État d’urgence, état policier, état de répression contre les travailleurs. Pour éviter d’entendre les manifestants pour le retrait de la Loi Travail, Emmanuel Macron et le gouvernement n’ont qu’une seule méthode, antidémocratique, la force. En Corrèze samedi c’est ce qu’ils ont fait. Nassant, menaçant et encerclant les manifestants pour permettre à Emmanuel Macron de venir faire son autopromotion dans un lycée d’application des travaux publics transformée en village potemkine. Utilisant des méthodes autoritaires déshonorantes qui caractérise le pouvoir PS pour ce qu’il est
Compte rendu des camarades de Corrèze et notamment de notre camarade Pierre Pranchère, résistant FTP et ancien député communiste, totalement mobilisés pour la défende des droits démocratiques et sociaux, et la résistance jusqu’au retrait de la loi travail.
Corrèze : Manifestation à l’appel de la CGT pour interpeller Macron
Samedi 21 mai, dès 9 heures du matin, un peu plus d’une centaine de militants se rassemblaient sur un parking d’Egletons, en face de la ligne de tentes dressées pour recevoir les invités de Macron autour d’un vin d’honneur, à moins que ce soit d’un repas !
Pierre et Marcelle Pranchère et Jean-Pierre Combe, représentaient le PRCF dans cette manifestation, et distribuaient un tract qui fut bien accueilli.
Macron ne s’est pas montré. Vers 11 heures, quelques cars amenaient des élèves et étudiants de l’Ecole d’Application des Travaux publics ; les cars étant bloqués par la manif, les élèves en descendaient et se dirigeaient à pied vers les tentes.
Ensuite, le secrétaire de l’UD CGT René Peyrical prenait la parole, insistant sur ce que la loi El Khomri faisait perdre aux travailleuses et travailleurs et appelant à amplifier le mouvement pour obtenir son retrait.
On commençait de se séparer calmement, quand les gendarmes, présents en nombre depuis le matin, et plus nombreux que les manifestants, firent mouvement, encerclant ce qui n’était déjà plus une manifestation et empêchant tout le monde de partir : pourquoi ?
Un gradé a proposé au secrétaire de l’UD CGT de partir avec tous les militants CGT en laissant les autres manifestants ; le secrétaire de l’UD CGT a refusé.
Averti de l’encerclement, Pierre Pranchère, ancien député, résistant FTP, a immédiatement pris contact avec la préfecture ; insistant sur sa propre participation à la manifestation et sur le caractère insensé de l’encerclement, il exigeait que les forces de l’ordre libèrent les manifestants.
En fin de compte, les manifestants.ont été libérés
Tout cela pose des questions graves et importantes :
La mission de ces gendarmes était de protéger un ministre :
En quoi l’encerclement d’une manifestation qui se déroulait pacifiquement participe-t-il de la protection d’un ministre ?
Cette protection, qu’aurait-elle gagné au tri des manifestants qui libèrerait les militants de la CGT et garderait captifs les autres ?
Nous devons penser que ces gendarmes avaient reçu une mission à tiroirs, pensée au haut niveau d’un gouvernement qui a mis le pays en état d’urgence, en pleine connaissance du chef de l’Etat : quelle idée conduit nos ministres et le Président de la République à mettre ainsi en opposition catégorie par catégorie des membres de notre peuple ? Se croient-ils vraiment le droit de dresser des barrières de ressentiments entre les uns et les autres ? Nous avons vu en Yougoslavie, nous voyons en Ukraine où une telle politique conduit !
Les communistes membres du PRCF dénoncent les directives irresponsables qui ont conduit les forces de police à exécuter à Egletons une manœuvre théâtrale, insensée et parfaitement vaine.
L’administration de la force publique n’a aucune efficacité lorsqu’elle se livre à des démonstrations à grand spectacle ; pour être efficace, la défense de l’intérêt général de notre nation exige que la force publique soit administrée avec sérieux, discrétion et respect de la démocratie.
Communiqué du PRCF19