Source: Herwig Lerouge
Le soutien de la classe politique lettonne aux anciens SS est évidente. Ici, Sandra Kalniete, ancien ministre des affaires étrangères de Lettonie et ancienne commissaire européen participant à une commémoration au mémorial de la Légion lettone (division SS fondée par les Nazis). (Photo pilsoniska-savieniba.lv)
Dans plusieurs pays de l’Est, particulièrement dans les pays baltes et en Ukraine, des anciens légionnaires SS défilent dans les rues. L’exemple de la Lettonie, dont la Présidente fut candidate à la présidence européenne. En Lettonie, ex-République de l’ancienne URSS, aujourd’hui membre de l’UE et de l’OTAN), les autorités de Riga, la capitale, autorisent régulièrement le défilé d’anciens légionnaires de la Waffen SS. Des dizaines de nazis lettons d’un certain âge, mais bien valides, défilent sous les drapeaux à croix gammée. Ils célèbrent le 16 mars 1943, date de la création de la légion des SS lettons. L’idée du défilé appartient aux chefs de l’organisation d’extrême droite « Club 415 ». Depuis 5 ans, ils organisent cet anniversaire avec la bénédiction officielle des autorités municipales de Riga, malgré une demande officielle d’interdiction faite par Israël et la Russie. Ni l’OTAN, ni l’Union européenne n’ont protesté.
Pendant les années de guerre, la Waffen SS exterminait tous les non-Allemands et les non-Lettons. Ils ont construit des camps de concentration où ils ont brûlé dans des fours crématoires des Russes, des Polonais, des Juifs. Aujourd’hui, le gouvernement letton ne parle que du prétendu « génocide » commis après la guerre en Lettonie par l’URSS, pour mieux passer sous silence la catastrophe ethnique de 1941. Au cours de la brève période entre le départ des autorités soviétiques et l’arrivée des unités hitlériennes, les nationalistes pro-allemands lettons ont exterminé et dépouillé des dizaines de milliers de Juifs lettons. Une extermination des Juifs a eu un caractère très féroce, comme nulle part ailleurs. Des 85.000 Juifs qui y vivaient, seuls 500 ont survécu à la guerre.
Aujourd’hui, ces anciens bourreaux touchent une pension militaire confortable, alors que les anciens détenus des camps fascistes n’obtiennent pas de compensation.
A Riga, des inscriptions antisémites apparaissent sur les monuments des cimetières juifs. Des tapis avec des croix gammées sont présentés dans les vitrines des magasins. On voit des passants portant des croix métalliques hitlériennes à la poitrine.