Le 1er novembre commence la trêve hivernale : toute mesure d’expulsions est suspendue jusqu’au 31 mars de l’année suivante. Un répit pour des dizaines de milliers de familles. Encore plus nombreuses chaque années.
D’après les chiffres de la fondation Abbé Pierre, le nombre d’expulsions effectives – réalisées par la force avec l’aide de la Police – a augmenté de 24% en 2015. 14 363 familles ont ainsi été expulsées en 2015.
- Soit 67 famille expulsées par jour.
- Près de 6 par journée de travail,
- ou une toutes les 10 minutes !
Paris et la Seine Saint Denis représentent à eux seuls 9% des décisions de justice pour impayé de loyer et une part très importante des expulsions effectives, démontrant que c’est bien les zones où les loyers sont très chers qui engendrent les expulsions.
Car les causes des expulsions sont bien connus : chômage, bas salaires, précarité et explosion des loyers en raison de la spéculation immobilière. Entre 2002 et 2016, d’après les chiffres de l’INSEE les loyers d’habitations ont augmenté de près de 19%. Pendant ce temps le chômage a explosé et les salaires stagné !
Pourtant le logement est une nécessité. C’est d’ailleurs un droit constitutionnel, résultant du préambule de la constitution de 1946 et du programme du Conseil National de la Résistance résultant de la lutte des communistes en France
La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.
Dans la 6e économie la plus riche, d’après les chiffres de la fondation Abbé Pierre, 3,5 millions de personnes sont mal logées ou sans abri, et 10 millions sont concernés par la « crise » du logement. Et sous les effets de l’euro austérité, de l’augmentation de l’exploitation, provocant chômage et précarité de masse, la situation se dégrade d’année en année pour les travailleurs. Le nombre de SDF a doublé en 10 ans, atteignant désormais entre 150 000 à 240 000 selon les rares données disponibles.
7 jeunes sur dix ont des difficultés à se loger. Mais pour répondre aux injonctions d’austérité budgétaire pour les travailleurs de la Commission Européenne, le gouvernement taille dans les APL (aide pour le logement).
Pourtant des solutions sont possibles pour que chacun ai un toit ! C‘est bien le sens des propositions du programme candidat du PRCF
4.5. Taxer la spéculation immobilière, réquisitionner les logements vides à caractère spéculatif, aller vers l’extinction du mal-logement; valoriser l’épargne populaire qui, par l’intermédiaire des caisses d’épargne et de la Caisse des Dépôts et Consignation., doit financer à nouveau le logement social