On se souvient que durant tout le printemps 2018, à chaque manifestation, le régime Macron et ses officines – qu’il s’agisse de préfecture de police aux ordres ou de startup travaillant pour les multinationales – se sont ingéniées à minimiser le nombre de manifestants.
Avec la coupe du monde de football et la descente des Champs Élysées (express s’il vous plait, faudrait pas que la populace abuse alors que le prince attend pour faire la fête dans son palais), il est maintenant possible en reprenant les chiffres de la Préfecture de Police de Paris d’apprendre à compter correctement les manifestants.
Le 16 juillet 2018, la préfecture de police de Paris a annoncé la présence de 300 000 personnes sur les Champs Élysées pour le défilé de la victoire des bleus. Une foule statique, massée jusqu’au milieu de la route et sur un trottoir et s’étendant de l’Arc de Triomphe jusqu’au rond point des Champs Élysées
Cette foule de 300 000 personnes, occupant la moitié des Champs Élysées sur une longueur de 1,3 km, s’est donc massée sur une surface d’entre 4 à 6,5 ha. Ce qui permet de déterminer le nombre de personnes dans une foule, d’après les méthodes de comptage de la Préfecture de Police de Paris. Le 16 juillet à Paris, il y aurait donc eu entre 5 à 7,5 personnes par m².
Les mêmes lors du 1er mai 2017 pour une manifestation syndicale occupant une surface similaire et pour laquelle la CGT avait décompté 70 000 manifestants avait annoncé à la presse un chiffre de 16 000 manifestants. Sans aucune peur du ridicule. Soit une densité de 0,2 personnes par m². Avec le ratio utilisé par la Préfecture de Police de Paris ce 16 juillet 2018, il y avait en fait plus de 350 000 manifestants.
Retenons que pour les prochaines manifestations, pour obtenir un chiffre comparable à celui du décompte produit par la Préfecture de Police de Paris le 16 juillet, il suffira de multiplier la surface de la manifestation en m² par 5.