Les députés communistes exclus du parlement par la junte fasciste de Kiev. L’interdiction du KPU se prépare.Le procès instruit par les néo-nazis soutenus par l’UE et les USA s’ouvrira le 24 juillet. Le ministre de la justice, issu de Svoboda, continue de réclamer son interdiction.
Le PRCF réaffirme son soutien aux communistes ukrainiens. No Pasaran !
Alors qu’une intense campagne de propagande des occidentaux a lieu au sujet du crash du vol MH17 au dessus de l’est de l’Ukraine, dans l’indifférence médiatique les députés du Parti communiste d’Ukraine à la Verkhovna Rada ont été démis de leurs mandats par la junte fasciste de Kiev. 3 millions d’ukrainiens se retrouvent sans représentation
232 députés sur 250 ont voté « pour », ce qui signifie que les représentants du « Parti des Régions » de l’ancien président Yanoukovitch se sont ralliés à cette mesure liberticide. Les députés du parti gouvernemental néonazi « Svoboda » ont acclamé la décision et entonné l’hymne national. Leur victoire est en effet digne d’être proclamée « historique » : c’est une revanche sur 1945 !
Le président de la Rada (Conseil) suprême Tourchinov a qualifié le parti communiste de « force politique haïe par le peuple » et justifié la décision par le fait que le groupe parlementaire du PCU avait fortement diminué. Les milieux officiels dénoncent également le fait que les communistes soutiennent les « terroristes prorusses ». L’interdiction du PC est revendiquée de longue date par les milieux d’extrème droite pro UE/USA/OTAN, qui détiennent la majorité au gouvernement de coalition entre nationaux-libéraux de « Baktivschina » (Patrie, de Youlia Timochenko et du premier ministre Arseni Iatseniouk) et fascistes de « Svoboda », ainsi qu’au sein des formations militaires liées aux ultras de « Pravy Sektor ».
Le Parti Communiste Ukrainien avait obtenu 13% des suffrages aux législatives de 2012 – essentiellement à l’Est et au Sud, où son score dans plusieurs régions ouvrières atteignait les 20-25%. Se sont donc près de 3 millions de personnes qui se voient privés de représentation parlementaire.
L’interdiction du parti communiste a donc lieu alors que les autorités putchistes de Kiev sont en train de mettre en œuvre un vaste plan de privatisation et d’austérité que nous vous avions révélé il y a déjà quelques jours, afin de satisfaire les oligarques qui les soutiennent ainsi que les impérialisme occidentaux et souhaitent ainsi poursuivre le dépeçage du pays. A l’évidence, le partage du pays entre l’UE et les USA ne tolèrent aucune forme de contestation.
Le dirigeant du parti communiste ukrainien (KPU) Petro Simonenko a déclaré : « Je tiens à attirer l’attention, l’hystérie anti-communiste en Ukraine coïncide avec une phase d’obscurantisme. » « L’obscurantisme et la lutte contre l’opposition se résument aujourd’hui a empêcher les citoyens ukrainiens d’exprimer au Parlement un point de vue différent » soulignant que le Parti communiste n’a jamais soutenu la guerre et n’a pas voté pour la loi de mobilisation partielle. Au contraire, il indique que « Nous avons constamment et ouvertement déclaré que nous étions contre la mobilisation partielle, et que nous étions pour une résolution pacifique du conflit dans l’Est, nous sommes contre la guerre. Nous exigeons d’arrêter l’effusion de sang. Des civils, des personnes âgées, des femmes, des enfants sont tués tous les jours. Nous nous opposons à la guerre. Comment pourrions-nous voter pour la mobilisation partielle ? Cette mobilisation est une poursuite de la guerre. Ils ont tenté de nous faire du chantage et ont menacé d’interdire notre parti. » « Une fois encore, je tiens à souligner que c’est un massacre flagrant de communistes qui est organisé, cet obscurantisme est une preuve supplémentaire qui prouve l’établissement d’une dictature fasciste en Ukraine. Cette dictature discrédite l’Ukraine en raison du fait qu’elle viole ses soi-disant valeurs européennes. En Europe aucun parti d’opposition ne serait interdit. Il est devenu évident que l’Ukraine a franchi une ligne, et vous savez maintenant où ils vont mener le pays dans un proche avenir ».
« Les communistes à la différence des fascistes s’opposent à la guerre et sont pour la paix dans le pays; Les voix des communistes se sont aussi opposée à la hausse des prix et des tarifs des services publics, à la suppression des pensions et à la réforme médicale;
Les voix des communistes se sont portées sur la nationalisation des industries stratégiques, contre la vente de terres agricoles à des propriétaires étrangers, contre l’abandon de notre système de transport de gaz à des multinationales;
Les voix des communistes exigent le remboursement des dettes salariales que détiennent les oligarques salaires, au paiement des pensions et des avantages sociaux, Les communistes sont les seuls à rejeter les prêts du FMI;
Les voix des communistes plaident pour le droit de chacun à la liberté de conscience et d’expression, le droit de parler sa langue maternelle, le droit de contrôler son destin dans son propre pays, se sont des voix qui s’opposent à la guerre que les néo-nazis veulent propager ».
Petro Simonenko a également rappelé que l’Ukraine d’aujourd’hui a perdu son potentiel économique, elle détruit le Donbass, et se prépare à réduire son budget.
« Cette semaine, ils vont aussi prendre une décision, celle des prochaines coupes budgétaires, plus de 30 milliards de hryvnia. Cela signifie que ce les montants pour aider les plus pauvres de la société ukrainienne vont être réduits ».
Force est de constater que l’interdiction et la répression des communistes qui se poursuit et s’aggrave en Ukraine ne dérange absolument pas les autorités européennes. Cela n’a rien d’étonnant de la part de cette UE du capital, violemment anti-communiste. Plus que jamais, comme le dénonce le PRCF et bien d’autres partis communistes européen depuis des années, l’UE démontre de façon éclatante par son soutien inconditionnel à la junte fasciste de Kiev son caractère béliqueux anti social, anti démocratique et ultra-capitaliste. Pour la paix, la démocratie, le progrès social, il faut sortir de l’UE !
L’interdiction d’un parti communiste en Europe, nous renvoie à de bien tristes bégaiements de l’histoire. C’est le signe évident de la montée de l’autoritarisme, de l’euro-fascisation impulsée par l’Union Européenne du Capital de plus en plus totalitaire
Comment ne pas rappeler comme Petro Simonenko que les premiers camps de concentration nazis ont été ouverts pour réprimer les communistes. Au delà des communistes, c’est chaque citoyen qui doit faire face à ses responsabilité pour défendre la paix et la démocratie.
Pour autant, nos camarades ne baisseront pas les bras. Petro Simonenko, premier secrétaire du Parti communiste d’Ukraine a ainsi déclaré « qu’il est possible de dissoudre la fraction, d’interdire le parti, mais l’on ne peut pas empêcher le peuple de penser. »
« L’histoire montre que c’est après l’interdiction du communisme que se sont ouvert Buchenwald et Auschwitz, Majdanek et Babi Yar ».
Regarder la joie des députés fascistes fier de leur crimes
La catastrophe est imminente ! disait Lénine
Comment la conjurer ?
Autour du PRCF
Retroussons nos manches !