La Turquie continue de bombarder les kurdes, en Turquie, en Syrie ou en Irak. Dans une communiqué publié le 20 octobre dernier et relié par l’agence de presse progouvernementale Anadolu, l’armée turque a revendiqué le bombardement de positions des milices kurdres syriennes – les YPG – qui luttent actuellement contre l’Etat Islamique et les autres groupes djihadiste. 26 bombardement dans la région d’Alep aurait tué près de 200 membres des YPG.
Rappelons qu’au mois de septembre 2016, la Turquie a envahie une partie du territoire de la Syrie au Nord d’Alep pour interdire la jonction entre les parties Ouest et Est des territoires tenus à la frontière turco syrienne par les YPG, entre Kobane et Afrine
Le silence est total dans les rédactions parisiennes des médias du Capital ! Pourtant, les bombardement turques ont pour but d’empêcher la progression en cours des YPG – très proches du parti communiste kurde PKK – face à l’Etat Islamique. Démontrant que le régime de Erdogan – un islamiste proche des frères musulmans – n’a pas renié sa politique de soutien aux djihadistes et terroristes islamistes pour écraser les Kurdes. Le secrétaire de la commission international du PRCF, Antoine Manessis s’indigne et alerte après cette nouvelle attaques : La politique agressive et belliciste de Erdogan rend la situation au Proche Orient encore plus dangereuse avec des conséquences lourdes pour le monde y compris la France.
reportage d’une équipe de journalistes russes près de la ville d’Al Bab, accompagnant les milices kurdes YPG
attention des images peuvent choquer
https://www.youtube.com/watch?v=HCGcyHdn78I
Le gouvernement irakien rejette l’aide de l’armée turque pour la reprise de Mossoul
Le 22 octobre, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a très sèchement repoussé la proposition turque d’intervenir militairement à Mossoul « Je sais que les Turcs veulent participer ; nous les en remercions, mais c’est quelque chose que nous, Irakiens, allons gérer nous-mêmes ».
Alors qu’Ankara cache mal ses ambitions d’une mise sous tutelle de la région pétrolifère de Mossoul – jadis sous le contrôle de l’empire ottoman – et surtout sa volonté de contrer l’émergence des kurdes sur la scène politique régionale alors que les peshmergas kurdes participent à la libération de Mossoul, Bagdad dénonce même ouvertement l’atteinte à sa souveraineté par Ankara comme en témoigne la déclaration tranchée du premier ministre irakien. : « La vérité est que nous n’avons pas estimé suffisants les propos au sujet du respect de la souveraineté irakienne […] Et nous voulons en entendre plus de la partie turque […] sur ce sujet [majeur] ».
Menaçant, le premier ministre turc Yildirim Binali a répliqué « La Turquie ne pourra jamais rester immobile face aux massacres, à la possibilité d’un afflux de réfugiés et de combats le long de sa frontière et elle agira si nécessaire » précisant « Nous avons fait tous les préparatifs pour prendre les mesures nécessaires, parce que la promesse donnée par les États-Unis et l’Irak sur le PKK et les milices chiites qui ne prendraient pas part aux opérations ne nous satisfait pas pour l’instant »
Cette situation ultra tendue démontre une fois de plus combien les présidences Sarkozy puis Hollande ont affaibli la diplomatie française, alors que le 20 octobre dernier, le quai d’Orsay avait convoqué une réunion traitant spécifiquement de Mossoul à Paris
JBC pour www.initiative-communiste.fr