La rencontre à La Havane aborde la nécessité de renforcer l’unité, la solidarité et la concertation du Mouvement Communiste International. les communistes français du PRCF ont suivi la conférence de la Havane. Voici un premier reportage par notre correspondant
Par BD, commission internationale du PRCF, correspondant pour Initiative Communiste
Le 31/10/22
Le Parti Communiste de Cuba (PCC) a accueilli depuis le vendredi 26 octobre 2022, la XXIIe Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers (EIPCO), au Palais des Conventions de La Havane, sous le slogan « Nous sommes plus forts ». Selon l’organisation, les secrétaires généraux des partis communistes du Chili, du Paraguay, de la Bolivie et de la Patrie rouge du Pérou sont arrivés dans la capitale cubaine, ainsi que des représentants des partis communistes de Grèce, Turquie, Russie, Bangladesh, Inde, Uruguay et Australie.
Il faut préciser que c’est la première fois depuis la fondation de l’événement en 1998 à Athènes, en Grèce, que la nation caribéenne est sélectionnée pour accueillir l’événement, qui rassemble des dizaines de forces politiques du monde pour réfléchir aux défis auxquels elles sont confrontées face à l’offensive impérialiste, dans leur désir d’imposer leur hégémonie au niveau mondial. Au cours de son intervention, le président cubain Miguel Diaz-Canel a abordé des thèmes fondamentaux de la rencontre, tels que la logique socialiste en réponse à toute guerre, les méthodes de participation avec lesquelles travaille le pays caribéen, le rôle du Parti communiste ; ainsi que le courage d’articuler les forces révolutionnaires et de résister de manière créative.
« La guerre que cela nous amène n’est pas seulement sur les champs de bataille, il y a une autre guerre qui est aussi dure, complexe et dangereuse que la guerre conventionnelle, parce qu’elle se développe au niveau des idées et de la conscience de nos peuples ». Le secrétaire d’Organisation du Parti communiste de Cuba, Roberto Morales Ojeda. Il faut préciser que l’événement compte la confluence de 142 délégués de 57 pays, et de 73 partis communistes et ouvriers. En outre, il s’étendra jusqu’au 29 octobre, où seront tracées des stratégies d’unité entre les forces politiques, communistes, de gauche, face aux grands défis tant au niveau de chaque pays, régional et international.
Au milieu de la situation internationale complexe, Cuba privilégie la bataille économique, la lutte pour la paix et la fermeté idéologique. Le président Miguel Diaz-Canel a réaffirmé que l’horizon de la nation caribéenne reste socialiste et a mentionné que Cuba « apprécie les pays qui, avec humilité et vocation profondément humaniste et solidaire, restent fidèles à leurs idées et résistent partout dans le monde ».
Lors de la clôture de la XXIIe Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers, le premier secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba (PCC) a appelé à la concertation des efforts de plus de 140 délégations de 77 partis et 60 pays, accrédités à l’événement. « Nous voici, rêvant et faisant; surtout en essayant de rendre possible l’impossible, c’est-à-dire en faisant ce que les ennemis du socialisme et donc du progrès humain ont dit qu’il était impossible, depuis les idées de Marx, Engels et le Manifeste communiste sont apparus pour mobiliser les exploités et terroriser les exploiteurs », a affirmé le chef de l’Etat cubain.
Dans ce sens, le mandataire a ajouté que la crise du capitalisme, aggravée par la pandémie de la Covid-19, a approfondi l’exclusion, les inégalités sociales et favorisé l’émergence d’idées extrémistes et fascistes, confirmant l’analysé du PRCF pour le cas de l’Europe et la France.
Il a également apporté un soutien indéfectible au Venezuela, à la révolution sandiniste et aux causes des peuples portoricain, palestinien et sahraoui, et a félicité le Parti communiste chinois pour le succès de son récent Congrès. « Bannissons le personnalisme, la division et le sectarisme, pratiques qui approfondissent les différences, exacerbent la méfiance et brisent les consensus et favorisent l’impérialisme ; la division servira toujours les intérêts des forces qui représentent le capital financier international, la contre-révolution et l’impérialisme », a souligné le leader.