1er mai 2018. Aux ordres du régime Macron, une violente répression policière s’abat sur les manifestants à Paris. Place de la Contrescarpe dans le 6e arrondissement de Paris, le comité d’action interlycéen organise un apéro militant et réuni quelques centaines de manifestants pacifiques que les CRS chargent violemment.
Une vidéo circule alors sur les réseaux sociaux où l’ont voit un homme portant l’équipement d’un CRS qui s’en prend violemment à une jeune fille. Il frappe ensuite un militant que les CRS viennent d’arrêter. Sur la vidéo, on voit les CRS intervenir non pas pour faire cesser cette agression de celui qui semble être un policier, mais au contraire pour gazer les passants qui alentour protestent contre les violences policières. Et pour les empêcher de filmer.
https://www.facebook.com/taha.bouhafs.9/videos/334183140442562/
Le chef de la sécurité de l’Élysée, homme de main de Macron, venu pour casser du jeune manifestant ?
Ce 18 juillet, on apprend par un article du journal Le Monde que ces violences policières ne sont pas le fait d’un CRS mais du chef de la sécurité de l’Élysée, puisque l’homme portant le casque de CRS est Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et responsable de la sécurité pendant la campagne présidentielle. En clair, le plus proche homme de main de Macron.
Il ne s’agit pas ici d’une initiative personnelle puisque Alexandre Benalla a été autorisé par le chef de cabinet de Macron à cette intervention, « en tant qu’observateur » précise-t-on maintenant que l’affaire éclate au grand jour (Patrick Strzoda)
Le retour des barbouzes la fascisation En Marche
Cette affaires démontrent au moins trois choses :
- Le régime Macron au plus haut niveau puisqu’il s’agit d’un des plus proches collaborateurs de l’Élysée est directement impliqué dans la violente répression qui frappe le mouvement social. Il n’est pas ici question du dérapage isolé d’un CRS de base, mais bien du chef de la sécurité de Macron qui va casser le 1er mai du manifestant. Cette affaire prouve que la violence est au cœur de la stratégie politique du régime Macron. Elle entre en résonance avec les violences institutionnelles commises sans aucune réaction du gouvernement contre les étudiants dans les facultés comme cela a été le cas à Montpellier.
- Sous le régime Macron, l’appareil policier est privatisé et mis directement aux ordres du palais de l’Élysée. Méprisant les institutions. De fait, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que son visage est filmé en gros plan, Alexandre Benalla semble bien d’après les images de la vidéo mener l’opération coup de poing pour tabasser et embastiller les jeunes. Aucun des policiers présents n’intervient, aucun ne l’arrête alors qu’il n’est pas agent de la force publique. Violences, usurpation de fonctions policières … les motifs étaient nombreux et manifestes pour arrêter Alexandre Benalla sur le champ et engager des poursuites. Mais ce dernier qui porte les insignes policiers n’est pas arrêté, ce sont les manifestants lycéens coupables de s’être assis sur une place de Paris qui sont embastillés, violemment. Le chef de la sécurité de Macron est de fait couvert par les CRS qui apparaissent ici à son service, en dehors de tout cadre légal.
- Alors que Macron est personnellement informé de la situation dès le lendemain – en raison de l’inquiétude provoqué dans le régime par la diffusion sur internet des images de ces violences où l’homme de main de Macron est reconnaissable – ce dernier choisit de couvrir l’affaire. Il ne saisit pas la justice, mais se contente de punir – non pas les violences et l’usurpation de fonctions policières – mais le fait que l’homme de main se soit fait prendre, d’une timide réprimande de 15 jours de mise à pied. Alexandre Benalla est toujours en charge de la sécurité à l’Élysée à ce jour.
Arrestations tout azimut, violences policières atteignant des sommets jamais connus ces dernières décennies en France, plus personne ne peut ignorer avec cette nouvelle affaire que le régime Macron, pour imposer sa politique de violence anti-sociale, pour faire les poches des travailleurs, pour remplir les coffres des riches, est prêt à tout. À la violence, à violer les règles élémentaires de l’État de droit bourgeois. Cela a un nom. Il s’agit de la fascisation.