Les cheminots allemand viennent de déclencher la 8e grève reconductible depuis septembre. Poursuivant un solide mouvement et interrompant le trafic ferroviaire jusqu’à dimanche. Il s’agit de la grève la plus longue de la Deutsch Bahn.
les deux tiers des grandes lignes et le tiers des lignes régionales ne circule pas ! la paralysie et quasi totale !
En Allemagne aussi contre l’euro-casse sociale et l’offensive du Capital, les travailleurs résistent. Ils donnent l’exemple que nos camarades allemand savent se mobiliser pour les libertés syndicales, pour les conditions de travail et pour les salaires. Lufthansa, Deustch Bahn, nos camarades allemands démontrent qu’en Allemagne comme en France à Air France et la SNCF, le travailleurs doivent repasser à l’offensive !
Chasse à l’homme médiatique contre les syndicalistes !
Les médiacrates français, tueurs à gage du grand capital officiant sur les radios, télés et journaux du Capital, n’en reviennent pas. Censure dans la presse de ce mauvais exemple allemand. A l’exception des journaux patronaux (tel Le Point) déversant un torrent de haine contre le leader du syndicat GDL – reprenant les insultes de « tyran » et autres dont la presse du Capital allemand bombarde Claus Weselsky – allant jusqu’à expliquer que ce syndicaliste de combat qui ne veut pas capituler sans se défendre n’est pas un véritable allemand mais un Ossie, un allemand de l’Est … Le Point ose ainsi écrire » Claus Weselsky – certains ne manquent pas de le faire remarquer – est un ancien conducteur de train de la RDA. Il n’a donc pas été formé aux règles du dialogue consensuel en douceur du modèle ouest-allemand. Son manque de tact et de respect des rouages démocratiques irrite ».
Saleté de rouges qui veulent pas se laisser tondre sans protester !
Que des syndicalistes osent s’opposer à l’exploitation patronale, refusent de négocier le poids de leurs chaînes, les voila qualifiés immédiatement d’ennemis de la démocratie par la machine de guerre médiatique ! C’est bien cela la « démocratie bourgeoise » et sa liberté d’expression à sens unique pour les exploiteurs : la dictature de classe des patrons et des marchés financiers !
Syndicalisme de combat contre collaboration des « syndicats » maisons des patrons
Alors que la direction de la Deutsch Bahn – au nom du syndicalisme d’accompagnement institutionnalisé par l’Union Européenne- veut imposer la représentation unique par les syndicats « majoritaires » dans la branche, le syndicat GDL des conducteurs de train défend son droit à représenter aussi les personnels de bords. Fort du soutien du gouvernement de la coalition SPD CDU (correspondant au PS UMP, en allemagne le Parti Maastrichien Unique ne s’embarrasse pas de faux semblant), la direction joue le pourrissement du conflit, attendant que le gouvernement allemand passe une loi réduisant le pouvoir des syndicats catégoriels dans les entreprises allemandes afin d’imposer que seul le syndicat majoritaire dans la branche soit habilité pour les négociations salariales. Chacun comprend évidemment que c’est une manière d’imposer le retour des « syndicats » maison, et surtout de diviser le front des travailleurs en les empêchant de pouvoir s’appuyer sur ceux qui peuvent imposer le rapport de force le plus défavorable au patronat. Soit disant représentativité syndicale, syndicalisme de négociation ? les travailleurs français connaissent aussi la campagne idéologique permanente du MEDEF et de ses alliés sociaux démocrates pour désarmer leurs organisations syndicales dont les directions sont largement converties à un syndicalisme d’accompagnement aligné sur la CES et l’UE du Capital.
La grève des conducteurs de train a déjà causé plus de 750 millions d’euros de pertes au Capital allemand, le plongeant dans une rage folle. Après 4 ou 5 jours de grèves, alors que l’Union Européenne a permis l’organisation d’un dumping social conduisant à la délocalisation de nombre d’entreprise reposant sur le principe de la « libre concurrence » et de la « libre circulation », le patronat allemand s’inquiète d’une prochaine interruption de la production en raison de l’arrêt de la chaîne logistique, en particulier dans les industries dont les biens ne peuvent être transportés par camions.
D’une part c’est bien la preuve que sans les travailleurs, il n’y a aucune richesse : les richesses ne sont produites que par eux et leurs appartiennent donc en totalité et ne devraient pas être volés par ces véritables assistés et profiteurs du système qu’est l’oligarchie capitaliste. D’autre part, c’est également la démonstration que ce rapport de force, il peut être gagné par les travailleurs s’ils sont unis et combatifs pour défendre leurs intérêts de classe. Au cœur du système au USA, les travailleurs du raffinage viennent de le prouver au terme d’une grève historique.
Refusant de tomber dans le panneau, Claus Weselsky et le GDL ont rappelé que la totalité de la responsabilité de la grève incombe à la direction de la Deutsch Bahn. Refusant que soit nommé un médiateur il a déclaré : « nous ne pouvons pas négocier sur nos droits fondamentaux »
Oui on ne négocie pas les régression, on les combat ! Une leçon a méditer en France !
La social démocratie dans son rôle historique de briseur de grève
On se souviendra qu’il y a un peu moins d’un an, c’était mêmes insultes et même campagne médiatique contre les travailleurs de la SNCF en grève contre le plan de démantèlement / privatisation de la SNCF issues des dernières directives européennes, ces mêmes directives qui imposent également la casse des salaires et des droits collectifs des cheminots allemand de la Deutsch Bahn. On ne manquera pas non plus de constater le silence assourdissant de la CES (confédération européenne des syndicats) quant aux luttes des travailleurs ; aucune informations n’est disponible sur le site internet de cette organisation subventionnée par la Commission Européenne dont elle se proclame être un « partenaire. Au contraire, la CES proclame par la voix de sa secrétaire Bernadette Segol « L’Union européenne est une réponse heureuse aux malheurs du passé ; cette réponse nous ne la braderons jamais. » . Il est vrai que ses émoluments sont payés par l’Union Européennes.
Les travailleurs en France sont heureux d’apprendre quelques avancées sociales ont été permises par la construction de l’union européenne : la casse des salaires? les délocalisations ? la destruction du droit du travail ? le chômage de masse ?
Dans le même temps, le ministre de l’économie du gouvernement Merkel, Sigmar Gabriel ( chef SPD) dans la droite ligne de ses collègues de la droite complexée perdant ses complexes du PS en France, vient de dénoncer de manière fracassante : « cette abus de droit de grève ». Dans la droite ligne de cette sociale démocratie qui avec Guy Mollet lançait en 1948 l’armée contre les mineurs en grève et menant une répression sauvage, il y a un an le premier ministre de l’également très belliqueux François Hollande, Manuel Valls exigés « la fin de grève » pendant que son ministre des transports Cuvilier affirmait « respecter ceux qui ne font pas grève ».
« SOLIDARITE DU PRCF AVEC LES CHEMINOTS ALLEMANDS EN GREVE ! VIVE LA NOUVELLE BATAILLE DU RAIL ! » Ce « modèle allemand »-là, nous sommes pour
JBC pour www.initiative-communiste.fr – @PRCF
Communiqué du GDL : Les cheminots lèvent le carton rouge !
Les travailleurs de la Deutsche Bahn luttent contre toute atteintes à leurs droits légitimes. Cette semaine, quelque 3.000 membres GDL feront grève chaque jours parce que la DB a rejeté le droit au Syndicat des conducteurs de train allemand (GDLle droit de conclure des conventions collectives pour les travailleurs des des différentes entreprises de Deutch Bahn.
Bien que la DB négocie des conventions collectives, mais après dix mois avec d’innombrables discussions, négociations et même après sept mouvements des travailleurs difficiles il’ n’y a toujours aucune garanties collectives sur les points suivants :
- aucune limitation des heures supplémentaires,
- aucune amélioration dans les jours de repos et la succession des périodes de travail,
- rien sur la réduction du temps de 39 à 38 heures de travail par semaine ,
- aucune réduction de la charge .
Au lieu de cela, la DB à plusieurs reprises a conclu des accords collectifs identiques dans la société, soumettant ainsi le GDL aux dispositions tarifaires des chemin de fer et des transports de l’Union (ECG). Donc, pour 2500 des 3,100 conducteur sde manœuvre guidant les trains sur les ligne, c’est à dire «des conducteurs de train à distance » continueront d’être payés avec un élastique et avec un mauvais aménagement du temps de travail. Seulement si le GDL accepte cela, les salaires pourraient être augmentés de 3,5 pour cent pour les 30 mois §
La DB sait que cela est inacceptable pour le GDL. Toutefois, elle pense qu’elle peut donc retarder la négociation de convention collective jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi sur l’unité des négociation en Juillet 2015. Puis elle pourrait continuer calmement la négociations avec ses propres syndicats maisons à la main du patronat. Elle a délibérément décidée que les usagers soient touchés par les grèves et que 300 millions d’euros soient brûlés. Elle est soutenue par la grande coalition qui cherche à justifier contre le combat des travailleurs menés par les conducteurs de train et les pilotes la loi inconstitutionnelle sur la représentation syndicale unique dans les négociations salariales.
les Cheminots lèvent le carton rouge !
Traduction www.initiative-communiste.fr