Cet automne 2022 est marqué à nouveau par l’effondrement des hôpitaux public en France, démolis par trente ans d’euro-austérité imposé le blocage des budgets des hôpitaux et ayant conduit à des fermetures de centaines de milliers de lits d’hospitalisation. De fait, face à une épidémie d’ampleur de syndromes respiratoires (regroupés sous le terme de bronchiolite quoi que recoupant des sources infectieuses différentes) frappant les nouveaux nés et très jeunes enfants, de dizaines de services d’urgences pédiatriques, les mêmes alertes désespérées remontent des médecins et soignants : il n’est pas possible de soigner correctement tous ces enfants, des choix doivent être faits avec des pertes de chances voir pire.
IC fait le point sur la situation épidémiologique en France pour ce début d’hiver, et vous propose, pour alimenter le débat, une tribune qui nous a été adressée par V Marciac , comparant le traitement du covid-19 en France, en Chine et aux Etats-Unis, et qui est un point de vu d’auteur.
Vague de covid-19, afflux de bronchiolite et de grippes
7000 enfants de moins de deux ans doivent être admis aux urgences des hôpitaux chaque semaine et les services ne sont plus en capacité de faire face au 2500 bébés à hospitaliser chaque semaine.
A Paris par exemple, avec 10% d’infirmiers en moins qu’en 2019, les 38 hôpitaux de l’AP-HP dénombraient 16% de lits fermés en octobre, soit deux fois plus qu’avant le Covid. Le président de la commission médicale de l’AP-HP alerte dans des mots très forts : « La situation est grave «
La bronchiolite des enfants est provoquée par l’affection des bronches par différents virus, dont le VRS, mais également le covid-19. En raison des dogmes d’une partie des sociétés scientifiques pédiatriques en France (dont la SPF emmené par R Cohen, théoricien contesté de la dette immunitaire ou de la non contagiosité des enfants), celui-ci n’est pas recherché et aucune mesure de protection appliqué aux enfants, alors que le VRS qui est le seul ciblé représente moins de 25% de prélèvements positifs des enfants malades. D’autant que s’y ajoute l’épidémie de grippe (99 hospitalisations 19 admissions en réanimation la semaine dernière), et toujours l’épidémie de covid-19. Rien que la semaine dernière celle-ci a causé plus de 400 décès enregistrés à l’hôpital, et 70 admissions en soins critiques chaque jour sur les 32 000 cas détectés quotidiennement, une épidémie toujours largement plus impactante et grave que la grippe donc. Au total, le réseau sentinelle évalue à 250 cas pour 100 000 habitants d’infections respiratoire aigue (Bronchiolite, covid, grippe).
Chappe de plomb sur les alertes des soignants, invisibilisation des malades
En réponse aux médecins, aux soignants des hôpitaux publics, le ministre de la santé de Macron est surtout soucieux de répondre aux ordres de Bruxelles et d’appliquer le 49/3 frappant le projet de loi de finance imposant une nouvelle réduction dans les faits des budgets des hôpitaux publics. C’est pourquoi, après avoir nié cet été la fermeture de très nombreux services d’urgence, il nie ces derniers jours la situation très graves dans les services hospitaliers.
Au plan médiatique, la manœuvre d’effacement du dramatique bilan sanitaire du régime Macron entamée avec succès, et il faut le regretter au bénéfice de la complicité ou la passivité d’une partie du corps social certes usé par 2 ans d’une gestion de crise chaotique et lamentable, se poursuit. Tandis qu’aucun traitement du covid-19 n’a été développé et que les soins n’ont guère progressés (le pourraient ils au demeurant alors que la France ne forme pas assez de médecins, d’infirmières et que ses hôpitaux manque de bras et de lits ?), la seule réponse repose toujours sur le laisser circuler d’une immunité collective jamais atteinte qui n’a pour seul avantage de court terme que de permettre la libre extraction de la plus value par le retour à l’exploitation la plus effrénée des travailleurs. Une stratégie identique à celle poursuivie s’agissant de la grippe, et qui est également la même s’agissant de la bronchiolite. Une stratégie qui privilégie les profits des capitalistes, sur nos vies de travailleurs. Une stratégie qui nécessite de censurer et maltraiter les soignants. Quand les médecins dénoncent le tri des nourissons qu’ils doivent faire face à la vague de bronchiolite, le ministre Braun les menace «d’ouvrir une enquête» après que le 10 novembre une pédiatre réanimatrice de l’hôpital Trousseau, à Paris, s’est insurgée sur RTL contre «un tri» des enfants dans son service. «On soulève des questions de fond et on nous reprend sur la sémantique en nous menaçant, dénonce auprès de Libération la docteure Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital parisien Necker et l’une des initiatrices de la lettre ouverte au président de la République paraphée le 21 octobre par plus de 4 000 soignants en pédiatrie. Si on a interpellé le chef de l’Etat, c’est qu’on ne veut plus être les seuls à porter la responsabilité des soins dégradés qu’on propose aux enfants. Or, plutôt que de reconnaître le problème, le ministre conteste nos propos et nous met en cause !»
Et nous ne parlons même pas ici des malades covid longs, qui ne sont pas pris en charge ni même correctement reconnus en France, en dépit des études médicales de plus en plus nombreuses sur le sujet. Rappelons que selon les propres chiffres du ministère de la santé, cette affection parfois très handicapante, frapperait jusqu’à 2 millions de nos concitoyens.
Dans ce contexte, il est évidemment légitime que le débat continue d’être ouvert sur les questions de santé. En gardant en tête que les solutions pour accéder à des soins de qualités pour tous, avec une politique de prévention réelle et collectivement assumée, ne peut émerger dans le cadre du capitalisme qui ne traite notre santé que comme un marché. A privatiser pour en tirer la profitabilité maximum
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Retour sur le traitement du Covid en France, en Chine, aux USA.
Vladimir Marciac
En Europe, le premier pays durement touché et surpris par la pandémie a été l’Italie. Elle a crié au secours auprès de l’Union européenne. Mais ce conglomérat de 27 pays qui fut si actif pour écrabouiller et humilier l’un des siens, la Grèce, qui était en difficulté économique, a été totalement inefficace pour aider l’Italie. L’Italie a alors demandé et obtenu l’aide de médecins cubains et vénézuéliens et du matériel médical chinois. Maurizio Massari, représentant permanent de l’Italie auprès de l’Union européenne a déploré que « pas un seul pays de l’Union européenne n’ait répondu à sa demande d’équipement médical ». C’est ainsi qu’un pays de l’Union européenne a été secouru par des pays diabolisés par les États-Unis et l’Union européenne.
La pandémie, on va le voir, a été mieux combattue dans les pays communistes que dans les pays capitalistes.
Dans le camp occidental, le Coronavirus a vite pris des couleurs politiques avec, dans le collimateur, la Chine. La Chine serait responsable du virus (Donald Trump l’appelle «le Wuhan virus », le « China virus » ou le « Chinese virus ») soit par accident (manque de précaution dans les manipulations en laboratoire), soit par la consommation d’animaux comme les chauves-souris et les pangolins, soit par machiavélisme anti-occidental. Elle aurait tardé à avertir les organisations sanitaires internationales, comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et, si elle a su le combattre avec une remarquable efficacité, c’est grâce à l’autoritarisme du gouvernement.
La vérité est que les premières alertes à Wuhan dans les derniers jours de décembre 2019 ont été traitées dans les premiers jours de janvier 2020 et que, le 12 janvier, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a communiqué à l’OMS la séquence génomique du nouveau coronavirus identifié (2019-nCoV).
Rappelons que lors de la pandémie de grippe porcine en 2009 des foyers avaient été repérés aux Etats-Unis fin mars, que le virusavait été identifié le 14 avril et que les autorités états-uniennes avaient averti l’OMS le 18 avril.
En outre, s’il s’agit d’ouvrir un débat, il faut savoir que les États-Unis disposent d’un laboratoire bactériologique à Fort Derrick dans le Maryland et de nombreux laboratoires de recherche bactériologique dans plusieurs pays du monde le monde. Les Russes en ont découvert en Ukraine.
La question est donc posée pour savoir si la participation de plusieurs centaines de militaires états-uniens aux Jeux mondiaux militaires de Wuhan en octobre 2019, n’est pas à l’origine de la contamination de Wuhan, par un virus échappé de Fort Derrick. Cinq sportifs américains ont eu des symptômes de maladie infectieuse, (fièvre, toux). Ils ont été rapatriés par un avion militaire, sans explication.
Il faut que l’OMS mène des enquêtes à Fort Detrick pour rechercher les origines du nouveau coronavirus.
Politique du « zéro Covid »
Dans l’incapacité de faire face à la pandémie, les dirigeants français ont eu besoin de lancer une offensive pour camoufler les fautes, les erreurs, les mensonges qui ont accompagné chez nous la lutte contre la pandémie. Tout ce que faisait la Chine pour enrayer l’épidémie et notamment les confinements, les restrictions des voyages, était anti-démocratique, dictatorial. Chez nous, le pass-sanitaire, les contrôles policiers des convives dans les restaurants et en terrasse des cafés, les interdictions aux non vaccinés de prendre le train, d’aller au cinéma, le confinement, les sanctions pécuniaires élevées, tout cela était parfaitement démocratique, même si les mesures et contre-mesures rendaient cette gestion loufoque et inadapté pour un« zéro Covid » qui ne fut jamais un objectif gouvernemental.
Pour bien comprendre comment un pays développé comme la France, le pays de Louis Pasteur qui inventa le premier vaccin (contre la rage), a si mal géré la lutte contre le Covid, il faut prendre en considération trois facteurs :
1- erreurs prévisionnelles de la gestion des stock : des centaines de millions de masques ont été détruits dans les mois qui ont précédé la pandémie,
2- sur ordres répétés de l’Union européenne, la France a supprimé par dizaines de milliers des lits d’hôpitaux sous les présidences de Sarkozy, Hollande, Macron (même pendant l’épidémie !).
3- le gouvernement a choisi de préserver son économie avant de préserver sa population. L’option « zéro Covid » n’a jamais été retenue. Au contraire, la Chine été critiquée pour l’avoir choisie.
S’ajoutent à ces trois causes du fiasco, des terribles erreurs dans l’appréciation de la dangerosité du virus. Mais, là aussi, il ne faut pas perdre de vue que les autorités ont essayé (mission impossible), d’enrayer l’épidémie sans que l’économie en souffre. C’est la raison pour laquelle des mesures contradictoires, incompréhensibles, ont été imposées. Par exemple, l’accès aux cinémas où aux restaurants étaient interdits, mais les citoyens pouvaient s’entasser dans les trains et métros (pour aller travailler). Par exemple, les écoles n’ont pas été fermées (ou trop tard, ou pas toutes) afin que les parents (les travailleurs) ne soient pas bloqués chez eux pour garder les enfants. Par exemple on pouvait boire un café dans un bar, mais à condition de ne pas s’asseoir (!). Par exemple les masques, dont la vente avait été un temps interdite en pharmacie, sont devenus obligatoires.
De plus, le vaccin Pfizer était réputé efficace et sans danger. Nos ministres, des publicités dans les médias, les journalistes de la télé disaient que les Français vaccinés étaient préservés et non contagieux. Cette affirmation s’étant révélée fausse, une deuxième dose est devenue obligatoire, puis une troisième. A présent, on sait que le vaccin Pfizer ne protège pas de la maladie (il peut en atténuer les effets, mais on n’a aucun recul sur les effets secondaires à long terme) et qu’un vacciné peut-être contagieux et contracter le virus. Le gouvernement a essayé de préconiser une quatrième dose, mais sans sanctionner ou brimer les Français, car ils ne sont trop nombreux à ne plus être d’accord.
Des milliers d’aide-soignants, de pompiers, d’autres encore, qui avaient refusé le vaccin états-unien par crainte d’altération possible de leur ADN et des effets indésirables parfois graves, ont été congédiés et privés de tout salaire. Des artistes, des intellectuels ont eu des mots de mépris ou de menaces contre les réfractaires. Le Président a déclaré publiquement et sans élégance grammaticale qu’il avait envie « d’emmerder » les non vaccinés. On a dressé les Français les uns contre les autres. Les vaccins chinois ou cubains n’ont pas été admis. Or, souvent, ce n’est pas la vaccination qui était refusée, mais la vaccination par un vaccin de « big pharma ». On a manqué de lits pour les réanimations. Les services d’urgences ont été débordés. On conseilla aux malades de rester chez eux et de prendre du Doliprane (Paracétamol).
Les français ont gardé en mémoire les mensonges successifs suivants:
Le 21 janvier 2020, Agnès Buzyn, ministre de la santé, a affirmé que « les risques de contamination en France ne peuvent être exclus, mais qu’ils « sont très faibles ». Elle a rassuré : « Notre système de santé est bien préparé ».
Le 23 janvier 2020, alors que la province de Hubei et ses principales villes étaient mises en quarantaine, le professeur Didier Raoult, microbiologiste français de réputation internationale, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré : « Il y a trois Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale. L’OMS s’en mêle, on en parle à la télévision et à la radio. Tout cela est fou, il n’y a plus aucune lucidité ».
Le 16 février, Agnès Buzyn, ministre de la santé a abandonné son poste de combat contre la pandémie pour se présenter aux élections municipales à la mairie de Paris, sous les couleurs du Président Macron, en remplacement d’un autre candidat compromis dans une affaire de moeurs. Elle obtiendra 13,3% des voix.
Le 28 février, après avoir observé ce qui s’est fait en Chine, l’OMS a prévenu que seule une mobilisation de « tout le gouvernement et de toute la société » permettra de vaincre l’épidémie. Le même jour, Olivier Véran, le ministre de la Santé qui à remplacé Agnès Buzyn, a recommandé « désormais d’éviter les poignées de main », en précisant cependant que « le port du masque est inutile pour les personnes qui ne sont pas malades ».
Le 29 février, le Premier ministre Édouard Philippe a détourné un « conseil des ministres exceptionnel » prétendument consacré au Covid-19 pour y préparer en cachette l’annonce surprise devant un Hémicycle quasiment vide (un samedi !) de l’utilisation de l’article 49-3 (c’est-à-dire sans vote des députés) afin d’imposer la réforme des retraites, sujet qui devient donc plus important et urgent que la pandémie.
Le 7 mars, le Président de la République et sa femme se sont rendus au théâtre (sans masque) pour que les Français voient qu’il faut vivre normalement. Le Président a déclaré : « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie ».
Le 11 mars, le Président chinois a indiqué que l’épidémie est jugulée en Chine.
Le 13 mars, le Président Trump a enfin proclamé que la lutte contre le « Chinese virus » est une urgence nationale.
Le 15 mars, en France, 44,5 millions d’électeurs ont été appelés à se côtoyer sans masque dans les bureaux de vote pour le premier tour des élections municipales. En sortant de son bureau de vote, le Président de la République a lancé : « On va continuer à sortir pour prendre l’air ». Sa femme, Brigitte Macron se promena sur les quais de Seine à Paris. Sans masque.
Mais le 16 mars, le Président Macron, dans une allocution télévisée va se montrer alarmiste avec ces mots : « Nous sommes en guerre » (contre le virus). Il va répéter le mot « guerre » sept fois.
Le 17 mars, Agnès Buzyn a avoué avoir menti le 21 janvier.
Le 20 mars, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement a affirmé que « les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde » et qu’elle ne sait pas utiliser un masque (« Et pourtant, je suis ministre »). Cette incompétence sera récompensée puisque elle est aujourd’hui secrétaire générale du groupe Adecco France, entreprise spécialisée dans le recrutement en intérim, qui compte parmi les 500 plus grandes firmes mondiales.
Le 21 mars, le ministre Olivier Véran a affirmé que la lutte contre le Covid est « une
guerre de positions. ».
Le 29 mars, 5,5 millions de masques (sur le milliard commandé par la France) sont arrivés à Roissy en provenance de Chine. Un pont aérien a été mis en place. Il y a 56 rotations de prévues, étalées sur 14 semaines.
Le 8 avril, la ville de Wuhan, a mis fin à un confinement de plus de deux mois.
Le 27 avril la plupart des Français n’ont ni masques ni tests.
Le 6 mai 2020 les personnes âgées qui résident en Ehpad (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) représentaient la moitié des morts attribués à l’épidémie en France (12 769 décès sur les 25 531 recensés à ce moment-là).
Chacun peut déplorer le bilan catastrophique du système capitaliste dans la gestion de l’épidémie de Covid-19. Il suffit de comparer le nombre de morts en Chine, aux Etats-Unis d’Amérique et en France et ce, alors que l’épidémie est jugulée en Chine, (et qu’elle n’est pas finie en France et aux Etats-Unis : les chiffres y sont donc provisoires).
Le désastre états-unien
Le pire est observé aux Etats-Unis. Contrairement à la méthode centralisée en France et en Chine, aux États-Unis les décisions de lutte contre la pandémie sont prises par les villes et les Etats. La lutte est organisée par près de 2000 agences de santé aux niveaux national, régional, et local. Ce système, que la Maison blanche présente comme un modèle de démocratie (par opposition au traitement chinois du problème) est en vérité une gabegie mortelle.
En octobre 2022, d’après les chiffres diffusés par le site Statista (Santé et produits pharmaceutiques) les chiffres de morts par Covid dépassent le million aux Etats-Unis (334 800 000 habitants), ils atteignent 152 000 en France (65 050 000 habitants) et seulement 27 800 en Chine (1 448 400 000 habitants). Des centaines de milliers d’Etats-uniens ont péri par suite du dogmatisme idéologique dans la lutte contre la pandémie.
Le 2 octobre 2020, un communiqué de la Maison Blanche a fait savoir que Donald Trump (qui apparaissait toujours en public sans masque) est positif au Covid.
Avec les ravages de la pauvreté, les meurtres par armes à feu et le Covid, l’espérance de vie à la naissance aux Etats-Unis est désormais moins élevée qu’en Chine.
L’heure des comptes à rendre ?
En France, le Professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales dans un hôpital de la région parisienne était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement. Le 21 octobre il a été blanchi de toutes les accusations dont il faisait l’objet.
Des milliers de plaintes de citoyens ont été déposées devant la CJR (Cour de Justice de la République, seule juridiction qui enquête sur les actes commis par des ministres dans le cadre de leurs fonctions). Elles concernent la pénurie initiale de masques. La CJR a déjà entendue Agnès Buzyn. Une information judiciaire est ouverte contre elle pour «abstention de combattre un sinistre». Elle a été mise en examen, fin 2021, pour «mise en danger de la vie d’autrui» dans sa gestion de l’épidémie.
Olivier Véran, ex-ministre de la Santé (aujourd’hui porte-parole du gouvernement), Sibeth Ndiaye, ancienne porte-parole de l’Elysée, devraient à leur tour être convoqués par la commission d’instruction de la CJR d’ici la fin de l’année, ainsi que l’ex-Premier ministre Edouard Philippe que la CJR pourrait mettre en examen pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ».
Agnès Buzyn qui avait dit le 21 janvier 2020 que le virus avait peu de chance d’arriver en France et que, de toute façon, nous étions prêts, avant de reconnaître le 17 mars qu’elle avait menti, a rendu public un document de 600 pages contenant ses échanges avec le Président Macron et le Premier ministre Edouard Philipppe. Ce document, dont elle espère qu’il lui permettra d’affronter victorieusement la justice, indique qu’elle a informé le Président et le Premier ministre dès le 11 janvier et qu’elle n’a pas été entendue : « J’ai l’impression d’avoir face à moi une armée endormie, je n’arrive pas à les secouer ». Notons que 10 jours plus tard, elle mentait aux Français pour en faire un troupeau de moutons endormis.
L’heure étant aux confessions préventives, le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui a conseillé le pouvoir pendant la pandémie exprime à présent des regrets (« Le Parisien » du 30 juin 2022).
Dans une interview du 10 octobre 2022, une personnalité politique populaire, Jean Lassalle, qui fut député et candidat à la présidence de la République en 2017 a révélé qu’après une vaccination par le vaccin états-unien Johnson & Johnson en janvier 2022, il a dû subir quatre opérations du cœur et qu’il ne savait pas alors que « le Président Macron, la plupart des membres du gouvernement, nombre de députés n’étaient pas vaccinés. » Cette accusation est grave et elle n’est pas démentie.
L’heure approche où la justice va sanctionner les responsables pour leur gestion de la pandémie, les mensonges, le choix de faire passer l’économie avant les Français, la croissance avant les humains, pour avoir promu des vaccins états-uniens (principalement Pfizer) au détriment d’autres vaccins. Dans les médias, et surtout à la télévision, des « experts » se sont succédé, tous vantant les mérites des vaccins made in USA. Des médecins et journalistes parlaient, parfois payés par les laboratoires pharmaceutiques états-uniens. Ceux-ci engrangèrent des milliards de bénéfices.
Magazine mensuel l’Usine nouvelle, 28 juillet 2022 : « Les bénéfices de Pfizer toujours dopés par son vaccin et sa pilule anti-Covid
Le chiffre d’affaires du groupe pharmaceutique Pfizer pour le deuxième trimestre a augmenté de 47% sur un an, tandis que son bénéfice net a progressé de 78%. Un essor principalement dû au succès de son vaccin et de sa pilule anti-Covid, alors que la pandémie est encore loin d’être terminée.Le groupe pharmaceutique américain a annoncé jeudi 28 juillet avoir enregistré un chiffre d’affaires record de 27,7 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre, ce qui représente une augmentation annuelle de 47%. Son bénéfice net global a quant à lui explosé de 78%, pour atteindre 9,9 milliards de dollars »
Ils ont fait signer aux gouvernements des décharges pour ne pouvoir être poursuivis en cas d’effets secondaires graves. Comme rapportait The Intercept (8 août 2020) : « Un amendement à la loi PREP ([Prophylaxie pré exposition )] stipule que les fabricants de vaccins « ne peuvent être poursuivies en justice pour des dommages pécuniaires en cas de lésions causées par des contre-mesures médicales contre le Covid-19. Ces contre-mesures comprennent les vaccins, les produits thérapeutiques et les appareils respiratoires ».
Le New York Times a publié plusieurs articles à ce sujet, signalant qu’Astra-Zeneca, Pfizer et Moderna avaient caché aux scientifiques extérieurs et au public des problèmes liés à ces vaccins.
Dans ce contexte, la science, jusqu’alors incontestée, a perdu de sa légitimité et de son prestige. Les grands gagnants ont été des laboratoires pharmaceutiques (« big-pharma ») qui, à défaut de scrupules, disposent de moyens financiers énormes qui leur permettent de manipuler la presse, d’acheter des médecins, des journalistes et peut-être des responsables politiques. Espérons que la justice fera son travail (et pas dans dix ans) et qu’elle pourra traverser l’Atlantique pour faire toute la lumière.
Car c’est de là-bas que la gestion de la pandémie en Europe a été pilotée.
Vladimir MARCIAC
1er novembre 2022.
un retard liée à la préparation et au traitement de la VIe conférence nationale du PRCF ne nous a pas permis de publier plus tôt cette contribution au débat.