Source: Herwig Lerouge
Les droites nationalistes, racistes ont fait une percée réelle lors des dernières élections européennes. Elles possèdent environ 80 députés au Parlement européen, davantage que les écologistes ou la gauche radicale.
L’extrême droite triomphe en Europe de l’Est. Dans un rejet généralisé des partis traditionnels et de la vie politique en général (participation de 19,64 % en Slovaquie, de 20 % en Lituanie, de 25,5 % en Pologne et de 27,4 % en Roumanie) l’extrême droite hongroise du parti Jobbik fait presque 15 % et devient le troisième parti du pays.
En Bulgarie, Ataka, avec 12 %, remporte 2 sièges. En Roumanie, Romania Mare obtient 8,65 % et trois sièges. Le Parti National Slovaque a 9 %,et un élu. En Pologne, le parti ultra-conservateur des frères Kaczynski obtient 30 %.
Tous ces partis ont mené campagne contre les minorités religieuses et ethniques, en particulier les Roms. La plupart réclament la réhabilitation des dictateurs de la période 1930-1945. Tous ont ajouté à leur antisémitisme, la lutte contre les migrants musulmans, le multiculturalisme et l’islam
Le 3 août 2009, une femme rom a été tuée par balle en Hongrie. Sa fille, âgée de treize ans, a été grièvement blessée lors de cette attaque, survenue le lendemain des cérémonies hongroises commémorant les victimes roms de l’Holocauste. D’après la police, ce meurtre est similaire à une série d’attaques récentes à caractère raciste visant des communautés roms installées en Hongrie. Amnesty International est préoccupé du nombre croissant d’attaques dirigées contre des Roms vivant en Hongrie, et dénonce l’absence d’enquêtes dignes de ce nom dans ces affaires1.
1. Source AI : EUR 27/001/2009 ÉFAI