Quand la République méprise ses travailleurs ! Soutien aux grévistes de Tolbiac.
Les JRCF souhaitent relayer et encourager l’appel à la grève de tous les personnels et enseignants par les syndicats CGT, Snasub-FSU et Sud-Education. Cette mobilisation fait suite au comportement honteux et insensé de l’administration de Tolbiac, qui considère les travailleurs comme de la main d’oeuvre jetable, et qui méprise les syndicats, dont les questions et les revendications restent sans réponses !
Nous savons également à quel point les étudiants de Tolbiac savent se mobiliser pour préserver les droits et conquis sociaux de tous les travailleurs et de tous les étudiants. Sans prétendre à porter leur parole, nous affirmons que les grévistes peuvent compter sur le soutien des étudiants qui ont montré leur caractère combatif au printemps dernier.
Nous ne pouvons nous empêcher de remettre cela dans le contexte de la casse générale de l’éducation française à tous les échelons. Qu’il s’agisse de la loi ORE, de la rupture progressive entre les travailleurs et leur administration aux pratiques managériales éhontées, ou bien de la généralisation du recours aux contractuels, tout permet de montrer que la privatisation et la destruction de l’éducation française sont en marche !
MERCREDI 19 SEPTEMBRE 2018 : 3e JOUR DE GRÈVE A L’UNIVERSITÉ PARIS 1 !
Mercredi 12 septembre les syndicats (CGT, Snasub-FSU et Sud Education) ont été reçus par les représentants de l’administration pour leur demander à nouveau de trouver une solution pour les deux collègues de l’accueil de PMF dont les contrats n’ont pas été renouvelés et ce, sans motif valable et alors même que quatre nouveaux contractuels étaient recrutés dans le service.
Les représentants des personnels ont demandé :
– le renouvellement des contrats
– que les collègues soient affectés dans un nouveau service, s’ils ne peuvent pas être réintégrés à l’accueil de PMF.
Lundi 17 septembre, alors qu’une délégation mandatée par les grévistes était reçue par la direction du centre PMF, l’administration s’est trouvée incapable de nous communiquer un motif recevable aux non-renouvellements des deux agents concernés.Après plus d’une heure et demie d’entrevue, la délégation a été confrontée une nouvelle fois à une fin de non-recevoir.
Parce que nous refusons une gestion inhumaine des ressources ;
Parce que nous refusons que les collègues soient de simples variables d’ajustement, au sein du service intérieur mais aussi dans d’autres services et centres de l’université ;
Parce que nous refusons que les agents soient taillables et corvéables et que l’établissement instaure une flexibilité digne des pratiques de management sauvage que l’on pensait réservées au secteur privé ;
Parce que nous nous opposons à la dégradation générale de nos conditions de travail (restructurations de services sans concertation, équipes fragilisées par des « turn over » incessants, manque de formations internes aux services …)
Face au silence de l’administration, les grévistes ont décidé à l’unanimité de reconduire le mouvement pour le troisième jour consécutif pour exiger la réintégration immédiate des agents non-renouvelés et pour marquer notre refus de l’introduction de telles méthodes au sein de notre université
Un préavis a été déposé qui couvre tous les agents qui souhaitent manifester leur soutien aux deux collègues et qui souhaitent que tous les agents titulaires et non-titulaires travaillent dans un environnement professionnel respectueux pour toutes et tous.
Si vous voulez manifester votre soutien, n’oubliez pas de signer la pétition : https://www.unepetition.fr/accueilpmf
ou venez nous rencontrer dans la fosse du centre PMF (Tolbiac).