Airbus supprime des emplois. 1164 suppressions de postes en Europe, dont 640 rien que pour la France. La suppression du site de recherche et développement d’Airbus à Suresnes. Voila ce qu’a annoncé Airbus, sous prétexte d’améliorer sa « compétitivité ». En clair réduire le montant des salaires versés à des travailleurs pour créer, développer et produire ses avions pour maximiser les profits du patronat.
Car pendant que le patronat d’Airbus annonce ces coupes sombres dans les effectifs d’une entreprise dont les carnets de commande sont glonflés à blocs, et dont par ailleurs les médias ne cessent d’annoncer les ventes records, les syndicats ne manquent pas de faire observer que Airbus est très très largement bénéficiaire selon les propres chiffres publiés par le patronat
- le chiffre d’affaires du Groupe a augmenté de 6 % pour atteindre 64,5 milliards d’euros
- la marge du groupe a progressé à 4 132 millions d’euros. Et représente 6.4% du chiffre d’affaire
- Le résultat net et le bénéfice par action (BPA) ont progressé de 15 % à 2 696 millions d’euros (2014 : 2 343 millions d’euros) et 3,43 euros (2014 : 2,99 euros) respectivement.
Exploitation capitaliste vous avez dit ? vous avez bien raison !
La marge 2015 d’Aibus est supérieur au montant du budget d’investissement autofinancé par le groupe (environ 3 milliards d’euros). Preuve que le groupe n’aurait aucune difficulté a augmenter ses investissements en privilégiant la recherche et développement plutôt que les dividendes versés aux actionnaires !
Rapporté au 138 000 employés du groupe dans le monde :
- chaque employé produit un chiffre d’affaire moyen de 467 391 € (chiffre 2015
- chaque employé a généré une marge d’environ 30 000€
- si le résultat net 2015 avait été distribué aux salariés, chacun aurait reçu une prime de 19 536 €
Le résultat net annuel du groupe en 2015 permettrait de recruter près de 140 000 salariés payés au smic français, charges incluses. Mais les patrons d’Airbus choisissent de licensier. Pour augmenter la « rentabilité » et la « compétitivité » c’est à dire augmenter la plus value et les profits pour les actionnaires du groupe.
Nationaliser : pour un grand pôle public de l’industrie et produire en France
Alors que pour remplir les poches des actionnaires, le patronat démantèle l’outil de production industriel, ferme les usines, liquide les emplois faisant exploser le chômage, le PRCF appelle à des nationalisation démocratiques. Pour créer de vrais emplois et produire en France, à travers un grand pôle public de l’industrie apte à répondre aux besoins des travailleurs et aux défis du développement pour le 21e siècle.
Bien sûr, réaliser ces nationalisations démocratiques suppose de rompre avec l’Union Européenne qui les interdit, organisant au contraire via la « concurrence libre et non faussée » le dumping social, avec l’encouragement et la facilitation des délocalisations ou des travailleurs détachés. Dans ce qui est une véritable guerre contre les travailleurs pour faire baisser les salaires et supprimer droits du travail et conquêtes sociale (sécu, vacances, retraites….)
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Communiqué : AIRBUS Un plan de suppression d’emplois sur mesure pour les profits des actionnaires!
L’UD CGT des Hauts de Seine dénonce le plan de suppressions d’emplois annoncé par la direction d’Airbus le 30 novembre 2016 dans le cadre de la fusion entre Airbus et Airbus group. 1164 emplois seront en effet supprimés en Europe dont 640 en France. Le site historique de Suresnes spécialisé dans la recherche et développement devrait purement et simplement fermer d’ici 2018 !
Avec à la clé 308 emplois détruits et 150 autres transférés à Toulouse! La direction envisage même de recourir à des licenciements secs si les « objectifs ne sont pas remplis » à l’issue du plan de départ volontaires !
Absolument rien ne justifie ce plan de suppression d’emplois si ce n’est que de gaver toujours plus les actionnaires ! Rien ne justifie non plus le déménagement des services centraux à Toulouse, alors que de nombreux groupes industriels de pointe sont en région parisienne (Safran, Thalès…).
Il s’agit pour Airbus de générer 315 millions d’économies sur le dos des salariés alors que la situation financière de l’entreprise n’est on ne plus excellente et que le groupe est compétitif !
- Le carnet de commandes est rempli pour environ 15 ans soit 1005 milliards d’euros
- La trésorerie s’élève à 10 milliards d’euros après avoir distribué plusieurs milliards aux actionnaires
- Le résultat net en 2015 est de 2,7 milliards
Pour le délégué CGT Airbus à Suresnes « si nous n’étions pas compétitifs, nous n’aurions pas autant de commandes ! »
D’ailleurs le groupe n’a pas voulu dévoiler les sommes qu’il reçoit au titre du CICE (Crédit d’Impôt compétitivité emploi) censé servir à préserver l’emploi industriel !
Sans compter la manne du CIR (Crédit Impôt Recherche) dont Airbus est l’un des plus gros bénéficiaire et qui doit favoriser les dépenses de recherche et développement et l’emploi de chercheurs. Les régions ne sont pas en reste car elles mettent à disposition de l’entreprise des locaux dans le cadre des pôles de compétitivité.
Tom Enders le PDG d’Airbus a dans le même temps perçu la modique somme de 33 millions d’euros en 2015 et dispose de 17 millions de retraite chapeau ! Et c’est le même qui a pour objectif de « réduire la bureaucratie » et « accélérer le processus de décision » en taillant dans les services administratifs (paie, compta, approvisionnement…) ! Aux salariés de se serrer la ceinture et même de perdre leur emploi !
Les dirigeants d’Airbus au contraire sacrifient l’avenir de l’entreprise, cassent les savoirs-faires dans le but d’accroitre les profits des actionnaires et compromettent la stratégie de développement à long terme. Ils invoquent hypocritement la concurrence de Boeing et de futurs constructeurs chinois pour saigner l’emploi.
Au contraire, Airbus avec tous les soutiens financiers de l’Etat français dont il bénéficie devrait investir dans des programmes innovants qui lui permettront de rester la référence en matière d’aéronautique mondiale.
C’est bien le coût du capital qui plombe Airbus et non les emplois et les salaires !
C’est pour toutes ces raisons que l’UD CGT 92 refuse ce plan de suppressions d’emplois, exige des investissements de pointe dans des projets d’avenir et des emplois. L’Etat actionnaire encore à 11% d’Airbus doit jouer son rôle et empêcher ce plan néfaste.
Enfin pour l’UD CGT 92, Airbus doit passer en totalité sous contrôle public. Car seul le statut d’entreprise publique est à même de garantir l’avenir industriel du pays et l’emploi dans les secteurs de haute technologie.
Nanterre le 1er décembre 2016
Cependant en plus de l’exploitation capitaliste que vous dénoncez justement apparaît la trahison des capitalistes contre le peuple et la Nation française. Comment expliquer autrement que 60% des suppressions d’emplois concernent la FRANCE et que ceux chargés d’y faire respecter ses intérêts n’ont rien fait? Cela est la poursuite de l’esprit collabo vis à vis de l’ALLEMAGNE et de sa bourgeoisie propre aux classes dominantes que je n’ose appeler françaises. La sortie de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN sont un impératif lequel doit être coupler à la nationalisation ou la présence de vrais défenseurs de l’intérêt national qui est l’intérêt du plus grand nombre et le plus grand nombre est salarié et non pas patron!