La terreur fasciste s’abat sur les communistes à Kharkov. Alors que la junte pro UE tente toujours d’interdire le KPU, au moment où de nouvelles élections se profile, le régime de Kiev poursuit une répression ferroce contre les communistes et contre toute opposition politique. C’est cela la démocratie Made in UE. Il faut dire que pour qui a suivi le sort réservé aux résultats des référendums en UE (par exemple celui de 2005 en France), le caractère profondément totalitaire de l’UE et de l’euro (de l’Europe du Capital pour le dire simplement) – ces armes de d’exploitation massive des travailleurs, cette forteresse construit par et pour l’oligarchie capitaliste – ne fait aucun doute..
En Ukraine, au delà de la guerre contre les républiques populaires du Donbass, ces derniers jours la terreur eurofasciste frappe à Kharkov, Dnipropetrovsk ou Odessa.
Pour la paix, pour la démocratie, pour le progrès social, il faut sortir de l’Union Européenne, de l’euro, de l’OTAN et du Capitalisme
C’est ainsi que plusieurs manifestations de communistes en Ukraine viennent d’être réprimée. Et des dizaines de nos camarades arrêtes.
Alors que la police politique de la junte pro-UE de P Poroschenko embastille des communistes à Karkov, dans le même temps, selon les rapports même des observateurs de l’OSCE à Kiev près de 200 nationalistes et fascistes de l’OUN B (congrès national ukrainien) héritier des troupes nazies de Bandera, de Karkiv AutoMaydan, de COMPASS et de Hromadske Varta Kharkiv and Dergadur Alternativa. manifestent très tranquilement sous les fenêtres de la présidence pour demander que Kiev destitue le maire de Karkov qu’ils accusent d’être pro-russe (sic). Rappelons qui sont ces gens, voila ce que déclarait en novembre 2007 Tymchina, chef du Congrès National Ukrainien pour la région de Zaporizhia, dans ce discours lors de l’inauguration d’un mémorial de l’Holodomor :
« Notre temps est venu, et le Dnieper sera bientôt rouge du sang des Kikes (insultes désignant les Juifs) et des Moskals (insultes désignant les russophones) » Tymchina, Congrès National Ukrainien
A Kherson, toujours selon les rapports de l’OSCE, les observateurs ont pu constater une réunion de dizaines d’activistes fasciste d’EuroMaidan le 25/09/2014, réclamant que la police interdise les « anti-Maydan » (ndlr c’est à dire les antifascistes) qui intensifient leurs actions à Odessa, faute de quoi ils préviennent qu’ils passeront à l’action en envoyant des milices sur la place Kulikovo Pole (place de la maison des syndicats) pour empécher par la force les meetings des anti-maidan se tenant le dimanche. Le 2 mai dernier, ces même milice fascistes ont assassiné plus d’une centaine d’antifasciste à Kulikovo Pole, en incendiant la maison des syndicats d’Odessa.
Le 1er septembre, deux membres du parti communiste ont également était arrêtés à Dnipropetrovsk par les services secrets. ils étaient toujours détenu le 25 septembre bien que les autorités n’a aucune preuve pour les incriminer, en dehors de journaux « séparatistes ». Cette arrestation a pour but de les empêcher de se présenter aux élections pour le Parlement à venir. Les représentants de la police ont indiqué aux observateurs de l’OSCE qu’ils ont pour priorité d’empécher la dissémination des idées « séparatistes » dans les médias (médias de masse et réseaux sociaux).
Plus que jamais, solidarité internationaliste et antifasciste avec nos camarades ukrainiens.
23 militants communistes, dont la Première secrétaire du Comité régional du KPU, Alla Aleksandrovsk, ont été arrêté par la police et le SBU à Kharkov après une manifestation pour la paix dans le Donbass – article et traduction Nico Maury
Les communistes ukrainiens ont appelé a manifester pour la paix dans le Donbass, 1300 personnes ont défilé pour la paix à Dnepropetrovsk, 1500 à Odesssa, un millier à Kiev et Nikolaev. A Zaporozhye et Kharkov, la police et les services secrets ont dispersé par la force les rassemblements des communistes.
La police a arrêté 23 personnes dans le centre de Kharkov. Selon Arsen Avakov (ministre de l’intérieur) la Première secrétaire du Comité régional de Kharkov du Parti communiste, Alla Aleksandrovsk faisait parti des 23 prisonniers. Des véhicules blindés ont été déployé pour « sécuriser » la ville.
« Pravy Sektor » et la police main dans la main contre les communistes
La veille l’organisation néonazie (soutenue par l’UE et bras armé de la junte fasciste de Kiev) a attaqué les communistes et leurs sympathisants. Les communistes de Kharkov étaient rassemblés pour la campagne législative. Les activistes néonazies ont détruit la matériel de propagande du KPU et ont déclaré que « Kharkiv (nom ukrainien de Kharkov) est et restera une ville ukrainienne ». La police n’est pas intervenue.
Aujourd’hui, une centaine de policiers ont dispersé le rassemblement pour la paix et ont arrêté 23 militants communistes, dont la Première secrétaire du Comité régional du KPU, Alla Aleksandrovsk. Depuis sa prison elle a put déclarer « je suis au siège du SBU. Cependant je n’ai aucune explication de la raison de ma détention ».
Natalia Kovshar, Deuxième secrétaire du comité de la ville de Kharkov du Parti communiste, ne comprend pas l’arrestation des militants communistes. Selon elle la manifestation n’était pas placée sous des slogans anti-gouvernementaux, et l’autorisation du rassemblement avait été obtenu à l’avance.
« Les accusations portées par le ministre de l’Intérieur contre Alla Aleksandrovsk sont des mensonges. Le KPU milite pour la paix en Ukraine. Nous nous rassemblions pour la « marche de la paix ». Le 26 septembre une réunion à laquelle participait Alla Aleksandrovsk, a été autorisée » déclare Natalia Kovshar.
Natalia Kovshar déclare (voir la vidéo) que la police a arrêté et placé dans un bus les manifestants. « Ils on arraché tous les drapeaux et bannières. Ils nous ont encerclé, et la police a commencé pousser le groupe dans le bus. Parmi les personnes arrêtées se trouvait Alla Aleksandrovsk. Nous ne savons pas ou elle se trouve maintenant. Nous attendons des nouvelles. La police ne donne pas d’information ».
« Le gouvernement interdit aujourd’hui la marche pour la paix, il met derrière les barreaux ceux qui ont le courage de dire «non» à la guerre fratricide et qui s’opposent aux gangs. C’est une violation grossière et cynique de la Constitution de l’Ukraine, de la loi d’Ukraine et des lois « sur l’élection des députés du peuple d’Ukraine » qui stipule que lors d’une campagne pré-électorale des rassemblements, des marches, des manifestations et des piquets de grève sont légales » déclare Petro Simonenko, Premier secrétaire du KPU.
« L’Ukraine est en train de devenir un état policier fasciste, et la terreur politique devient la principale forme de lutte contre les partis opposés au gouvernement guerrier. Ils mènent la guerre contre une partie de la population, contre les militants du Parti communiste d’Ukraine. »
« Le Parti communiste appelle à la libération immédiate de tous les participants illégalement détenus. »