14 janvier 2014, déclaration du secrétariat politique national du PRCF.
Le président « socialiste » achève de tomber le masque : à droite toute dans le sens des diktats du MEDEF et de l’UE. Cela se traduit par :
- 35 milliards de nouvelles coupes claires dans les « dépenses publiques » : cela signifie l’asphyxie galopante des services publics et de la protection sociale ;
- La marche forcée aux euro-régions et aux métropoles, avec la mise à mort des Communes et des départements hérités de la Révolution française : c’est ce que réclame le MEDEF qui exige « la suppression des communes et des départements »;
- La désintégration encore plus rapide de la Nation dans l’Europe supranational pilotée par Berlin et Washington, et dans une Europe de la défense dominée par l’impérialisme américain ; d’accord pour résilier le principe même d’une défense « nationale », le président « socialiste » n’est pas prêt pour autant à revenir sur les ruineux engagements impérialistes directs ou indirects de la France en Afrique et au Proche-Orient ;
- Derechef de nouveaux cadeaux géants au patronat avec la diminution drastiques des prétendues « charges » (en réalité, les cotisations patronales et salariées aux régimes de la Sécu ne sont pas des « charges » mais le SALAIRE DIFFERE ET MUTUALISE DES TRAVAILLEURS), ce qui signifie une BAISSE MASSIVE DU SALAIRE REEL DES TRAVAILLEURS, une augmentation colossale de la plus-value capitaliste et à terme, la liquidation des fondements même de la Sécurité sociale mise en place par A. Croizat.
Car le « pacte » de responsabilité proposé au MEDEF est une supercherie. Depuis des décennies, le PS et l’UMP dégrèvent le grand patronat et le chômage ne cesse d’augmenter. Une nouvelle fois, l’Etat donne sans contrôle au MEDEF et celui-ci, « en contrepartie », ne s’engage à rien et… reprend aussitôt ses surenchères antisociales sans fin !
Sur le plan politique, cette politique de Hollande prétendant couper l’herbe sous les pieds de l’UMP, alimentera à coup sûr la pire réaction. Car sur le fond, les mesures Hollande VALIDENT la politique néolibérale de casse des services publics, de désintégration européenne de la République et de « baisse du coût du travail » : comme si le travail, source de toute richesse, était un fardeau pour l’économie, et non les profits des actionnaires (la Bourse a augmenté de près de 20% en un an !).
Dans ces conditions il est hors de question que la « gauche du PS », les Hamon, Montebourg, Lienemann et autre Filloche, continue de se présenter en « contrepoids » aux « dérives » social-libérales du gouvernement : il ne s’agit pas de dérives mais d’un choix de classe fondamental, analogue à celui du social-démocrate allemand Schröder, qui a cassé la protection sociale des travailleurs d’outre-Rhin.
De même, il est indéfendable que dans de grandes villes comme Paris, la direction du PCF et ses bureaucrates locaux se mettent à la remorque de ceux qui, comme Anne Hidalgo, sont aux avant-postes de l’euro-métropolisation du territoire national.
Il est également incompréhensible que le PCF et le PG continuent de prétendre que « l’Europe est à nous », que « l’euro est notre monnaie », alors que la « construction » européenne forme le socle politique du Parti Maastrichtien Unique (le « PMU » auquel appartiennent le PS, le Centre, l’UMP et leurs acolytes d’Europe-Ecologie/les Verts), qui détruit les conquêtes de 1789, de 1936, de 1945 et de 68 !
Entre la France des travailleurs et la « construction européenne », il faut choisir ! Car l’arrimage à l’UE et à l’euro, fût-ce au titre de la fumeuse « Europe sociale », désarme le mouvement ouvrier et condamne une partie de la gauche politico-syndicale à collaborer à la mise à mort du pays.
Plus que jamais, à l’encontre des états-majors syndicaux euro- et hollando-formatés, il faut suivre l’exemple de la CGT-Good Year, affronter la politique de casse sociale et de trahison nationale du capital, construire en bas le « tous ensemble et en même temps ». Avec nos syndicats CGT et FSU, n’hésitons plus à nous coordonner de manière nationale et interprofessionnelle sans nous enfermer dans notre entreprise et dans notre branche professionnelle !
Plus que jamais, il faut bâtir la RESISTANCE POPULAIRE au MEDEF, au Parti Maastrichtien Unique et bien entendu, au FN. Car celui-ci n’a d’autre but que de verrouiller le dispositif antinational et antisocial du grand capital tout en poussant les feux de la fascisation politique. Assez de discours sur le « soutien critique » au gouvernement ou sur l’ « opposition constructive » ! et pour commencer, VOTE-SANCTION aux MUNICIPALES contre les députés-maires et les sénateurs-maires PS ou écolos qui cautionneront les mesures Hollande ou qui appuieront les projets de destruction des communes et de la République une et indivisible.
Le PRCF en appelle aux vrais communistes : d’urgence, exprimons-nous ensemble à la porte des usines contre le démontage de la République et des acquis communistes de 1945, appelons la classe ouvrière à prendre la tête d’un nouveau Front populaire et patriotique sortant notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme !
Ce n’est pas si elle reste dans l’étouffoir européen que la France « s’en sortira », c’est au contraire si elle n’en sort pas qu’elle « y restera » !
Le PRCF appellera, avec le M’pep, les clubs Penser la France et d’autres progressistes, à délégitimer la dictature européenne et son proconsul Hollande en boycottant de manière citoyenne l’ « élection européenne » de mai 2014, qui n’a d’autre but que de faire valider par le peuple français l’actuel « saut fédéraliste » européen et l’euro-austérité géante qui l’accompagne.
Le peuple de France, le monde du travail, la jeunesse sont en danger. Il appartient au mouvement populaire, et d’abord à ses forces politiques et syndicales les plus conscientes d’ouvrir sans tarder une alternative progressiste anti-UE sans crainte d’affronter le grand capital et son système mortifère.
C’est ainsi que l’ « insurrection citoyenne » cessera d’être un slogan ronflant et qu’elle deviendra l’affaire du peuple français, de sa classe ouvrière et de sa jeunesse rebelle.