Par Georges Gastaud, porte-parole du PRCF, et Frédéric Hanzo
16 mars 2019
Le dérèglement climatique est une réalité très inquiétante qu’il faut combattre avec la plus grande vigueur, comme l’ensemble des phénomènes qui dégradent l’environnement humain et la biodiversité.
Mais alors que le mouvement populaire, Gilets jaunes et syndicalistes de lutte en tête, revendique l’augmentation des salaires, la baisse des impôts indirects injustes et la taxation des profits capitalistes, l’oligarchie – que ce soit en France ou dans le reste de l’Europe – s’efforce de dévoyer le juste engagement écologiste des peuples et de la jeunesse pour l’opposer aux revendications populaires. Avec l’aide des médias et de Blanquer, qui dévoie à cette fin l’Education nationale, ils veulent nous faire croire qu’un « capitalisme vert » pourrait apporter des solutions aux énormes problèmes que ce mode de production et de consommation obsolète et inhumain ne cesse d’accumuler.
Par bonheur, nombre de jeunes, notamment ceux qui déjà ont combattu Parcoursup et qui soutiennent les Gilets jaunes, refusent de tomber dans le panneau. Beaucoup comprennent que le monde n’est pas menacé par « la pollution » en général ni par « les pollueurs » (en culpabilisant tout un chacun et en mettant au même plan les travailleurs forcés d’habiter loin de leur travail, donc d’utiliser chaque jour leur voiture faute de transports en commun, et le grand capital qui délocalise les productions, qui pousse aux privatisations, qui pousse à un consumérisme absurde et qui n’a d’autre souci que le profit maximal à court terme), mais par l’exploitation capitaliste débridée, par le pillage impérialiste et néocolonial des pays du « Sud » et de l’Est, par l’accélération des prédations capitalistes de toutes natures qu’a permise la destruction du camp socialiste. Comme l’a écrit Marx dans Le Capital, « le capitalisme n’enfante la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur ». Il faut donc approfondir, et non pas « réviser » le marxisme pour penser l’écologie et défendre l’environnement !L
L’issue pour l’humanité n’est donc pas dans le capitalisme, quelle qu’en soit la couleur ; elle passe par le pouvoir des travailleurs et par la socialisation des grands moyens d’échange et de production. Seul en effet, le socialisme-communisme permettra à la fois de donner un emploi sûr à chacun, de planifier démocratiquement la satisfaction des besoins fondamentaux, de cesser le gaspillage monstrueux des ressources humaines et naturelles et de régler rationnellement les échanges entre l’homme et la nature. Toutes choses que la « construction européenne » prohibe puisqu’elle se définit elle-même dans tous ses traités comme « une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée »…
Si donc un peu de souci environnemental éloigne de la révolution socialiste, du mouvement social et du combat pour le Frexit progressiste, beaucoup de préoccupation écologique y ramène. C’est dans cet esprit que les militants franchement communistes s’engagent pour la défense « de la Terre et du travailleur », donc militent avec détermination pour abroger le pillage capitaliste et impérialiste des ressources humaines et naturelles.