En 2017, le régime Macron, dans la droite ligne du pouvoir Hollande dont l’ex banquier était le ministre, a poursuivi à coup d’ordonnances la casse du code du travail. Supprimer l’ISF, augmenté la CSG. En 2018, il s’attaque à la jeunesse, cassant le BAC national pour le remplacer par un examen local tout en instaurant la sélection à l’entrée de l’Université. Préalable à la mise en concurrence des établissements scolaires et la privatisation de l’Education Nationale. Et veut rétablir un service national pour embrigader et endoctriner les jeunes. Ils s’attaquent aux services publics, gelant les salaires, supprimant des emplois par centaines de milliers – 130 000 suppressions de postes et licenciements annoncées – et lançant la privatisation de la SNCF. Là aussi c’est par ordonnances que le régime Macron refusant même les formes de la démocraties bourgeoises, veut procéder pour transformer la SNCF entreprise publique en une société anonyme dont le capital sera facil à privatiser, faisant sauter le statut des cheminots avant de supprimer celui des électriciens gaziers, des postiers, et in fine de tous les fonctionnaires. Il s’agit pour le régime des banquiers de gaver les milliardaires et d’appliquer les ordres qu’ils ont passé depuis Bruxelles. Cette politique, c’est le programme de gouvernement qui est la feuille de route de Macron détaillée dans les recommandations par pays rédigées chaque année par la Commission Européenne. C’est également la traduction des directives européennes : stratégie de Lisbonne pour la casse du Bac et la réforme des universités, quatrième paquet ferroviaire pour la réforme de la SNCF.
Des luttes puissantes partout en France
D’aucun aura remarqué que face à cette offensive antisociale, les travailleurs ne restent pas passifs, mais au contraire passent à l’action. Quoique divisée et tardive en raison de stratégie des confédérations syndicales incompréhensible, la mobilisation à l’automne aura été forte pour tenter de stopper les ordonnances loi travail. Mais en ordre dispersé et faute de tous ensemble et en même temps, tenu en échec. Ce printemps, c’est la jeunesse qui se mobilise contre la réforme du Bac et la sélection à l’entrée de l’Université, les fonctionnaires qui poursuivent la mobilisation lancée le 10 octobre dernier – pour l’emploi et les salaires – et désormais les cheminots, les travailleurs d’Air France pour leurs salaires.
De fait, et il suffit d’écouter les médiacrates pour en prendre pleinement conscience, les luttes sont partout en France. Et le régime craint la « coagulation ». C’est à dire le tous ensemble et en même temps.
Printemps 2018 plus haut que 68 ? en 68 la grève générale avait permis une augmentation de 35% des salaires
Car de fait, les revendications des travailleurs sont identiques dans la plupart des secteurs. Pour l’augmentation des salaires, totalement gelés voir en baisse alors que les profits explosent. Dans le public, il n’y a pas eu d’augmentation de salaires, qui sont gelés depuis 2008, mais une baisse avec l’augmentation de la CSG. Dans le privé, les salaires sont bloqués. +2,1 % d’après l’OFCE. Et les luttes pour les salaires se multiplient partout en France , Air France, Vinci etc.
Des luttes également pour l’emploi alors que le chômage concerne près d’un actif sur quatre en France, avec 6,5 millions de chômeurs.
Des luttes enfin pour défendre les services et entreprises publics, le patrimoine de la nation et la première richesse de ceux qui justement n’en ont pas. Notre SNCF, nos grands barrages, notre EDF, nos hôpitaux, nos maisons de retraites, nos écoles, nos lycées, nos fac, nos routes, notre ingénierie publique etc… Des services publics qui sont dans le collimateur de l’Union Européenne, que les traités fondateurs et les différentes directives et dont la Commission Européenne sous les applaudissements imposent la libéralisation, la mise en concurrence et la privatisation. Cela coutera plus cher et sera moins efficace, mais enfin, les milliardaires pourront faire des profits avec le TGV comme ils en font avec nos autoroutes. Quand à la dette liée à investissement dans le réseau ferroviaire ? ce sera les travailleurs français qui la payeront !
Alors d’aucun feront remarquer qu’il n’y a pas d’argent, que les caisses sont vides et qu’il seraient impossible d’embaucher et d’augmenter les salaires. Foutaises. en mars 1968, le discours était le même. Après la grève générale durant près d’un mois de 11 millions de travailleurs en France – la plus grande grève de l’histoire du monde – le discours avait changé. Le patronat qui quelques mois auparavant prétendait ne pas pouvoir augmenter les salaires accepta pour commencer une augmentation de 35% des salaires et une quatrième semaines de congés payés.
Le gouvernement retira son projet de loi de sélection à l’Université et le rapport de force imposé par les travailleurs permis d’obtenir par la suite la semaine de 40h.
Tous ensemble et en même temps pour que ce soit les travailleurs qui gagnent
Le régime Macron, c’est la Ligue des Riches et de Maastricht, l’exécutant des ordres des multinationales et de leur Union Européenne. Un régime tout entier dédier à servir les riches en faisant les poches des travailleurs. Sa méthode c’est la division des français. Dressant les uns contres les autres, opposant les pauvres entre eux, les jeunes et les retraités, les travailleurs du public et du privé. Et cassant ainsi la France !
Mais les travailleurs ont un moyen – et 50 ans après mai 1968 ils doivent s’en souvenir – pour ne plus se laisser faire et faire gagner leurs droits. C’est le tous ensemble et en même temps. La convergence des luttes, pour refuser les euro diktats de l’Union Européenne, pour les salaires, l’emploi et les services publics.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
SIgnez et faites signer la pétition pour le tous ensemble et en même temps !