C’est une des dernières aciéries de France, un outil industriel stratégique essentiel pour le pays, un outil de production qui est dans le collimateur du milliardaire indien Mittal. Sans aciers, pas de machines, donc pas d’industrie, et pas de production d’aucune sorte. On a vu ce que cela a pour conséquences avec la crise du covid-19
Arcelor Mittal Fos , ex usine Solmer Sollac, c’est la deuxième acierie de France, créé dans les années 1970 sur la base de la moitié de capitaux privés et d’une moitié issu d’un pret à long terme fourni par l’Etat. Un usine financée donc par l’Etat et remboursée par le travail de ses salariés. Qui devrait donc déjà leur appartenir !
Une usine qui produit 4 millions de tonnes d’acier chaque année, soit le quart de la production française.
Entre 2008 et 2017 la sidérurgie française a vu 20% de ses effectifs supprimés, soit -10 000 emplois directs, dont 8000 emplois dans la production sidérurgique de base. Pourtant le chiffre d’affaire de la filière est en hausse, tandis que le tonnage produit stagne ! Il y a donc urgence à ce mobiliser pour soutenir les sidérurgistes et avec eux notre outil industriel stratégique.
Le PRCF appelle à soutenir les ouvriers sidérurgistes et des entreprises prestataires et sous traitantes qui se battent non seulement pour sauver plus de 5000 emplois, mais un des cœurs de la production industrielle en France. Une fois de plus démonstration est faite qu’il y a urgence à nationaliser et créer un grand pôle public de l’industrie. Pour produire en France et réindustrialiser afin de répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses du pays. A l’opposé de la seule course aux profits pour les seuls capitalistes, épuisant l’homme et la nature.
Rappelons que depuis le 23 mars un seul des deux hauts fourneaux est en fonctionnement et si le second était arrêté ce serait l’arrêt complet de la phase à chaud essentielle au processus de production de l’acier. Les ouvriers dénoncent par la voix de leurs représentants CGT le « traitement qui n’est réservé par Mittal qu’à Fos-sur-Mer » puisqu’ « ailleurs il y a des ralentissements et des arrêts de hauts fourneaux mais nulle part la décision a été prise d’arrêter totalement la phase à chaud. » Avec un carnet de commande sans visibilité au delà du mois de juillet, le risque d’arrêt est grand. Mais en réalité, la situation de Fos n’est pas dictée par le carnet de commande – pourquoi n’aurait on plus besoin d’acier en France ? – mais bien par les intérêts financier du milliardaire Mittal. Qui procède au coup par coup pour optimiser ses profits, au détriment de l’outil de production et des ouvriers.
Quant aux promesses de Mittal et Macron, chacun peut se souvenir de ce qu’il est advenu de Florange et Gandrange !
JBC pour www.initiative-communiste.fr.