Il y a deux ans, Arnaud Montebourg et le gouvernement de Hollande se faisait mousser en organisant le dépeçage d’Alstom par le monopole capitaliste américain General Electric. A l’époque, chacun se souvient des promesses de Hollande et Montebourg d’un projet industriel conservé et de créations d’emplois. A l’époque, le PRCF avait expliqué que cette fusion ce serait des milliers de chômeurs de plus et la casse d’une capacité industrielle dans un secteur stratégique vital pour notre pays, proposant au contraire une solution reposant sur la nationalisation d’Alstom pour constituer un grand pôle public de l’industrie permettant de faire reculer le chômage et de relancer le produire en France. Deux ans plus tard, avec l’annonce d’une restructuration d’ampleur par General Electric, le bilan est clair, c’est bien le PRCF qui avait raison.
Fusion Alstom General Electric : chômage, désindustrialisation et renforcement de l’exploitation capitaliste
les promesses d’emplois d’Arnaud Montebourg et du patron de General Electric ont bien le même résultat que celles de Hollande et du patron du MEDEF suite au pacte de responsabilité : des milliers de chômeurs en plus tandis que les grands patrons se remplissent les poches.
Car le rachat d’Alstom energie par GE se solde par un vaste plan de licenciements la liquidation de secteurs stratégiques de l’entreprise permettant comme le constate la CGT de produire rapidement du cash pour les capitalistes de GE en exploitant les marchés d’Alstom Energie tout en liquidant les capacités de productions et de recherche d’ex Alstom
« En France comme en Europe ce sont bien les cœurs de métiers qui sont visés. Malgré les engagements pris par accord avec le gouvernement, la R&D serait directement ciblée comme à Automation & Contrôle Massy. La priorité de GE était d’obtenir une rapide rentabilité financière de l’opération en s’appuyant sur l’accès aux marchés d’Alstom Energie. Ce plan « d’économie » condamne le développement des savoir-faire liés à la base industrielle, héritée d’ALSTOM ou préexistante chez GE. »
Le but, certainement pas de produire pour répondre aux besoins des français, au défi de l’avenir et de la transition énergétique. Non, le but de GE c’est de presser alstom comme un citron pour en sortir 3 milliards de dollars de cash, de plus value supplémentaire pour les actionnaires. Cela porte un nom : l’exploitation capitaliste.
En 2016, General Electric s’apprête à distribuer plus de 26 Milliards de dollars de plus value à ses actionnaires pour une capitalisation totale de 283 milliards de dollars. Un rendement de plus de 9%, énorme, directement obtenu par l’exploitation des travailleurs de General Electric. Ces 26 000 000 000 dollars cela représente près de 87 000 dollars par employé de la multinationale donnant une idée de la plus value prise par les actionnaires sur le dos des travailleurs. C’est bien les capitalistes qui sont le problème, les véritables assistés et parasites !
Pour un grand pôle public de l’industrie, pour un grand pôle public de l’énergie, pour la transition écologique et la réindustrialisation : la nationalisation
Au delà d’Alstom, et alors que notre pays doit dès maintenant construire les solutions pour répondre au défi de la transition énergétique, les syndicalistes ont raison de réclamer comme le fait la CGT d’Alstom que
le devenir des activités énergie en France (ex-Alstom, AREVA, EDF) mérite un débat public au moment où des choix importants vont être pris pour aborder la transition énergétique.
La réponse du gouvernement Hollande identique à celle de Sarkozy et avant lui de Jospin etc c’est la privatisation d’EDF et de GDF, c’est la casse d’Areva, c’est l’autorisation du démantèlement d’Alstom et c’est désormais l’ouverture du capital de RTE (le réseau de distribution d’électricité). Privatisation des lignes électriques qui est le résultat des obligations austéritaires imposées par l’Euro. Identiques parce que ces décisions résultent de l’application des directives de libéralisation du secteur de l’énergie et des diktats austéritaires de l’Union Européenne qui ne sont que les ordres donnés par l’oligarchie capitaliste. Ces décisions catastrophiques conduisent à la poursuite de la désindustrialisation de notre pays qui se prive des moyens stratégiques indispensables à la mise en œuvre d’une politique écologique de transition énergétique au service des travailleurs dont nous avons le besoin urgent
A l’inverse, les militants du PRCF expliquent que l’objectif doit être non pas le profit maximal et immédiat pour des actionnaires, l’enrichissement éhonté et inutile de la classe capitaliste mais bien les besoins populaires et donc la nécessité du contrôle démocratique par et pour les travailleurs des moyens de production. C’est pour cela que le PRCF a proposé et continue de proposer la nationalisation d’Alstom. Une nationalisation qui en synergie avec la renationalisation d’EDF, GDF, Areva etc permettrait de créer un grand pôle public de l’énergie, d’initier un grand pôle public de l’industrie.
La nationalisation, seule solution, mais interdite par l’Union Européenne :
L’expérience prouve que les magouilles capitalistes, à la Sarkozy et à la Montebourg, c’est in fine la casse d’Alstom et des conséquences dramatiques pour ceux qui y travaillent et au delà pour l’ensemble du pays. La nationalisation est une solution tellement évidente d’ailleurs que même Sarkozy l’a un temps envisagée, avant de faire durement tirer les oreilles par la Commission Européenne. Car l’Union Européenne, dont le seul et unique principe est celui du « marché libre où la concurrence et libre et non faussée » interdit les nationalisations. Et rend obligatoire les libéralisations privatisations. Interdisant de fait,toute alternative politique populaire, pour la démocratie, le progrès social et écologique. L’exemple d’Alstom, comme celui de la privatisation de GDF et d’EDF, démontre la nécessité de sortir de l’UE et de l’euro par la porte du progrès social, de la souveraineté populaire. C’est pour ouvrir cette porte qu’une campagne de pétition pour un referendum pour la sortie de l’UE et de l’Euro a été lancé. Afin que ce soit le peuple qui décide et afin d’impulser l’alternative populaire dont les travailleurs de notre pays ont besoin
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
Pour une information libre et engagée, soutenez Initiative Communiste, abonnez vous
n’attendez pas qu’il soit trop tard, rejoignez le PRCF dans la lutte, adhérez!
-
Alstom passe sous pavillon US! Super bonus pour P Kron et les actionnaires [ SCANDALE ]
-
General Electric se prépare à supprimer 6500 postes d’Alstom énergie !
Alstom GE : les explications de la CGT
ALSTOM-GE, une restructuration de grande ampleur guidée par la seule logique de rentabilité financièreTract de la CGT General Electric
General Electric a décidé de supprimer des emplois chez les ex-salariés d’Alstom pour des raisons de pure logique financière sans aucun lien avec des problèmes de compétitivité dans les différents secteurs concernés. Le groupe met en évidence ainsi les fondements des mécanismes économiques prédominants qui se retournent contre nous, salariés. GE comme toutes les entreprises capitalistes a pour seul objectif la satisfaction des actionnaires. Tous les moyens sont bons pour y arriver, que ce soit les services bancaires, ou la production industrielle développée par des industriels – ou alors le modèle GE : gestion d’un assemblage d’éléments, industriels ou autres, en vue d’une rentabilité maximum à court terme.
Les 6464 destructions d’emplois en Europe annoncées par General Electric d’ici 2017 se traduiront par la suppression d’1 salarié sur 6. Lors du rachat au printemps 2014, notre ancien patron, avec le soutien des politiques, prétendait que le choix de General Electric permettrait d’éviter « un bain de sang social » car il n’y avait soi-disant pas de doublons. Avec 20% d’emplois supprimés en 2 ans le massacre social ne sera pas évité !
En Europe, le projet de restructuration présenté à l’IRS (instance de représentation européenne) prévoit la suppression de 6464 emplois qui se décomposent ainsi :
Avec General Electric, il n’y avait pas de doublons !
Emplois supprimés en France
Sites | Emplois supprimés |
Levallois | 434 |
Massy Power | 287 |
la Défense | 72 |
Massy Grid | 26 |
la Courneuve | 4 |
Nantes | 3 |
Aix les Bains | 1 |
Villeurbanne | 1 |
Aytré | 1 |
La Rochelle | 1 |
Emplois supprimés par pays
Pays | Emplois supprimés |
Allemagne | 1728 |
Suisse | 1306 |
Angleterre | 570 |
Espagne | 514 |
Pologne | 264 |
Italie | 249 |
Croatie | 229 |
Suède | 227 |
Estonie | 91 |
Finlande | 75 |
Norvège | 58 |
Portugal | 53 |
Roumanie | 53 |
Tchéquie | 48 |
Hongrie | 40 |
Autriche | 34 |
Turquie | 31 |
Danemark | 23 |
Pays Bas | 14 |
Slovaquie | 10 |
Irlande | 4 |
Slovénie | 4 |
Belgique | 3 |
Grèce | 3 |
Bulgarie | 1 |
Une absurdité industrielle qui n’est pas inéluctable
Le plan de restructurations touche directement les capacités industrielles que le gouvernement voulait pérenniser avec ses fameuses « 3 Co-Entreprises ». Une unité de conception de chaudière fermée à Massy ; l’ingénierie de centrale amputée de sa capacité lot électrique ; plus de 200 postes d’ingénieurs et cadres supprimés dans la réalisation de projets nucléaires à Levallois. En France comme en Europe ce sont bien les cœurs de métiers qui sont visés. Malgré les engagements pris par accord avec le gouvernement, la R&D serait directement ciblée comme à Automation & Contrôle Massy. La priorité de GE était d’obtenir une rapide rentabilité financière de l’opération en s’appuyant sur l’accès aux marchés d’Alstom Energie. Ce plan « d’économie » condamne le développement des savoir-faire liés à la base industrielle, héritée d’ALSTOM ou préexistante chez GE.
Que peut-on attendre d’une entreprise dont la seule logique est de tout faire pour atteindre une rentabilité à 16% ???
Toutes les perspectives à long terme du marché de l’énergie sont prometteuses : entre la maintenance du parc actuel et le nécessaire développement des énergies renouvelables, des marchés considérables sont promis aux industriels positionnés sur ces activités. C’est ce qui a motivé le rachat des activités énergie d’Alstom par General Electric. Cette opération a permis à GE de s’ouvrir largement le marché européen tout en éliminant un concurrent. Mais simultanément GE s’est engagé auprès de ses actionnaires à dégager 3 milliards de dollars d’économies grâce à ce deal. Pour atteindre cet objectif, GE met en œuvre les solutions qu’il connait bien : suppressions d’emplois, fermetures de sites, délocalisations, externalisations, abandon de technologies considérées comme non rentables ou trop consommatrices de cash.
Il est indispensable de reprendre en main notre avenir et d’imposer à nos dirigeants d’avoir une vision industrielle sur le long terme, tournée vers l’innovation, l’investissement et la stabilité sociale. Elle doit également être au service des usagers dont les besoins énergétiques sont énormes.
Le devenir des activités énergie en France (ex-Alstom, AREVA, EDF) mérite un débat public au moment où des choix importants vont être pris pour aborder la transition énergétique.
Présentation d’un plan stratégique ambitieux
Il est urgent d’exiger de General Electric la présentation de son plan stratégique permettant de comprendre comment l’entreprise garantit la pérennité de nos activités et de nos emplois sur le long terme. Comment il envisage de se déployer pour faire face à l’attente des marchés ? Après avoir cédé plus de 140 milliards d’actifs bancaires en 2015, GE dispose d’une capacité d’investissement inégalée. GE se veut un champion industriel moderne y compris dans les technologies digitales. Alors qu’il le prouve avec un plan d’investissement à la hauteur des enjeux. GE, 6ème capitalisation boursière mondiale (avec 283,6 Milliards de valeur) ne connait pas la crise, et reste, pour ses actionnaires une valeur sure. Il s’apprête à retourner autour de 26 Milliards à ces actionnaires pour 2016 (8 Milliards de dividendes et 18 Milliards de rachat d’actions). Combien pour l’investissement ? Combien pour les salariés ?
Préalable à la négociation
Pour faire face aux problèmes conjoncturels de charges, nous souhaitons l’ouverture de discussions au niveau du groupe GE sur la mise en place d’un plan de départ anticipé à la retraite compensé par des embauches sur l’ensemble des unités françaises.
Mais surtout, la CGT souhaite travailler avec les autres organisations syndicales sur un projet alternatif, créateur d’emplois s’appuyant sur la compétence de tous les sites pour faire face aux défis de la transition énergétique. Elle a commencé à le faire notamment en région parisienne.
Cette démarche a permis de rassembler à Levallois le 21 janvier plus de 500 salariés des deux sites les plus touchés : Massy et Levallois. La direction, face au mécontentement, accepte d’engager des discussions dans les différents business avec les organisations syndicales sur des mesures alternatives permettant d’éviter des licenciements et de décaler au 7 mars l’ouverture de la procédure sur les PSE dans les différentes entités juridiques.
Cette « concession » de la direction n’a cependant pas d’impact sur le déroulement de la procédure et l’économie qu’elle a prévu de faire sur le dos des salariés !
Un plan de préretraite applicable solidairement dans tous les sites GE France compensé par des embauches n’a de sens que s’il permet d’envisager la reprise du marché énergétique avec des capacités renforcées en France et en Europe. Sans la mobilisation large des salariés, il sera difficile d’avancer sur le maintien des activités existantes, la mise en place d’une politique de renouvèlement industriel innovante de façon à faire face à un marché énergétique en plein devenir.
La CGT propose des assemblées sur tous les sites
Soutenir un projet alternatif, ensemble c’est possible