Ce premier mai 2025 est une nouvelle fois marqué par l’escalade belliciste des pays du bloc impérialiste. De Gaza affamé et génocidé à la péninsule coréenne, de l’escalade militaire en Ukraine l’asphyxie de Cuba socialiste (qui continue de tenir et de résister) par l’inique embargo « made in USA » encore renforcé par Trump, l’embrasement peut survenir à tout moment.
Si la première des revendications pour ce premier mai ne peut être que la paix, elle ne doit pas être un slogan creux et vaguement pacifiste : elle doit se construire et se gagner en mettant la classe ouvrière au centre du combat de classe pour la paix.
Identifier les ennemis du monde du travail
Pour cela, il convient d’identifier les ennemis du monde du travail : l’OTAN, ce bras armé (au sens strict !) de l’impérialisme occidental ; l’Union Européenne, cette superstructure du grand capital, démantelant les Etats-nations pour mieux se construire en empire et qui mène la guerre aux travailleurs en cassant code du travail, services publics, industrie et mettant en concurrence l’ensemble des travailleurs du continent ; l’€uro, cette austérité faîte monnaie qui, d’un côté, empêche le financement des services publics et, de l’autre, détruit l’industrie des pays du sud de l’Europe, dont la France ; et bien sûr le capitalisme, qui broie les peuples, les travailleurs et l’environnement et met en péril l’ensemble du vivant de la planète, à l’image de l’escalade militaire contre la Russie faisant peser un très sérieux risque de conflit nucléaire apocalyptique.
Dans un contexte de recul historique des conquis des travailleurs, l’heure à la contre-offensive de classe et pose la question du « Que faire ? ». La paix ne peut être un puissant moteur de mobilisation que sur une base claire, mêlant combat pour la paix et aspiration sociale. Ainsi, c’est en dénonçant d’un côté « l’économie de guerre » chère à l’UE-OTAN (grâce à laquelle laquelle Macron et le CAC40 entendent araser une bonne fois pour toute les conquis sociaux de 1936, 1945 et 1968), et de l’autre en revendiquant, l’augmentation générale des salaires, le financement des services publics et la Sécurité sociale, la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, la nationalisation de l’industrie sous contrôle ouvrier (à commencer par ces entreprises gavées d’argent public qui licencient et délocalisent, à l’image d’ExxonMobil ou ArcelorMital), l’abrogation de l’ensemble des contre-réformes du régime Macron, etc. Bref, comme nos affiches le crient depuis septembre 2022 : « l’argent pour les salaires, pas pour la guerre ! ».
La bataille pour le pain ET la paix ET la liberté ET l’indépendance nationa
C’est cette ligne que suivait la CGT quand elle était encore de classe et de masse, à l’image de cette affiche de la CGT pour le 1er mai 1949 mêlant la bataille pour le pain ET la paix ET la liberté ET l’indépendance nationale, le tout en affichant fièrement son appartenance à la Fédération Syndicale Mondiale !

Dès lors se pose la question du « comment ? ». Déjà, certainement pas en réclamant que l’économie de guerre soit financée par l’impôt des plus riches (qui peut croire à ces sornettes !?) ou en s’alignant sur l’idéologie de l’impérialisme occidental qui réclame toujours plus d’armes pour le régime pronazi de Kiev. Ni en participant au « conclave » sur les retraites « obtenu » par la trahison du PS (« qui aurait pu prédire ? ») d’un Bayrou totalement minoritaire et illégitime. Ni en s’alignant sur la stratégie de la CFDT et d’une Intersyndicale qui consiste toujours à amoindrir les revendications légitimes des travailleurs et ne proposer que d’impuissantes grèves « saute-moutons » de plus en plus contestées par la base. Il en va malheureusement ainsi dans le paysage syndical français, à commencer par la CGT qui, affiliée à la CES et la CSI, a abandonné (au moins au niveau confédéral) le syndicalisme de lutte de Benoît Frachon, Henri Krasucki et autres Pierre Semard.
C’est au contraire en donnant les moyens à la classe ouvrière de se défendre, en créant les conditions du « tous ensemble et en même temps et dans le même sens » pour « bloquer leurs profits » que nous arracherons nos revendications. Pour cela, il faut constituer une plateforme nationale pour le progrès social, la paix, la démocratie et l’indépendance nationale : c’est le sens du le Frexit progressiste et c’est à cela que nous, communistes ET syndicalistes de classe, œuvrons dans la période pour ENFIN GAGNER !
Gagner la paix mondiale par le progrès social ET l’indépendance national
Alors que le capitalisme en crise et les défaites de la classe ouvrière – largement imputables aux appareils syndicaux euro-formatés – aboutissent à la montée de la guerre ET du fascisme, nous ne serions pas des communistes conséquents si nous ne voyons pas que la classe ouvrière mondiale s’est réveillée au Canada, aux Etats-Unis, en l’Inde, en Corée du Sud, etc., pays secoués par de grandes et dures grèves pour certaines victorieuses. Nous soutenons aussi les dockers, y compris français, refusant de charger des armes pour le front ukrainien ou palestinien : ces rouges lucioles sont de puissants messages d’espoir !
En cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, c’est sur cette base que nous proposons de la célébrer : gagner la paix mondiale par le progrès social ET l’indépendance nationale, contre les sales guerres de l’UE-OTAN. Plus que jamais affirmons lors de ce premier mai : « l’argent pour les salaires pas pour la guerre ! ». N’en doutons pas camarades : « nous vaincrons ! ».
La commission lutte du PRCF
l »‘économie de guerre ne passera pas ! l’argent pour les salaires et pour l’emploi ! »