis des décennies par l’US Army armée jusqu’aux dents, Daesch et l’Etat syrien historiquement constitué, sont indignes de leur référence hypocrite constante à Jaurès : ce dernier savait en effet que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».
Plus que jamais, les militants franchement communistes, les syndicalistes de lutte, les patriotes républicains et les vrais progressistes sont appelés à faire le lien, dans les manifs prochaines contre la casse sociale, entre l’euro-austérité, la politique euro-atlantique de guerre et leur mortifère source commune : le capitalisme et l’impérialisme.
Comme le député Villani et le premier ministre Philippe, Macron est un ancien « Young leader », c’est-à-dire qu’il fut un jeune politicien distingué par les autorités états-uniennes et subventionné par elles comme avant lui tant de ministres LR et « socialistes ». Un bienfait n’est jamais perdu…
Déclaration de la commission internationale du PRCF. 19.09.2017