14 juillet 2015
Habitué à présenter ses reculades comme des « avancées » et les capitulations du P.G.E qu’il préside comme des « novations révolutionnaires », Pierre Laurent s’est félicité qu’Alexis Tsipras ait réussi à « imposer à l’U.E » une véritable négociation ».
On peut craindre qu’en 1938, confronté à « l’Accord de Munich » qui consacrait la première europe allemande, l’actuel président du P.G.E ait pas salué ce traité de la honte comme une « étape vers la Paix »?
Tristes dirigeants du Front de Gauche qui, en imitant Tsipras, (un pas en avant, dix pas en arrière et baissant la tête) montrent ce qu’il en serait en France même, de cette « Gauche radicale » qui accepte de négocier le révolver sur la tempe sans avoir le courage de brandir la seule menace qui vaille: sortir unilatéralement de la zone euro, appeller à dissoudre l’eurodictature et constituer un front des Peuples pour l’indépendance et la coopération.
Et comment s’étonner que ceux qui ont châtré le Non populaire français du 29 mai 2005 en réclamant la » renégociation de la constitution européenne » encensent aujourd’hui un premier ministre grec qui trahit les 61% d’électeurs du Non pour imposer des contre-réformes qui ne suffiront jamais au Moloch germano-européen?
Certes les grecs ont bien fait d’adresser un NON cinglant à l’euro-dictature (comment dit-on merde en grec?) car ce faisant, ils ont rejeté la servitude volontaire qu’exigeait d’eux la bourgeoisie hellène; et oui les travailleurs grecs peuvent maintenant, avec les communistes et le syndicat de classe PAME, prendre appui sur le NON majoritaire trahi par Syriza pour demander des comptes à la nouvelle sociale démocratie en exigeant que la Grèce sorte toutes dettes annulées, du mouroir de l’euro et de l’U.E atlantique, qu’il se tourne allègrement vers les B.R.I.C.S et l’Alba et qu’il prenne le seul chemin capable de préserver la vie et l’honneur de leur Nation: celui du Socialisme.
Mais nous Français qui avons mille fois plus de moyens que les Grecs pour liquider le broyeurs européen, quitter l’O.T.A.N et nationaliser les secteurs clés de l’économie, nous devons cesser de donner des conseils aux grecs ou d’appeler Hollande à sauver le soldat Tsipras: la meilleure défense c’est l’attaque et l’ennemi principal-l’oligarchie du Cac40 à genou devant Berlin – est dans notre propre pays. Car si la France quitte la première par la gauche l’euro et l’U.E atlantique le carcan se disloquera aussitôt créant de fait une situation révolutionnaire pour le plus grand malheur des financiers et pour le plus grand bonheur des Peuples.
Passons les premiers, exigeons que la France sorte unilatéralement s’il le faut de l’euro de l’U.E de l’O.T.A.N et du capitalisme.