Paris, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Quimper, Lille… la mobilisation des travailleurs en #giletsjaunes ne faiblit pas. Ils étaient sans aucun doute encore plus de 100 000 dans toute la France à occuper les rues, les péages, les ronds-points. Et cela malgré la féroce répression policière, causant une nouvelle fois des dizaines de blessés. Une mobilisation record, qui annoncent le rebond du mouvement avec l’appel à une manifestation nationale le 16 mars pour la fin de l’opération de com’ du « grand débat », et pour la journée de grève générale le 19 mars.
Une forte mobilisation qui annonce un printemps social dynamique, pour mettre l’ensemble des travailleurs, tous ensemble et en même temps à l’offensive. De l’attaque sans précédent contre les statuts de la Fonction Publique pour lancer les suppressions de plus de 130 000 postes avec la loi Fonction Publique, en passant par la privatisation d’Aéroports de Paris et de la FDJ, la loi Blanquer qui prépare la privatisation et le morcellement de l’Education Nationale,aux restrictions qui se poursuivent dans la santé où les hôpitaux sont fermés les uns après les autres, des délocalisations aux fermetures d’usines qui s’accélèrent, des attaques contre le régime d’assurance chômage, à la casse des retraites qui se préparent, des lois liberticides à l’embrigadement de la jeunesse dans le service nationale, de la collaboration du régime Macron avec les pires dictatures de la France Afrique à sa complicité pour attaquer avec Trump le Venezuela bolivarien, non les causes et les batailles ne manquent pas pour passer à l’action maintenant. Et au delà des journées d’actions ponctuelles, impulser avec une manifestation nationale à Paris un grand mouvement de grève générale reconductible.
Le mouvement des gilets jaunes a deux fois plus de soutiens que d’opposants
Notons que dans l’opinion non plus la mobilisation ne faiblit. D’après un sondage IFOP publié par le site Atlantico – classé à droite et peu suspect de sympathie avec les travailleurs – le soutien au mouvement des gilets jaunes a regagné 4 points en une semaine. Plus de la moitié des français (54%) soutient ou a de la sympathie pour le mouvement contre seulement 30% qui s’y oppose. Les gilets jaunes ont deux fois plus de soutiens que d’opposants. Dans aucune catégories sociales à la courte exception des retraités, le nombre de soutien des gilets jaunes n’est inférieur à celui de leurs opposants. Témoignant du caractère ultra minoritaire du régime Macron dans l’opinion.
Des opposants qui se comptent essentiellement parmi les 65 ans et plus (51%) et les cadres (43%). Tandis que les ouvriers (71%) et les jeunes actifs (63% des 24 – 35 ans) soutiennent massivement le mouvement. Témoignant de son caractère de classe.
100000 manifestants d’après Le Nombre Jaune
« Samedi 09 mars 2019 – 90 082 Manufestants dans les rues sur 198 localités recensées, première estimation basse de la mobilisation. » C’est le décompte à 18h des la page facebook Le Nombre Jaune qui s’appuie sur les observations de la presse locale d’une part, les décomptes précis, argumentés et justifiés par des photos et vidéos des gilets jaunes d’autre part. Le chiffre est similaire à celui des acte 15 et 16. Une estimation définitive sera publiée par les bénévoles dans la journée de dimanche, qui devrait sans aucun doute franchir la barre des 100 000 manifestants.
Les bénévoles ont dénombré 198 manifestations au moins dans toute la France.
Photos : Forte mobilisation à Toulouse : des gilets jaunes avec le drapeau du Venezuela en solidarité avec la révolution bolivarienne attaquée par les USA avec Macron et l’Union Européenne
photo MF pour www.initiative-communiste.fr
la foule des grands jours à Toulouse
Les gilets jaunes dénoncent les violences policières, le régime Macron leur envoie ses blindés
Les opthalmologues demandent l’interdiction des LBD40
La lettre des ophtalmologues
Paris le 6 février 2019
Monsieur le Président de la République,
Le nombre inédit de contusions oculaires graves par lanceurs de balles de défense conduisant à la perte de la vision a légitimement ému un grand nombre de citoyens et d’Associations, et nous concerne particulièrement en tant qu’ophtalmologues. Ces contusions entrainent des lésions souvent au-dessus de toute ressource thérapeutique.
Les blessures oculaires par balles de golf, une activité récréative bien différente des manifestations publiques, sont rares mais bien connues des ophtalmologues pour leur sévérité , conduisant dans la majorité des cas à la perte de la vision et dans un tiers des cas à l’énucléation. La raison en est bien connue également: ces balles mesurent 40mm de diamètre et lorsqu’elles arrivent sur le visage avec une grande force de propulsion s’encastrent dans l’orbite, toute l’énergie cinétique étant transmise au globe oculaire. Les balles de LBD mesurent également 40 mm de diamètre, leur énergie cinétique est considérable puisqu’elle est encore de 220 joules à 40 m, bien supérieure à celle d’une balle de golf.
Les blessures oculaires survenues ces dernières semaines ne sont pas dues au hasard ou à l’inexpérience. Le grand nombre de balles tirées avec une force cinétique conservée à longue distance et l’imprécision inhérente à cette arme devaient nécessairement entrainer un grand nombre de mutilations. Une telle « épidémie » de blessures oculaires gravissimes ne s’est jamais rencontrée. Nous, ophtalmologues dont la profession est de prévenir et guérir les pathologies oculaires demandons instamment un moratoire dans l’utilisation de ces armes invalidantes au cours des actions de maintien de l’ordre. Notre démarche est uniquement celle de médecins, purement humaniste, avec pour seul but d’éviter d’autres mutilations.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pr Alain Gaudric, Université Paris Diderot
Pr Bahram Bodaghi, Sorbonne Université
Pr José-Alain Sahel, Sorbonne Université
Pr Karine Angioï-Duprez , Université de Lorraine
Pr Isabelle Audo, Sorbonne Université
Pr Carl Arndt, Université de Reims
Pr Stéphanie Baillif, Université de Nice-Côte d’Azur
Pr Francine Behar-Cohen, Université Paris Descartes
Pr Jean-Paul Berrod, Université de Lorraine
Pr Vincent Borderie, Sorbonne Université
Pr Jean-Louis Bourges, Université Paris Descartes
Pr Nathalie Cassoux, Université Paris Descartes
Pr Béatrice Cochener, Université de Bretagne-Ouest
Pr Isabelle Cochereau, Université Paris Diderot
Pr Catherine Creuzot-Garcher, Université de Bourgogne
Pr Vincent Daïen, Université de Montpellier
Pr Bernard Delbosc, Université de Franche-Comté
Pr Marie Noëlle Delyfer, Université de Bordeaux
Dr Marie-Hélène Errera, Sorbonne Université
Pr David Gaucher, Université de Strasbourg
Pr Jean-François Korobelnik, Université de Bordeaux
Pr Jean-Marc Legeais, Université Paris Descartes
Pr Marc Muraine, Université de Rouen-Normandie
Dr Isabelle Meunier, Université de Montpellier
Dr Sadek Mohand-Said, Sorbonne Université
Pr Michel Paques, Sorbonne Université
Pr Pierre-Jean Pisella, Université de Tours
Pr Jean-Claude Quintyn, Université de Caen
Pr Claude Speeg-Schatz, Université de Strasbourg
Pr Ramin Tadayoni, Université Paris Diderot
Pr Valérie Touitou, Sorbonne Université
Pr Max Villain, Université de Montpellier
Pr Michel Weber, Université de Nantes
Deux praticiens ont récemment approuvé la lettre
Dr Aude Couturier, Université Paris Diderot
Pr Frédéric Moriaux, Université de Rennes 1