À l’occasion du 1er Mai 2021, le secrétariat national du PRCF salue les travailleurs de France et du reste du monde qui, malgré les conditions difficiles créées par la pandémie et par les mesures liberticides des pouvoirs capitalistes – régime Macron en tête –, mènent la lutte pour l’emploi, les salaires, les conquêtes sociales, les services publics, le droit à la santé, les libertés individuelles et collectives, la paix, l’égalité hommes-femmes, le droit à la culture, la défense de l’environnement, la souveraineté des peuples et le socialisme.
À l’échelle mondiale, les amis de la paix n’ont rien de bon à espérer de Joe Biden, dont l’accès à la Maison-Blanche s’est traduit par de nouvelles provocations contre la Russie et la Chine populaire, avec une escalade militaire dangereuse des Pays baltes à la Mer de Chine en passant par l’Ukraine et le Caucase, sans compter l’appui à la tentative de coup d’Etat en Biélorussie. Les super-plans de relance « rooseveltiens » de Biden et des autorités européennes ne doivent pas semer d’illusions démobilisatrices : ils se traduiront tôt ou tard par de terribles cures d’austérité pour le monde du travail au nom du « remboursement de la dette », par un renforcement du capitalisme monopoliste d’Etat continental et transcontinental, et, s’agissant de l’Europe, par une aggravation de l’intégration euro-atlantique synonyme d’Etat policier, de réduction des conquis sociaux, de privatisation et de délocalisations, de précarité et de paupérisation généralisée, de destruction des Etats-nations et de leur héritage culturel. Plus que jamais, ce n’est pas avec, mais contre les grands Empires capitalistes en construction, Europe supranationale et atlantique incluse, qu’il faut construire la riposte internationaliste et antiimpérialiste des travailleurs et des peuples opprimés pour l’émancipation sociale et nationale. Moins que jamais, les vrais communistes et les syndicalistes de lutte ne doivent cautionner les slogans sociaux-impérialistes (socialistes en paroles, impérialistes en pratique) de « l’Europe sociale » ou de « la BCE au service des peuples » que brandissent non seulement le PS, Europe-Ecologie Les Verts, les dirigeants du PCF-PGE et la « France insoumise » , mais aussi les états-majors euro-formatés des confédérations syndicales inféodées à la C.E.S ! Plus que jamais, les travailleurs doivent débattre de la sortie par la gauche de l’UE, cette prison des peuples, de l’euro, ce carcan austéritaire continental, de l’OTAN, cette machine de guerre impérialiste, et du capitalisme, ce mode de production obsolescent qui détruit à la fois l’environnement et les conditions de vie de l’humanité laborieuse. Plus que jamais, il faut soutenir le syndicalisme de classe et de masse et soutenir la Fédération Syndicale mondiale qui regroupe, y compris en France, un syndicalisme de lutte.
Dans ces conditions, les travailleurs de France doivent savoir qu’ils se défendront eux-mêmes en défendant Cuba socialiste, porte-drapeau mondial des luttes pour le socialisme et pour la souveraineté, en se solidarisant avec les peuples opprimés, de la Palestine au Sahara occidental en passant par les peuples d’Afrique qui refusent la « Françafrique » néocoloniale et qui aspirent, comme les travailleurs de France, à une coopération internationale égalitaire, pacifique, démocratique et mutuellement profitable.
Sur notre continent il importe plus que jamais aussi que les vrais communistes agissent ensemble contre l’entreprise fascisante du Parlement européen. En mettant odieusement à égalité le Troisième Reich et son vainqueur soviétique (résolution scélérate du 19 septembre 2019), les eurodéputés cherchent à criminaliser les véritables partis communistes et à interdire le symbole ouvrier et paysan de la faucille et du marteau. Par la même occasion, ils banalisent et réhabilitent à bas bruit l’extrême droite raciste et les néonazis qui paradent en toute arrogante impunité de Kiev à Riga en passant par Budapest, Vienne et Berlin, sans oublier la Pologne cléricale qui s’acharne sur le PCP tout en détruisant les acquis des femmes.
En France, face à un pouvoir macroniste qui continue de gérer la crise sanitaire de manière calamiteuse et qui annonce déjà qu’il récupèrera sur les travailleurs et sur les services publics les flots d’argent public alloués aux trusts sans contrôle, l’heure n’est nullement à alimenter l’illusoire, creux, voire dangereux « dialogue social » cher à Macron et aux dirigeants jaunes de la CFDT et de la C.E.S., pas plus que la stratégie faillie du « syndicalisme rassemblé » sans contenu revendicatif clair. Soutenant sans frilosité le renouveau du syndicalisme de classe, les militants communistes ont le devoir de tout faire pour que convergent les luttes et qu’émerge au plus tôt le « tous ensemble en même temps » qui balaiera l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes, les plans de licenciements, les fusions transcontinentales (PSA, Renault, Alsthom…), les euro-privatisations et l’euro-austérité.
Sur le plan proprement politique, l’heure n’est pas davantage à une fade « union de la gauche » sans contenu, éludant la question de la sortie par la gauche du carcan de l’UE et de l’euro. Alors que certains secteurs fascisés de la police manifestent en uniforme devant les tribunaux, alors que le terrorisme islamiste creuse à nouveau le lit de l’extrême droite en multipliant les assassinats barbares, alors qu’un nombre significatif d’officiers, encouragés par un récent appel irresponsable de Francis Lalanne, somment Macron d’aller toujours plus loin dans la fascisation faute de quoi ils menacent à mots couverts d’un putsch militaire, les militants franchement communistes du PRCF appellent les travailleurs et les progressistes de France à un grand sursaut populaire, progressiste, républicain et patriotique: il faut au plus tôt, du même élan, rompre avec la mortelle « construction » euro-atlantique du capital et briser net avec la fascisation de plus en plus arrogamment assumée de notre pays. Avec Fadi Kassem, faisons renaître l’espoir en portant une Alternative rouge et tricolore qui, centrée sur le monde du travail et sur la jeunesse populaire, fédérant l’ensemble des couches populaires et moyennes contre le grand capital, balaiera le faux « duel » et vrai duo Macron/Le Pen et attaquera à la racine les processus complémentaires de l’euro-dislocation et de la fascisation pour rouvrir à notre peuple la voie d’une République nouvelle, franchement insoumise à l’UE du capital et en marche révolutionnaire vers le socialisme et vers le communisme.