Alcatel-Lucent racheté par le Finlandais Nokia, le cimentier Lafarge acquis pour partie par le Suisse Holcim (sous prééminence zurichoise), vente des activités énergie d’Alstom à l’américain General Electric, entrée du Chinois Dongfeng dans le capital de Peugeot et maintenant rachat total de Norbert Dentressangle par l’Américain XPO Logistics … EDF, Renault, SNCF, entreprises grandies quand elles étaient la propriété de l’état français, c’est-à-dire notre propriété, mises en concurrence, privatisées ou partiellement privatisées, investissent à l’étranger avec l’argent des salariés et des usagers.
Cet argent ces entreprises se l’approprient pour les premiers en puisant dans l’argent réservé à l’entretien et au remplacement des centrales nucléaires, en supprimant des emplois pour Renault, et pour les derniers en rayant de la carte des lignes ferroviaires et des gares…
C’est le dogme de la “concurrence libre et non faussée” tant vanté par l’UE et rejetée par les Français en 2005. C’est le capitalisme mondialisé.
L’expérience démontre à chacun que ces énormes multinationales n’ont pour seule logique que la rémunération toujours plus importante des actionnaires. Les salariés de Dentressangle le savent, comme ceux de Sanofi, de Total, de Renault, de Vinci etc…. Certe le capitaliste Américain qui vient de racheter le transporteur routier Dentressange a dit ne pas toucher aux emplois seulement pendant moins de deux ans … Ce délai passé, tout est à craindre. Et même avant !
C’est la responsabilité du gouvernement de proposer des solutions et d’empêcher le rachat des entreprises françaises par d’énormes multinationales dont les intérêts ne sont que financiers. Et d’empêcher le recours au travail détaché, une des contre-réformes phare de l’UE.
nationaliser? la meilleur solution, mais pour cela, il faut sortir de l’UE du Capital
La meilleure des solutions serait évidemment la nationalisation : socialiser les moyens de production, c’est assurer le contrôle démocratique sur la production et c’est permettre que la richesse reviennent à ceux qui la produise : les travailleurs, sans qu’une classe de profiteurs ne se gavent de profits !
Mais cela est impossible avec un gouvernement qui est un des acteurs des politiques européennes. C’est impossible dans cette Union Européenne qui est au service de ces multinationales du crime économique organisé ! La commission de Bruxelles ne fait-elle pas tout pour signer un traité transatlantique qui nous livrerait pieds et poings liés à ce capitalisme mondialisé à dominante américaine ? les traitées instituant l’Union Européenne ne proclame t ils pas le règne absolu des multinationales capitalistes ? ne donnent ils pas avec l’Euro une arme d’exploitation massive, une arme de destruction massive des salaires au patronat ?
Alors que faire ?
Ne plus voter pour les candidats de l’Union Européenne et du capitalisme.
Affronter l’Union Européenne dans nos luttes.
Sortir de l’Union Européenne !
inspié très largement de YG source www.action-communiste.fr
D’après le journal patronal Challenges, suite à l’annonce de cette fusion, l’action de Dentresange a bondi de près de 40 % en bourse. Enrichissement aujourd’hui pour les patrons, désindustrialisation, renforcement de l’exploitation, chômage et pauvreté demain pour les travailleurs
France – Entreprise Norbert Dentressangle : la France perd ses fleurons économiques
Alstom, Alcatel, Lafarge et maintenant Norbert Dentressangle : les grands noms français font le bonheur des groupes américains, asiatiques ou européens. Et les services sont de plus en plus touchés par ces départs à l’étranger.
Encore un fleuron français qui passe sous pavillon étranger. Le rachat du transporteur Norbert Dentressangle par l’Américain XPO Logistics fait suite à celui d’Alcatel-Lucent par le Finlandais Nokia, au mariage du cimentier Lafarge et du Suisse Holcim (sous prééminence zurichoise), à la vente des activités énergie d’Alstom à l’américain General Electric, à l’entrée du Chinois Dongfeng dans le capital de Peugeot… N’en jetez plus ! Les grands noms de l’économie française passent, un à un, et plus ou moins totalement, sous contrôle étranger.
L’emploi touché
La grande braderie ne date pourtant pas d’hier. En 1999, le pôle pharmaceutique de Rhône-Poulenc, le chimiste national, s’alliait avec l’Allemand Hoechst pour créer Aventis (aujourd’hui devenu Sanofi suite à une nouvelle fusion). En 2003, le géant de l’aluminium Péchiney était racheté par le Canadien Alcan, lui-même racheté trois années plus tard par l’Anglo-Australien Rio Tinto.
En 2006, c’est la quasi-totalité de la sidérurgie française qui était préemptée par l’Indien Mittal.
L’emploi a payé un lourd tribut à toutes ces acquisitions, à chaque fois présentées comme une façon de consolider le secteur. Et à chaque fois, le gouvernement français a dû assister, impuissant, à l’hémorragie. On se souvient de la fermeture de l’aciérie de Gandrange par Mittal en 2008 sous Nicolas Sarkozy et à la fermeture, par le même Mittal, des hauts-fourneaux de Florange en 2013 sous François Hollande.
La corbeille de la mariée Alstom, présentée à l’été dernier sous un monceau de fleurs, s’est révélée presque vide à l’automne, quand la bise fut venue. Hormis ses actionnaires, qui ont empoché un pactole de 4 milliards d’euros, Alstom fait grise mine. Les « coentreprises » promises pour convaincre le gouvernement français – alors représenté par Arnaud Montebourg – sont toutes à majorité General Electric, qui nomme leurs dirigeants. Le nucléaire, dont Arnaud Montebourg avait fait une pierre d’achoppement, est même à 80 % entre les mains de l’américain…
Une fois de plus, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… La puissance reste à ceux qui ont les capitaux.
Le cas Renault
La longue liste des prises de participations industrielles n’est certes pas à sens unique. Des Français également, prennent des participations à l’étranger. C’est le cas de Renault qui a acquis 36,5 % des parts du japonais Nissan en 1999, participation que le constructeur a portée au-delà de 40 % depuis. Mais il faut croire que l’industrie française avance avec des boulets aux deux pieds, puisqu’après avoir spectaculairement redressé Nissan qui était en quasi-faillite, Renault s’est fait dépasser par son partenaire en production, en ventes et en résultats. Si bien que le partenariat Renault-Nissan penche désormais vers le Japon malgré l’avantage capitalistique qui reste à Billancourt.
Un bras de fer oppose aujourd’hui même Renault, qui tient son assemblée générale, à l’État français qui peine à faire appliquer les votes doubles prévus par la loi Florange au conseil d’administration du constructeur automobile. On saura ce soir si Emmanuel Macron sera plus persuasif que Nissan. Carlos Ghosn, le patron de Renault, sera de toute façon gagnant : il est également PDG de Nissan…
L’industrie n’est plus le seul secteur qui lorgne au-delà des frontières hexagonales. Jusqu’à présent, le gouvernement a empêché Orange de vendre Dailymotion à des Américains ou à des Hongkongais, et SFR, racheté par Numéricable, reste officiellement en France. Mais Altice, la maison mère, est basée à Luxembourg. Et c’est elle qui fait les choix stratégiques… et financiers.