Ce 1er septembre l’opposition vénézuélienne – compradore et pro-USA – a convoqué ses partisans pour aller manifester dans les rues de Caracas. Tentant probablement dans sa stratégie permanente de la politique du pire, de la violence de renouveler une nouvelle tentative putchiste. En témoigne le nom explicite donné à sa manifestation « la prise de Caracas »
Et de fait de nombreux éléments sont réunis pour craindre que cette « manifestation » ne soit à nouveau le camouflage d’une nouvelle tentative de débuter un coup d’état puisqu’elle contient tous les éléments pour répéter le scénario qu’a
déjà vécu le Venezuela en 2002 : l’annonce à l’international d’une marche soit-disant « pacifique » mais des prises de positions et des discours très agressifs sur le terrain, une manifestation autorisée mais qui changera sûrement de parcours au dernier moment afin de provoquer un affrontement, etc.
N’oublions pas ce qui était arrivé en 2002 : l’opposition avait fait tirer sur ses propres partisans afin d’accuser dans les médias occidentaux le gouvernement de Chavez de réprimer dans le sang sa propre population. S’en était suivi un violent coup d’état qui ne dura que quelques heures grâce au soulèvement révolutionnaire de la population.
Tous est à craindre puisque la classe capitaliste refuse toujours de respecter les règles du jeux démocratique et préfère chercher l’affrontement. Et ce d’autant plus que l’opposition capitaliste peine à mobiliser. Cette année,
quasiment toutes les manifestations lancées par l’opposition se sont soldées par des échecs. Quelque 3 à 4 000 personnes à chaque fois, c’est peu. C’est donc vers la violence et la fraude que l’oligarchie se tourne, elle qui n’a pas hésité à faire signer ses pétitions par des morts…
L’heure est encore une fois à la solidarité internationaliste pour défendre la démocratie au Venezuela comme partout en Amérique Latine contre les déstabilisations et les agressions permanentes de l’impérialisme capitaliste US qui n’a jamais réellement mis fin à ses plans CONDOR.
La guerre économique – accompagnée de violences de rue lancées par l’opposition pro US – menée depuis des mois maintenant à haute intensité contre le Venezuela Bolivarien, les tentatives de déstabilisation de la Bolivie ou de l’Equateur, le coup d’état parlementaire contre Dilma Rousseff au Brésil le prouvent, l’oligarchie capitaliste est avide de prendre sa revanche sur les travailleurs d’Amérique Latine, de rétablir ses dictatures violentes pour pouvoir remplir à nouveau ses coffres en plongeant les peuples dans la misère. En a peine six mois de pouvoir l’homme de Washington qui préside désormais à Buenos Aires a réussi à faire doubler la pauvreté en Argentine, et dans le silence des médias occidentaux, 6 millions de personnes crèvent de famine dans la très ultra libérale Colombie.
Répondant à l’appel des camarades vénézuéliens, les militants du PRCF témoignent de leur pleine solidarité avec le peuple venezuelien en ce 1er septembre à haut risque. Appelant au soutien et à la vigilance alors que déjà depuis plusieurs jours les médias capitalistes occidentaux intensifient leur propagande tandis que les « experts » américains indiquent vouloir « tester » la réaction du gouvernement du Venezuela, en clair tenter de le déstabiliser.
Le 10 septembre prochain, chacun pourra témoigner concrètement de cette solidarité internationaliste à l’occasion du meeting international sur le stand du PRCF à la fête de l’Huma en présence de l’ambassadeur du Venezuela !
Communiqué de soutien: Respect à la démocratie au Venezuela
Nous, les mouvements sociaux, les partis politiques, les citoyennes et les citoyens européens et latino-américains résidant en France qui avons reconnu en la Révolution bolivarienne un processus authentiquement progressiste, dénonçons les menaces constantes auxquelles sont soumis le peuple et le Gouvernement légitime du Venezuela.
La République bolivarienne du Venezuela a subi une importante réduction de ses revenus financiers, conséquence de la crise capitaliste mondiale et plus particulièrement de la chute des prix du pétrole. Cette situation, qui s’ajoute à la guerre économique systémique et incessante menée par la bourgeoisie vénézuélienne avec le soutien d’éléments étrangers, prétend devenir le bouillon de culture pour des actions visant à renverser l’ordre démocratique vénézuélien.
Les efforts du gouvernement du Président Nicolás Maduro pour surmonter les difficultés d’approvisionnement de certains articles essentiels ont été constamment sapés par une droite aujourd’hui décidée à reprendre le pouvoir par des moyens anti-démocratiques. Le sabotage de l’économie et l’agression constante contre le peuple vénézuélien sont les stratégies privilégiées des secteurs de droite. Ils prétendent manipuler l’opinion publique nationale et internationale pour créer une situation de chaos qui légitimerait une intervention impériale sous couvert d’une supposée « aide humanitaire ».
L’oligarchie vénézuélienne, avec le soutien des Etats-Unis et des empires médiatiques mondiaux, ont appuyé la désinformation et des opérations clandestines visant à déstabiliser le Gouvernement légal et légitime du Président Nicolás Maduro. Ils violent ainsi non seulement le Droit international et la Charte des Nations Unies, qui dans sa vision d’un monde divers et pacifique, se fonde sur le droit des peuples à l’autodétermination et à la souveraineté, sans ingérence ni subordination à quelque puissance hégémonique que ce soit, dans le seul but d’affaiblir et détruire l’exemple de la Révolution bolivarienne. Les forces de l’opposition ont convoqué pour aujourd’hui, 1er septembre 2016, une manifestation appelée « La prise de Caracas », par laquelle elles prétendent rééditer le Coup d’Etat du 11 avril 2002 et les violentes manifestations de 2014, connues sous le nom de « La sortie », qui ont fait des dizaines de morts et de blessés. Ils justifient leur convocation par la tenue d’un Référendum révocatoire, tout en refusant de respecter la loi électorale et de reconnaître la condition d’arbitre du Conseil national électoral.
La droite vénézuélienne refuse également, comme elle l’a toujours fait depuis l’arrivée du Commandant Hugo Rafael Chávez Frías à ce jour, de participer au processus de dialogue proposé par le Président Maduro et soutenu par les anciens présidents d’Espagne, José Luís Rodríguez Zapatero, de la République Dominicaine, Leonel Fernández, et de Panama, Martín Torrijos, favorablement accueilli par la majorité de la communauté internationale. Nous sommes convaincus que le dialogue et le respect de l’institutionnalité démocratique vénézuélienne sont la seule voie pour que le peuple vénézuélien surmonte ses difficultés.
Les changements politiques que l’Amérique Latine a connus ces dernières années en ont fait un exemple international. Aujourd’hui, la tournure des événements est inquiétante. Les coups portés à la démocratie et aux projets progressistes sont évidents en Argentine, au Brésil, en Bolivie, en Equateur, au Nicaragua et au Venezuela, pour n’en citer qu’eux, et ils demandent notre solidarité à nous tous.
Une nouvelle fois la Révolution bolivarienne est menacée. Unissons nos voix pour dénoncer en France, en Europe et dans le monde entier, qu’une agression d’allure interventionniste est en gestation dans la Patrie de Bolivar et du Commandant Chávez.
Aujourd’hui plus que jamais, l’ordre démocratique doit prévaloir au Venezuela. Il faut soutenir la Révolution bolivarienne, nous devons l’appuyer par notre internationalisme actif et par notre solidarité…
“¡Hasta la Victoria Siempre… Venceremos! »
Paris, le 1er septembre 2016