C’est par une énorme manifestation pacifique à Caracas que le peuple vénézuélien a répondu contre les violences de l’opposition putschiste. Ce 19 avril, des dizaines de milliers de vénézuéliens sont descendus dans la rue pour contrer la tentative de coup d’État violent menée par l’opposition d’extrême-droite et lancée par Washington, alors que l’opposition réunissait à nouveau des milliers de manifestants appelant à la violence.
Les manifestations ultra-violentes de l’opposition ont fait plusieurs morts ces derniers jours, dont un enfant tué par balle dans un quartier populaire lors d’une attaque de l’opposition ainsi qu’un garde national assassiné par balle dans l’État de Miranda, fief de l’opposition. Des lycées, des dispensaires et des marchés ont également été attaqués. À l’évidence, l’opposition d’extrême- droite tente de rejouer le sinistre scénario de 2014 où – là encore appuyée par les USA et l’UE – elle avait provoqué une vague de violences dans le pays se soldant par plusieurs dizaines de morts.
Le ministre des affaires étrangères de Trump, Rex Tillerson a revendiqué la tentative de coup d’état en cours, en indiquant « suivre avec attention et travailler sur la situation » menaçant directement le Venezuela après le bombardement en Syrie. Le gouvernement du Venezuela a dénoncé le feu vert donné par le département d’état américain à un processus de coup d’État au Venezuela.
L’opposition, qui n’a pas réussi à réunir les conditions pour l’organisation d’un référendum révocatoire, tente à nouveau comme en 2014, par la violence, de renverser le gouvernement légitimement élu du Venezuela.
Il est significatif de constater dans les médias français le traitement unilatéral des événements aux Venezuela. Seules les manifestations de l’opposition – montées en épingle – sont traitées tandis que la mobilisation populaire -pourtant plus importante – pour défendre la constitution et la révolution bolivarienne est totalement censurée. Par ailleurs, alors que les violences sont exclusivement le fait de l’opposition, les victimes de ces violences sont imputées au gouvernement. Quand bien même il s’agit d’un garde national, d’un enfant dans un quartier populaire qui sont assassinés par les émeutiers de l’opposition. Ou alors qu’il s’agisse de victimes de crimes dont les responsabilités ne sont pas établis. Par ailleurs, il est sidérant de constater le deux poids deux mesures quant aux traitements de ces manifestations ultra-violentes par comparaison à celles pacifiques rassemblant les travailleurs en France en 2016 contre la Loi Travail. Faut-il rappeler qu’au Venezuela c’est tout au plus une trentaine d’individus ultra-violents qui ont été arrêtes (et ce alors que des bâtiments publics ont été incendiés et que des armes ont été trouvées) tandis que ce sont bien des milliers de manifestants non violents, de syndicalistes qui ont été nassés puis arrêtés arbitrairement dans une France sous état d’urgence. Et plus d’un millier d’opposants ont été condamnés dans des procès qu’il faut bien qualifier de politiques.
Bonjour.
Les médiats ont créé un mainstream « psychologique » qui permet au néo-libéralisme de reconduire la diabolisation sur le dos du Vénézuéla, la carte maîtresse du mouvement progressiste en Amérique Latine, Le Vénézuéla est bien la locomotive à faire dérailler.
Le mainstream psychologique ( un sous conformisme spécifique: ici l’acceptation passive aux guerres stratégiques des US) est un effet secondaire de ce que j’appelle le Méta conditionnement, qui origine de l’esprit de vieux monde. On peut dire que les positions géopolitiques actuelles ne sont que la continuation de cet état d’esprit: les guerres pour les ressources et la soumission des peuples à un certain ordre hiérarchique, aujourd’hui à l’ordre de la finance (le but les profits et le pouvoir) à travers la mondialisation des marchés, le nouvel instrument du néo-colonialisme dans l’esprit de la bonne gouvernance: l’état de droit totalement instrumentalisé et le système de justice pour crédibiliser (légaliser).
Nous avons notre journaliste (pour le Canada et le Québec) autorisé à établir le diagnostique recherché par le néo-libéralisme.
Voici deux articles à lire:
Le Venezuela selon Jean-Michel Leprince (il n’en manque pas une..)
Publié le lundi 4 décembre 2006
«« Faits divers à la sauce vénézuélienne
Photo : Jean-Michel Leprince
Journal La Verdadde Maracaibo, faits divers du mardi 28 novembre 2006.
« IL BRÛLE SA MAISON APRÈS UNE DISPUTE POLITIQUE »
Jesus Enrique Suarez est pro-Chavez. Ines Davailllo soutenait que l’opposition Manuel Rosales allait gagner. Ils en viennent aux coups, des amis les séparent. Jesus revient le soir et il met le feu à la maison d’Ines. Plusieurs enfants et un vieillard handicapé échappent de peu à la mort.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/331712/venezuela-leprince
Plus récent
International
Venezuela : une crise plonge le pays dans la dictature
Le mardi 1 novembre 2016
L’impossibilité pour l’opposition vénézuélienne de mener un référendum en vue de destituer le président Nicolas Maduro signifie que le pays est déjà devenu une dictature. C’est ce que constatent Soraya Benitez et Wolfgang Molina, deux Canadiens d’origine vénézuélienne, après un décret controversé de la Cour suprême du pays envers son Parlement. En compagnie du journaliste Jean-Michel Leprince, ils expliquent à Catherine Perrin pourquoi le pays ne peut évincer son président, malgré un taux d’impopularité à 80 %.
http://ici.radio-canada.ca/emissions/medium_large/2013-2014/chronique.asp?idChronique=420686
Qui est Soraya Benitez ?
je viens de voir Mme. Sarayo Benitez avec m. Jean-Michel Leprince à l’émission 24/60 d’aujourd’hui le 19 04 2017.
Bien sûr il s’agit de la crise humanitaire au Vénézuéla.
Ces deux articles et ces témoignages font parti du mainstream psychologique qui construit l’imaginaire dans le temps. Comment dire:
répéter un mensonge suffisamment et ça devient une vérité.
Voici le commentaire que j’ai laissé sur l’article
Le Venezuela selon Jean-Michel Leprince (il n’en manque pas une..)
Publié le lundi 4 décembre 2006
alain harrison
Bonjour, je viens de voir Mme. Sarayo Benitez avec M. Jean-Michel Leprince à l’émission 24/60 d’aujourd’hui le 19 04 2017.
Et je ne crois pas un mot de leur témoignage. Kadhafi était traité de dictateur démoniaque, les médiats ont relayé la démonisation. Mais, les vraies raisons de la destruction du pays (infrastructure et les millions de déplacé par la terreur, la population) sont d’une toute autre nature. Kadhafi s’apprêtait à organiser l’indépendance économique de l’Afrique et de redistribuer l’argent du pétrole au Peuple , ce qui ne plaisait pas à l’establishment. Informez-vous.
Je crois que plusieurs auraient intérêt à revoir l’histoire:
Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares par Fethi Gharbi.
Il y a une constitution qui indique clairement la démarche à faire, ce qui est passé sous silence.
Oui, il y a des gens sérieusement malhonnêtes. L’information est biaisée. On répète des demis vérités. Les médiats sont aux mains de la droite qui ne cesse d’attaquer le gouvernement de gauche. Et ça depuis que Chavez est au pouvoir. Ha! oui un vrai dictateur.
Au brésil, il y a eu un coup d’état et maintenant le parti de droite au pouvoir est dans le collimateur de la justice. La différence entre la gauche et la droite, la gauche sort la population de la misère et la droite s’empresse de la remettre dedans.
ET suit les assassinats systématiques des militants. Lopez a été condamné pour crime et M. Leprince et Mme. Benitez le savent très bien.
Mme. Benitez est fasciste rien d’étonnant, mais M. Leprince, comme il l’a dit, la grosse manifestation montré se passe au Brésil, et c’est sans doute une manifestation contre le gouvernement de droite. C’est quoi la ristourne ? Comment dit la famille Trump: une vérité alternative.
Il ne serait pas inutile que tous les militants lisent le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs.
Nous avons le devoir de connaître ce qui nous fait, ce que nous sommes et les dangers de tout conformisme, quelque soit l’habit, et surtout de prétendre à la vérité, mais voir la vérité d’une chose (Krishnamurti).
Je suis un esprit libre et je resterai libre. La politique est un instrument puissant et il faut trouver le moyen de faire participer la population à son exercice. Pour ce faire, il faut établir les objectifs à cet effet. Et l’élément le plus fondamental est l’éradication de la pauvreté, pas demain, il n’y a pas de demain, mais maintenant et dans le programme de JLM, il n’est pas là, ni dans le vôtre d’ailleurs. Mais pourquoi ?
Parce que enrailler la pauvreté demande une nouvelle économie qui n’a plus rien à voir avec le système économique actuel.
Réalisons-nous ce que veut dire: que nous sommes dans un système économique ?
Ce qui signifie que l’outil d’échange est devenu une fin en soi, l’objectif à poursuivre.
La création et le maintient de l’emploi n’est qu’un « outil » au service du système. Et comme le travail est sacralisé de tout bord tout côté, le conformisme est assuré. Avis aux détracteurs.
C’est celui qui sait pourquoi il crée la crise , qui est gagnant ?