C’est une carte, malheureusement non exhaustive, publiée par les hospitaliers, infirmiers et médecins de la CGT Santé qui montrent l’état désormais plus que dramatique de nos hôpitaux publics.
Dire les choses : L’UE MEDEF en tuant l’hôpital public s’en prend directement à nos vies
Une carte qui avec des dizaines de services d’urgences fermés ou partiellement fermés, des milliers de lits non disponibles, témoignent que désormais les hôpitaux publics ne sont plus capables d’assurer la permanence des soins. En clair, des malades, des blessées ne sont désormais plus accueillis ou mal, plus soignés ou mal soignés. Ou pour dire les choses comme elles sont il y a des morts, des mois ou des années d’espérance de vie perdus pour des patients, ou des conséquences importantes sur la qualité de vie du fait de soins qui ne peuvent plus être assurés ou assurés dans les délais faute de moyens à l’hôpital public
Dire les choses c’est aussi dire que la situation catastrophique de l’hôpital public avant même la crise épidémique du covid-19 a encore été aggravée non pas par la pandémie mais par sa gestion catastrophique dans la continuité de la politique suivie d’exploitation des personnels soignants au profit de la privatisation rampante de l’hôpital public et de refus de politique de santé publique au profit de la marchandisation de notre santé. En conséquence les hôpitaux publics sont devenus invivables pour trop de personnels soignants qui dès lors démissionnent de la fonction publique hospitalière. Mal payés, privés de congés et de repos, exerçant sans moyen et donc en se mettant en danger et en risquant de maltraiter les malades ou leurs familles, il n’est plus tenable pour eux d’exercer dans ces conditions. Et chaque départ alimente le cercle vicieux de l’effondrement de l’hôpital public. Pendant ce temps, tout à son idéologie de confier au marché notre santé pour que l’activité de soin soit génératrice de profit pour les capitalistes, le régime Macron, dans la continuité de ses comparses Hollande Sarkozy Chirac et cie, n’a de cesse que de soigner la médecine « libérale » lucrative. Maintenant jusqu’aux extrêmes le numerus clausus, fermant à tour de bras les hôpitaux et les lits en prétendant compenser par « l’ambulatoire », la « médecine de ville » et en réalité par l’ouverture des cliniques privées… pour ceux pouvant payer.
Dire les choses : les causes de la situation c’est l’Union Européenne & l’euro du Capital, et son euro austérité
De fait, si on manque d’hôpitaux, de lits, c’est parceque ces hôpitaux et ces lits ont été fermés par décision politique. Par centaines de milliers ! Ces fermetures se sont traduites par le refus d’embaucher des soignants. Donc de former des soignants, infirmières et infirmiers, aides-soignantes et aides-soignants, et aussi des médecins. Des personnels qui bien que ces métiers soient toujours les plus attractifs de l’enseignement supérieur pour notre jeunesse font défaut. Car désormais, même en levant le numerus clausus, les structures font défaut pour augmenter l’offre de formation pour les médecins. Et pour les infirmières, les départs sont plus nombreux que les arrivées en raison des salaires de misère, et des conditions de travail abominables. Les annonces de Borne Macron pour tenter de camoufler que l’été se fera une nouvelle fois avec une fermeture de l’accès aux soins dans des conditions jamais connues vont d’ailleurs encore aggraver la situation.
Mais dire cela, ce n’est pas dire la cause profonde de la situation qui est pourtant évidente. Et que les communistes sont bien seuls à exposer.
Durant toute ces dernières années, la violente politique de casse de l’hôpital public, au même titre que la même politique de destruction de l’éducation nationale menée de concert, est directement dictée par l’Union Européenne. À 63 reprises, celle-ci a ordonné la réduction des dépenses de santé pour les hôpitaux publics de France. 63 reprises. Des « demandes » qui sont des ordres puisque les gouvernements sont tenus de faire valider – euro oblige – le budget chaque année auprès de la Commission européenne dans le cadre du semestre européen. La classe capitaliste, grâce à l’Union Européenne et sous la pression de l’euro a ainsi pu imposer par la force la destruction de nos hôpitaux publics. Faisant place nette pour un système de santé privé. Mais également permettant de réduire les « cotisations sociales » présentées comme des « charges » c’est-à-dire la partie de nos salaires directement versés pour financer nos besoins de protections sociales. Ces gains sont évidemment aller gonfler les profits des capitalistes.
Pour les capitalistes, nos vies alimentent leurs profits.
La conclusion est évidente. Oui, il faut soutenir nos soignants, pas par des applaudissements stériles depuis son canapé ou à sa fenêtre. Mais en imposant rapidement le frexit progressiste. La sortie de cette Union Européenne et de cet euro qui organisent la destruction de notre pays et le saccage de nos services publics. Et ce faisant menace directement notre vie.
JBC pour www.initiative-communiste.fr