Un voyage à Cuba, la perle des tropiques, José, camarade du PRCF en révait depuis des années. Qui n’en rêverait pas d’ailleurs ? A milles lieux des caricatures et de la propagande des médias occidentaux dépeignant Cuba socialiste comme le pire des pays du monde, José a confié ses impressions de voyage à Initiative Communiste.
Voyager à Cuba ? un voyage enrichissant politiquement et culturellement
Bien sûr je connaissais Cuba, mais de loin , je connaissais une bonne partie de son histoire, particulièrement, depuis la période de la révolution cubaine à nos jours. Mais en me rendant à Cuba j’ai beaucoup appris.
Ce voyage m’a enrichi politiquement , mais aussi culturellement . Contrairement à ce que certaines personnes m’avait dit, durant le voyage personne ne m’a pas caché les quartiers pauvres de Cuba, bien au contraire. Car bien sûr ils existent, comme partout, et cela mérite une réflexion politique sur cette pauvreté.
Parce qu’en France comme dans tous les pays riches capitalistes, au cœur des centres de l’impérialisme dominant et héritier du colonialisme – l’Europe, les Etats Unis – la misère et la pauvreté sont fortement présentes et partout en constante progression. Un camarade récemment allé à New York témoigne des ces centaines de sans abris que l’on croise dès le soir venus à chaque bouche de métro du centre ville ultra riche de Manhattan, de Broadway à la 5e avenue…
Et bien depuis leur révolution chez eux, à Cuba, c’est le contraire, et cela malgré le blocus économique que les cubains subissent de plein fouet et qui dure toujours depuis plus de 50 ans. Un blocus illégal, condamné par l’ONU qui asphyxie et étouffe totalement l’économie de Cuba et lui interdit de prospérer. Les villes portuaires subissent de plein fouet le Blocus, comme à Santiago de Cuba.
Bien sûr à Cuba on ne trouve pas le luxe tapageur que l’on peut voir dans les pays occidentaux, mais également dans les quartiers riches des pays sous développés. Oui il n’y a pas de signe de richesse à Cuba. Pas de yatchs de milliardaires par exemple. Mais à qui manquent ils ? Car j’ai pu voir que les Cubains ont tous les atouts pour vivre heureux et cela malgré le blocus qui leur interdit d’exploiter au mieux leur potentiel pour prospérer. mais ils résistent et ils ont réussi à améliorer leurs conditions de vie qui sont à un niveau bien souvent supérieur à bien des quartiers populaires en France, 6e pays le plus riche du monde.
Alors bien sûr Cuba n’est pas un riche, c’est un pays du tiers monde, un pays qui reste évidemment bien plus pauvre que la France, mais un pays qui était encore bien plus pauvre que la France où les USA avant la révolution. Évidemment, ce n’est pas parce qu’un pays réussit sa révolution socialiste, et construit le communisme que les habitants deviennent tous instantanément des milliardaires. En revanche, ils deviennent bien plus heureux en chassant les milliardaires du pouvoir, en les empêchant d’exploiter les travailleurs.
Oui à Cuba, la misère n’existe pas. Contrairement à ce que l’on entendu dans les « grands » médias en France. J’ai eu le culot d’aller parler avec les gens du peuple, des gens comme moi qui suis ouvrier. Avec des gestes et les quelques mots que je connais, on arrive à se comprendre. Et puis parfois – et bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser – j’ai eu la chance de tomber sur des cubains qui parlent le français, un exemple parmi d’autre du très haut niveau d’éducation et de culture du peuple cubain… des cubains très sympas qui m’ont beaucoup appris. Par exemple j’ai discuté une fois avec 4 cubains dans un bar, dont deux parlaient relativement bien le français et traduisaient mes questions et mes réponses. Je ne leur ai dit mes opinions politiques et ma solidarité pour la révolution cubaine qu’après une longue discussion où ils m’expliquaient la situation de leur pays, défendant Cuba socialiste. Cela les a beaucoup fait rire d’ailleurs…
Quelques exemples de ce que j’ai appris sur Cuba :
- Si avant la révolution, sous la dictature américaine de Batista, 90% de la population était analphabète, la révolution socialiste a rendu l’école obligatoire et gratuite pour tous, jusqu’à l’université. Et le niveau culturel des cubains est très bon.
- les cubains ne payent pratiquement pas de loyers
- les salaires sont les mêmes pour les hommes et les femmes
- La santé est gratuite pour tous et il y a des médecins partout, même dans les campagnes ; cela fait réfléchir quand on voit les déserts médicaux en France, dans les campagnes ou dans les quartiers pauvres ou des dizaines de millions de gens vivent quasiment sans médecins. Reconnu au niveau mondial le système de santé de Cuba a des performances remarquables, très très supérieures aux pays capitalistes d’Amérique latine ou de la Caraïbe. Sous Batista la mortalité infantile était de 60/1000 elle est passée à 4,63/1000 nettement inférieure à celle des USA (5,87/1000)
- Les femmes ont droit à un an de congé de maternité payé. Des crèches sont présentes dans chaque quartier pour les enfants de 1 an à 3 ans, et ensuite des garderies et écoles maternelles pour permettre à tous et toutes de travailler.
- les grandes constructions colonialistes ou appartenant à la mafia avant la révolution sont devenues des musées centres culturels, des hôpitaux, des bibliothèques des salles de sports, des hôtels etc… Par exemple Fidel Castro a refusé d’être logé dans le luxueux palais présidentiel de Batista, transformé en musée de la révolution où est présentée l’histoire de Cuba du Ve siècle à aujourd’hui
De mon voyage à Cuba je retiens aussi ce formidable peuple cubain si accueillant : ils respirent la joie de vivre même si les difficultés que les états-unis leurs font subir rendent leur quotidien difficile , ils restent plein d’espoir pour leur pays et veulent l’amitié, la coopération avec tous les autres pays , même avec les états-unis,c’est ce qu’ils m’ont dit
Reportage photo :
Quelques photos de mon voyage à CUBA, ces photos reflètent la vie d’un pays qui vit, résiste, et respire la joie de vivre. Oui ceux qui vivent sont ceux qui luttent comme le dit le poète.
Sur quelques unes vous verrez Cuba en chantier , la rénovation des quartiers bat son plein, vous verrez des enfants de quartier jouer etc… malgré le blocus toujours d’actualité,qui ne leur permet pas de faire plus vite et de prospérer .
J »ai vu de la pauvreté certes mais j’ai vu aussi le soutien apporté par le gouvernement aux pauvres, particulièrement dans les villes portuaires qui sont les plus pénalisées par le blocus économique. Des quartiers ouvriers entiers ont été rénovés ou refaits totalement après avoir été rasés; et le seul pays qui les aide et fournit les matériaux et matières premières est le Venezuela, malgré ses propres difficultés. Illustration de ce que la coopération internationale entre peuples, sur la base de l’internationalisme prolétarien permet de faire.
Dans les campagnes, j’ai pu constater que les travailleurs de la terre, les habitants en zone rurale ou forestière eux s’en sortent bien.
merci pour ce témoignage sur votre voyage a Cuba ou malgré les difficultés le socialisme est bien vivant.Vive Cuba Socialiste