Pas de baisse de la mobilisation pour ce 11 samedi de manifestations consécutives. L’Acte XI des Gilets Jaunes a largement mobilisé, sans doute plus d’une centaine de milliers de manifestants à travers toute la France, des métropoles régionales aux plus petite ville de province. Une forte mobilisation renforcée en de nombreux endroit, à l’image de Marseille ou Albi, par la convergence des cortèges des gilets jaunes et ceux de l’intersyndicale des syndicats de luttes. L’appel à la grève générale déposée par la CGT pour le 5 février étant largement repris.
Cette journée a une nouvelle fois été marquée par des violences du régime, gravissime, mutilant des manifestants pacifiques. A Paris, place de la Bastille la police a attaqué la manifestation pourtant déclarée, noyant la place sous les gaz lacrymogènes, tout en laissant agir de petit groupe de casseur. Une figure des gilets jaunes, proche de Eric Drouet, connu pour rendre compte en direct des manifestation via des vidéos publiées sur son compte facebook Jérome Rodigues.
https://www.youtube.com/watch?v=8xDwYOBSgHA
La convergence des luttes : syndicats de lutte et gilets jaunes ensemble, l’exemple marseillais
A Marseille, l’intersyndicale CGT FSU SUD et les gilets jaunes avaient décidé d’appeler à partir ensemble à 14 en manifestation depuis le vieux port. Et pour la bonne organisation de la marche avait été convenu que les gilets jaunes défileraient en premier, suivi de la CGT, de la FSU et de SUD, puis des partis et organisations politique ainsi que les associations.
Une délégation d’une quinzaine de militants du PRCF était présente, animant la manifestation avec ses slogans. Plus de 500 tracts ont été distribués en quelques minutes au départ de la manifestation, dans le cortège des gilets jaune avec généralement un bon accueil, témoignant du nombre important de gilets jaunes présents. La manifestation a remonté la cannebière jusqu’à Notre Dame du monde, avant de redescendre à rue de Rome, la direction de la gare St Charles étant barrée par les forces de l’ordre. De là une partie des gilets jaunes et le cortège syndicale se sont dirigés vers la préfecture et la place Castellane, d’autres gilets jaunes se rendant à un blocage du centre commercial des terrasses du port.
Au total c’est plus de 4000 manifestants en gilets jaunes et autour de 3000 manifestants du cortège syndical (principalement CGT) qui ont défilé dans le calme. Démontrant que la convergence des luttes cela fonctionne. Puisqu’il y a eu à la fois plus de monde, moins de violence policière et que chacun, gilets jaunes ou gilets rouges a pu manifester ensemble et agir selon ses modalités d’action.
Dans la manifestation, l’appel à la grève générale était sur bien des lèvres, et le slogan 5 février grève générale largement repris.
Une très forte mobilisation, dynamique et active : compte rendu à Grenoble avec le PRCF 38
Samedi, le PRCF38 a participé à l’acte XI des GJ . La météo était bonne mais très froide. Ce qui n’a pas entamé la détermination des manifestants. Jean Louis, militant du PRCF 38 raconte :
Le périple a duré de 13h à 18h50 ! Nous avons fait un parcours d’environ 15 km ! Jusqu’à Carrefour Meylan où la grande surface de la multinationale a été bloquée pendant 3 h .Les responsables de Carrefour étaient très pâles, terribles pour eux ! Les vigiles étaient près à gazer, mais vu le nombre et la détermination des GJ, ils ont renoncés à tenter quoi que ce soit. Nous sommes répartis ensuite direction l’hôpital (CHU) où des gilets jaunes du SAMU étaient là.Grande ovation ! Nous avons passés devant Décathlon où la tension est montée très fort, car les forces de répression étaient là en nombre, visiblement pour en découdre !
Le mouvement reprends direction île verte vers l’Hôtel de police. Grande tension, après les violences policières et les arrestations de ces dernières semaines quelques noms d’oiseaux volent. Mais surtout la Marseillaise et Internationale ! Ensuite centre ville. Galeries Lafayette où des jeunes ont bloqués les rideaux de fermetures et placés à l’intérieur du magasin une fumigène rouge.
La manifestation a du une nouvelle fois faire face à la répression ultra violente. Nous avons appris qu’un responsable Isère des GJ a été visé et touché par un tir de fusil à balle en caoutchouc.
Très grande colère jusqu’à la gare. Un vrai champ de bataille tout le mobilier urbain est placé au milieu des routes.
La grande lutte continue !
Le Nombre Jaune : au moins 123 151 manifestants dans toute la France le 29 janvier 2019
On le savait, avec le démarrage de l’opération de propagande du grand blabla, pardon du grand débat, Castaner au ministère de l’intérieur se devait d’annoncer une mobilisation en baisse. Cela n’a pas manqué, la place Beauvau et ses portes voix médiatiques indiquant le chiffre ridicule de 69 000 manifestants dans toute la France, et sombrant dans le ridicule, celui de 4000 manifestants à Paris… Les images vidéos dans les inombrables diffusions en direct dans les réseaux sociaux, et même celles des chaines d’infos en continu apportent un démenti cinglant. Cette minoration de la participation participe du mépris de classe du régime Macron, contre cette classe des travailleurs qui ne fait que revendiquer son du, des salaires correspondant à la richesse qu’eux seuls produisent et la pleine et entière souveraineté populaire.
Lassé de voir les chiffres de Castaner repris en boucle par des médiacrates qui oublie que l’esprit critique, l’investigation sont les qualités premières du journalisme, des gilets jaunes, réunis autour du projet Le Nombre Jaune se sont attachés à produire un bilan chiffré sourcé et prouvé qui établie la participation à plus de 123 000 manifestants minimum pour ce 11e samedi de mobilisation. Ils ont notamment compté près de 100 000 manifestants dans les 30 plus gros cortèges.
- Paris : 16 000
- Toulouse : 15 000
- Bordeaux : 13 100
- Marseille : 6 500
- Lyon : 4500
- Lille : 3 500
- Caen : 3 300
- Dijon : 3 000
- Nantes : 3 000
- Evreux : 2500
- Montpellier : 2 300
- Valence : 2 000
- Toulon : 1800
- Chatellerault : 1800
- Nice : 1500
- Besançon : 1500
- Manosque ; 1500
- Quimper : 1500
- La Rochelle : 1 300
- Tarbes : 1200
- Perpignan : 1000
- Tours : 1000
- Rouen : 1000
- Dunkerque : 800
- Clermont Ferrand : 750
- Grenoble : 700
- Forbach : 700
- Bayonne : 700
- Oloron Sainte Marie : 700
- Saint Louis : 700
- Roanne : 600
Tirer sur les opposants, interdire les débats à coups de matraques, voila la nature autoritaire et totalitaire du pouvoir du régime Macron
Grenades lacrymogènes, grenade assourdissantes, tirs à balles de LBD40 et grenades explosive GLIF4… une nouvelle fois les manifestants ont eu à faire face à des violences indignes, causant de nombreux blessés, dont certains très graves. On par
Le PRCF, par la voix de sa commission lutte, témoigne de sa totale solidarité avec les victimes de la répression policière et notamment Jérôme Rodriguez
FIGURE DES GILETS JAUNES, JEREMIE RODRIGUEZ VICTIME GRAVE D’UNE NOUVELLE EXACTION POLICIERE !
HALTE A LA FASCISATION ! INTERDICTION IMMEDIATE DES FLASH-BALLS ET AUTRES ARMES LETALES OU SEMI-LETALES PAR LE « PAYS DES DROITS DE L’HOMME » !
Figure de proue des Gilets jaunes, Jérôme Rodriguez a été lâchement tiré à bout portant par un policier alors qu’il filmait sans occasionner aucun trouble à l’ordre public. Cet animateur des Gilets Jaunes connu pour ses positions non-violentes va sans doute perdre un œil après bien d’autres Gilets Jaunes qui n’ont eu que le tort d’essuyer les tirs tendus et illégaux de certains « défenseurs de l’ordre ».
Tout en exprimant sa totale solidarité à l’égard du camarade Rodriguez – car il mérite ce beau nom à nos yeux -, le PRCF appelle une fois de plus les militants républicains et progressistes de ce pays, mais aussi ceux des pays étrangers, à condamner la fascisation même plus rampante du régime macroniste prêt à tout pour mater le pouvoir populaire et pour passer en force ses contre-réformes dictées par le MEDEF et l’UE allemande.
La fascisation ne passera pas, solidarité de classe avec les GJ !
Macron démission !
Commission luttes du PRCF – 26 janvier 2019
Communiqué 26.01.2019 France en colère
Une Attaque fasciste repoussée en pleine manifestation des Gilets Jaunes : les JRCF témoigne de leur solidarité antifasciste
Lors de l’acte 11 de la mobilisation des Gilets Jaune, un cortège de militant du NPA a été littéralement attaqué par une cinquantaine de militants d’extrême-droite. Si Nous avons de nombreuses divergences avec des groupes comme le NPA, notamment sur l’Europe, la question de la Nation et de l’anti-impérialisme, nous tenons à témoigner de notre solidarité antifasciste pour condamner cette lâche agression de la part des groupes néo-fascistes envers des militants, tout cela en pleine manifestation. Vrais fachos mais pseudo-gilets jaunes ces groupes comme l’AF ou Générations identitaires prétendent appeler à l’unité, en réalité ils stigmatisent une partie de la population française sur ses origines vraies ou supposées pour diviser, et leurs violences n’ont pour but que de diviser et affaiblir les rassemblements des gilets jaunes.
Le fascisme : no pasaran !
Encore plus dans une période de fascisation telle ou la police peut impunément matraquer, gazer, mutiler, voire tuer, sans être inquiétée. Où l’on peut se retrouver en prison pour militantisme (comme cette militante du PCF condamné à de la prison ferme) ou pour un acte de colère justifié lors d’actes de violences de la part des CRS,gendarmes et autres BAC (comme le boxeur Christophe Dettinger, actuellement emprisonné, tandis que le commandant cogneur Andrieux ou la violente barbouze Benalla courent toujours).
Ni la fascisation macroniste et européenne, ni Le Pen et les groupes néo-fascistes l’entourant.
Tristan militant JRCF
Le décompte détaillé du nombre jaune
Il convient d’observer que ce décompte repose pour moitié sur des chiffres communiqués par la presse locale, reprenant généralement les chiffres de la police avant leur remonté au ministère de l’intérieur. L’autre moitié étant issu de décompte direct d’après des photos et vidéos, très fiable. il s’agit donc d’une estimation minimum, la réalité étant probablement au dessus de ces chiffres.