Après l’inscription de l’état d’urgence dans le droit commun, la répression violente des gilets jaunes et maintenant les interdictions de manifester, une étape est franchie. Ce sont les syndicats qui sont visés. Le parlementaire LREM Mohamed Laqhila des Bouches-du-Rhône écrit au Premier ministre pour demander la dissolution de l’Union départementale CGT. Sa justification ? une délégation de l’UD CGT 13 avec des salariés de la Centrale de Gardanne en grève depuis le 7 décembre contre la fermeture de cette usine décidée violemment et unilatéralement par le régime Macron ont osé venir participer à un meeting LREM-Modem dans la ville minière de Gardanne. Leurs souhaits ? Obtenir des réponses de LREM sur leur demande d’un moratoire sur la fermeture. La contradiction, l’opposition, le droit des travailleurs à défendre leurs droits en s’organisant en syndicat, c’est trop pour le député En Marche pour qui seule doit s’exercer la dictature violente du Capital.
Dans un communiqué le PRCF appelle à soutenir l’UD CGT 13
Après la répression sanglante sur des manifestants pacifiques, Macron et ses valets s’attaquent à la CGT
Depuis des décennies, les pouvoirs successifs ont mis a mal notre industrie ainsi que le secteur industriel public de service et de santé. Dans un même temps, ils ont privilégié la caste des millionnaires et celle du grand patronat du CAC 40, ce qui a eu pour conséquence la dégradation des conditions de vie de millions de travailleurs, de privés d’emplois, de retraités, de jeunes.
Pour contrer cette politique ultra-libérale, les travailleurs, épaulés par la CGT, ainsi que les citoyens les plus touchés par la dégradation de leur condition de vie, vêtus de gilets jaunes, ont « osé » se dresser contre Macron et son gouvernement.
Macron, valet de l’impérialisme Américain et de l’Allemagne de Merkel, a donné pour seule réponse à ces revendications l’envoi de forces de répression équipées de chars et a fait appel à l’armée, avec pour conséquence des centaines de blessés.
Aujourd’hui, par l’intermédiaire d’un député godillot, il veut interdire la CGT 13 sous prétexte que des travailleurs de la centrale thermique de Gardanne ont manifesté contre la fermeture de leur outil de travail. Il s’agit ni plus ni moins d’une attitude totalitaire, fascisante.
Le PRCF affirme sa totale solidarité avec la CGT 13 et avec les travailleurs en lutte de Gardanne
PRCF – commission luttes du PRCF – PRCF 13 – 30 mars 2019
Les images de la participation pacifique des gardannais avec les travailleurs de la centrale et l’UD CGT 13 à l’action montrent que la violence c’est celle du régime LREM. Une violence qui vise directement 1000 travailleurs du bassin d’emplois de Gardanne. Une violence de classe qui frappe toujours plus violemment les travailleurs.
Rassemblement du 14 janvier 2019; Intervention CGT Centrale de Gardanne
Bonjour camarades,
Tout d’abord je tiens, au nom du Syndicat CGT Centrale de Gardanne et de
tous ses syndiqués, à souhaiter la bienvenue sur notre site à tous les
camarades. Vous êtes ici chez nous, vous êtes ici chez vous.
Depuis l’annonce par le Chef de l’Etat de sa volonté de fermer les
centrales fonctionnant au charbon en France au plus tard en 2021, les
travailleurs concernés se mobilisent pour leur avenir.
La CGT exige un moratoire sur le charbon afin de se laisser le temps de
trouver des solutions d’avenir pour une exploitation responsable du
charbon et la mise en place de moyens de production complémentaires
permettant de répondre aux besoins des usagers et de l’industrie. Le
moratoire est indispensable car aucun projet ne peut voir le jour dans
les délais annoncés par le gouvernement.
L’activité de la Centrale de Gardanne génère 1000 emplois dans le
département des Bouches du Rhône (la Centrale, sa sous-traitance, les
dockers, les portuaires, la maintenance en darse, le transport, les
services public qui en découle etc… etc…). Le gouvernement ne peut pas
prétendre essayer de créer des emplois et en supprimer des milliers sous
de faux prétextes environnementaux.
Refuser le moratoire sur le charbon revient à condamner 1 millier
d’emplois et familles dans les Bouches du Rhône et plus de 5000 en
France.
Dans une région en déficit en matière de production électrique, l’Etat
et les entreprises jouent la pénurie pour faire augmenter les prix de
l’électricité. Le maintien de la Centrale de Gardanne est déterminant
pour l’avenir de mille travailleurs et pour garantir un
approvisionnement sûr et pérenne pour la population et les entreprises.
C’est d’ailleurs avec l’argument de la sécurité du réseau que le
ministre De Rugy a écrit aux représentants syndicaux de la centrale de
Cordemais le 10 janvier 2019. Son courrier précise que la préservation
de la sécurité d’approvisionnement est un pré requis à la fermeture. Par
cette position, le ministre annonce que la centrale de Cordemais
poursuivra son exploitation au-delà de 2022 sous certaines conditions.
Si le ministre joue le jeu de la division entre les travailleurs des
différentes centrales charbon en s’appuyant sur la criticité du réseau
électrique Breton, nous ne pouvons qu’y voir une faille et une nouvelle
incohérence dans la politique du gouvernement.
En effet mes camarades, l’incohérence est totale sur la question de la
sécurité du réseau quand on sait que le 10 janvier 2019, la France et
l’Europe sont passées très prêt de coupure importante voire d’un black
out. Pour éviter le pire, RTE a été obligé de demander à certains
industriels de réduire leur consommation afin de réduire le déséquilibre
production/consommation. C’est ce qu’on appelle l’effacement et la CGT
l’avait déjà annoncé depuis plusieurs années. Encore une fois la
priorité n’est pas faite à la réponse aux besoins.
Tous ces éléments nous donnent encore une fois raison sur la nécessité
d’obtenir un moratoire. On a raison ! Et avoir raison c’est bien mais
convaincre c’est mieux. Mais forcé de constater que l’heure n’est plus à
convaincre. L’heure est à la lutte mes camarades! La lutte est
indispensable pour nous assurer un avenir pour nos outils de production
et nos emplois. C’est un passage obligatoire et c’est le seul chemin qui
nous mènera à la victoire!
Nous vivons également tous une période sombre où le gouvernement ne répond aux revendications que par la matraque et la lacrymo.
La CGT de la Centrale de Gardanne condamne toutes les violences
policières ordonnées par le pouvoir en place qui n’a pour seule volonté
que de gaver ses amis du capital. Les travailleurs de la Centrale de
Gardanne seront toujours aux côtés de ceux qui luttent.
Le mouvement de contestation dans tout le pays à travers les « gilets
jaunes », les luttes des lycéens et des travailleurs ne cessent pas et le
pouvoir en place n’a pas eu d’autre choix que de reculer sur un certain
nombre de sujets.
Des annonces ont déjà été faites même si elles sont largement
insuffisantes face à la misère dans laquelle vie la population face à la
richesse qui nous est volée par les possédants.
Comment ce gouvernement peut-il acter un moratoire sur l’ensemble des
éléments de la transition écologique et exclure le charbon de ce
moratoire ?
Dans ce contexte, les travailleurs de la Centrale de Gardanne, avec leur
syndicat CGT, ont décidé de se mettre en grève reconductible depuis le
vendredi 7 décembre pour obtenir satisfaction à leur principale
revendication :
Un moratoire sur le charbon
Suite à la journée de grève du 13 décembre à l’appel des 2 fédérations
(Ports et docks et Mines-Energie) avec l’arrêt de toutes les centrales à
charbon et 24h de grève dans tous les ports de France avec un
rassemblement à Paris. Nous avons été reçus par des représentants des
ministères du transport et de l’écologie. La réponse a été claire : PAS
DE MORATOIRE !
Suite à cette annonce, notre syndicat a répondu dans les jours qui ont
suivi à travers tout d’abord le maintien de sa décision que pas 1 seul
MW ne sortira de la Centrale de Gardanne et a commencé à amplifier ses
actions hors du site et en convergence avec tous ceux qui luttent.
Aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de la démarche convergente
entre nos 2 fédérations CGT Ports et docks et Mines-énergie avec 24h de
grèves dans tous les ports de France. Evidemment ce n’est pas une fin en
sois, au contraire. C’est une nouvelle étape de franchie sur le chemin
de la victoire.
Aussi, dans la poursuite de notre démarche, les camarades de la Centrale
de Gardanne participeront à toutes les initiatives à l’appel de la CGT
qui permettra de nous faire avancer sur notre revendication.
Dans ce contexte, nous appelons tous les camarades à participer à la
prochaine initiative à l’appel de l’Union Départementale jeudi 17
janvier. L’action retenue sera directement en lien avec notre dossier et
nous avons donc, tous, la responsabilité de sa réussite par notre
participation massive.
Notre mobilisation ne doit pas être que ponctuelle, elle s’inscrit dans
le temps. Ensemble mes camarades, mettons ce temps à profit et gagnons
cette lutte pour nos outils de production, pour nos emplois et pour nos
familles.