« Ni pardon, ni oubli » « Gaudin assassin », « Qui sème la misère récolte la colère », « Anticapitaliste », « nous sommes tous des enfants de Marseille »… c’est avec ces slogans que des milliers et milliers de Marseillais, descendu des quartiers nord et venant des quartiers populaires du centre de la ville ont défilé ce 9 novembre 2019 dans les rues de la seconde ville de France pour dénoncer les crimes du mal logements. Dans une convergence des luttes rassemblant collectifs de mal logés, syndicats CGT et Sud, gilets jaunes et mobilisation populaire.
#marseille un an après le #5nov colere indignation et mobilisation https://t.co/Ts6OCyiigg
— PRCF (@PRCF_) November 9, 2019
« Marseille, debout soulève toi ! »
Un an après l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne, en plein centre de Marseille le 5 novembre 2018, tuant 8 personnes, 20 000 personnes ont ainsi convergé de Notre Dame du Mont à la mairie de Marseille, en passant par la rue d’Aubagne.
C’est que un an plus tard, Gaudin, la droite LR/LREM, est toujours bien installé à la mairie comme à la métropole et quasiment rien n’a changé. Si ce n’est les évacuations quotidiennes de logements et d’immeubles, dangereux, insalubres. 4000 délogés en un an. Mais Marseille compte toujours 40 000 logements dangereux ou insalubre, 100 000 personnes y habitent, risquant leur santé, leur vie. 1 habitant sur huit !
Dans le cortège, des pancartes nombreuses, « non ce n’est pas la pluie »… car c’est la raison mise en avant par les autorités le jour du drame. Les immeubles se seraient effondrés à cause de la pluie.
Au coté du peuple marseillais en colère, les militants du PRCF marseillais ont réalisé ce reportage photos pour www.initiative-communiste.fr
Le régime Macron protège le système Gaudin
Face au peuple des Marseillais légitimement en colère, c’est un impressionnant déploiement de casques, de matraques et de bottes qu’avaient décidé le préfet de Marseille. Pas une surprise puisque le régime Macron avait copieusement fait gazer les marches de solidarité en novembre et décembre 2018. Un déferlement de violence policière qui s’était soldé par la mort de Zineb Redouane du tir d’une grenade lacrymogène sur la vieille dame qui tentait de fermer les volets de son appartement. Le tabassage d’une jeune vendeuse, crane défoncé, par des policiers également.
Comme un symbole c’est un solide cordon de CRS protégeant la mairie de Gaudin qui a acceuillis les manifestants
Avant que la police ne charge la manifestation pacifique et arrête une dizaine de manifestants.
📽️Charge et arrestation devant la mairie de Marseille, une banderole sera saisie également
— LeGouverneMent Français Sanguinaire (@D_MoS_Kr_A_Tos) November 9, 2019
Charging and arrest at the Marseille City Hall, a banner will also be seized 🎥
Source : https://t.co/Xkfr6QdpFH#GiletsJaunes #YellowVests #Acte52 #52thWeekProtest pic.twitter.com/86LlB10ULU
Alors que sans aucun doute d’après notre décompte de 20 000 manifestants s’étaient mobilisés dans les rues de Marseille, la préfecture communiquait – immédiatement et servilement repris par les médias des milliardaires – que la manifestation n’aurait rassemblé que 6700 manifestants. Ajoutant à la violence de classe le mépris.
d’après le reportage du PRCF Marseille.