Pour reconstruire les structures productives de la France, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore !
Communiqué n°53 – 10 février 2022
Le déficit commercial record de la France (84,7 milliards d’euros) illustre à lui seul le fiasco économique de la Macronie et de tous les euro-gouvernements qui, depuis plus de quatre décennies, se plient aux euro-dikats bruxellois et berlinois. Alors que la Macronie tente de faire croire qu’elle a redressé la situation économique de la France en bidonnant les chiffres réels du chômage, en ignorant l’effroyable précarité, en dissimulant le travail non déclaré dont sont victimes des travailleurs exploités (notamment sans-papiers) ou encore en mettant en avant un ruissellement ayant profité aux amis milliardaires du despote de la République, la sombre réalité rattrape l’oligarchie euro-atlantique au pouvoir.
Cette réalité est celle d’une désindustrialisation sans fin dont se sont rendus coupables les euro-dirigeants de France, serviteurs zélés du MEDEF-CAC 40 et de son projet de « Besoin d’Aire » explicitement annoncé en 2012, mais aussi de l’UE du Capital et de ses imbéciles et dogmatiques « critères de stabilité et de convergence de Maastricht ». Car depuis le début de l’application de la rigueur par le soi-disant « meilleur économiste de France » (Raymond Barre) pour complaire à la monnaie européenne forte (Système monétaire européen, puis euro), la destruction des structures productives du pays s’accélère à une vitesse effrayante et place la France sous la dépendance industrialo-commerciale de l’Allemagne ordolibérale.
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Il en résulte, depuis la fin des années 1970, la vente des grands groupes industriels ou leur fermeture pure et simple dans de nombreux secteurs : textile (Boussac Saint-Frères détruit par Bernard Arnault), sidérurgie, métallurgie (Florange sous Sarkozy et Hollande et la SAM, sous-traitant de Renault, en voie de liquidation), électroménager (Whirlpool délocalisa son usine implantée à… Amiens), automobile (jusqu’à la récente fermeture de l’usine Bridgestone à Béthune), aéronautique, sans oublier l’énergie avec le dépeçage d’EDF-GDF et la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric en 2014 par le ministre de l’Économie, un certain.. Emmanuel Macron. Un bilan loin d’être exhaustif et calamiteux pour les prétendus « économistes » et « spécialistes » organisant sciemment la désindustrialisation du pays afin de satisfaire la seule ambition des requins capitalistes : le profit maximal, de préférence en « réduisant les coûts ».
Et ce n’est pas le rachat par EDF des turbines bradées par Macron en 2014 qui sauvera un piteux bilan pour les structures productives et les travailleurs de France. Un piteux bilan résultant du choix fait par l’oligarchie euro-atlantique d’une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », se pliant à la « totale liberté de circulation » des marchandises et des capitaux (surtout), ainsi que des travailleurs, avec ou sans-papiers, mis dans une concurrence sauvage dans le cadre de l’espace Schengen. Le choix également de la monnaie unique obéissant aux critères imposés par Francfort et qui, selon une récente vidéo publiée par le média indépendant Blast, « pourrait mener l’extrême droite au pouvoir ».
Depuis plus de quarante ans, jamais les travailleurs, français et étrangers, n’ont autant été transformés en « armée de réserve » servant de variable d’ajustement pour le grand patronat rapace. La conséquence : l’effondrement de ce qu’il reste de la « gauche » qui se détourne des questions productives – à l’image d’un Jean-Luc Mélenchon balayant d’un revers de main l’enjeu de la réindustrialisation du pays lors d’un meeting à Nanterre le 5 décembre dernier –, le vote d’une partie des travailleurs pour les mensongers candidats d’extrême droite qui ne veulent pas sortir de l’UE du Capital par fidélité servile au MEDEF-CAC 40, et plus sûrement une abstention croissante et un rejet massif de la « construction européenne » (80% des ouvriers ont rejeté la « Constitution européenne » en 2005 !).
Voilà pourquoi le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), sous l’impulsion de son secrétaire national Fadi Kassem, mène campagne pour l’Alternative Rouge et Tricolore afin de reconstruire les structures productives de la France et lui redonner ainsi une réelle souveraineté économique. Cela nécessite notamment de renationaliser et de recomposer l’ensemble des grands secteurs productifs stratégiques pour le pays comme les énergies, les transports, la machine-outil, la sidérurgie ou encore la robotique, sans oublier les banques pour financer cet ensemble. Mais ceci est impossible à mettre en œuvre sans rompre totalement et définitivement avec l’UE du Capital et sa mortifère monnaie unique, irréformable car sous le contrôle de la Banque centrale européenne (BCE) indépendante – sauf vis-à-vis de Francfort et des forces capitalistes. Prétendre réindustrialiser le pays et lui rendre sa souveraineté économique en empruntant auprès de la BCE, comme le prétend le candidat PCF Fabien Roussel, relève de l’ineptie, si ce n’est du mensonge politique pour les travailleurs. La seule solution demeure le Frexit progressiste, et vite !